Description du lieu patrimonial

Le monument Lefebvre est un bâtiment de grande taille d’apparence cubique, dont la composition est équilibrée. Construit en pierre bosselée et dans un style éclectique typique de la fin du XIXe siècle, le bâtiment présente une façade monumentale avec une volée d’escalier en pierre. L’importance visuelle du bâtiment est accentuée par son emplacement au sommet d’une colline, d’où il domine l’ancien campus de l’Institut de Memramcook, à Saint-Joseph au Nouveau-Brunswick. Un auditorium se trouve à l’étage supérieur du bâtiment. La désignation se limite au contour au sol du bâtiment.

Valeur patrimoniale

Le monument Lefebvre est un édifice fédéral du patrimoine classé en raison de son importance historique, et de ses valeurs architecturale et environnementale.

Valeur historique
La valeur patrimoniale du monument Lefebvre tient principalement aux faits historiques importants auxquels il est lié et réside également dans l’harmonisation du milieu, de l’apparence extérieur et de l’agencement intérieur. L'édifice a été érigé à la mémoire du père Camille Lefebvre, qui a fondé le Collège de Saint-Joseph de Memramcook en 1864. Le monument Lefebvre était, à l’époque, le seul établissement d’enseignement supérieur accessible aux Acadiens. L’édifice est devenu un symbole de la contribution du père Lefebvre à la renaissance de la culture acadienne.

Valeur architecturale
La valeur du Monument Lefebvre découle des très bonnes qualités esthétiques et fonctionnelles de sa conception. Il s’agit d'un bâtiment de style éclectique conçu à la fin du XIXe siècle comme un monument commémoratif. Les faits historiques importants qu'il évoque ont délibérément été mis en évidence par le choix du vocabulaire architectural et de l'emplacement. Le bâtiment a été construit à partir de plans de James C. Dumaresq, qui a dessiné les plans de nombreux édifices commerciaux et établissements spéciaux construits un peu partout dans les provinces Atlantiques. L’architecte a employé un vocabulaire éclectique pour allier espaces fonctionnels et vocation commémorative. Le rôle symbolique du monument est renforcé par les détails de la façade principale, une composition symétrique comportant un pavillon central en saillie, des baies de portes et de fenêtres soigneusement articulées et des tours de chaque côté.

Valeur environnementale
Le monument Lefebvre s’harmonise avec le caractère actuel de l’environnement académique, où il est situé au campus de l’Institut de Memramcook, à Saint-Joseph, au Nouveau-Brunswick. La situation de l'édifice, au sommet d'une colline qui offre une vue dégagée sur la vallée située en contrebas, a une part importante dans le rôle symbolique du monument.

Sources : Marc De Caraffe, lieu historique national du Canada du Monument-Lefebvre, Memramcook (Nouveau-Brunswick), Bureau d’examen des édifices fédéraux du patrimoine, rapport 83-081; Lieu historique national du Canada du Monument-Lefebvre, Memramcook (Nouveau-Brunswick), Énoncé de la valeur patrimoniale, 83-081.

Éléments caractéristiques

Les éléments suivants, qui définissent le caractère du monument Lefebvre, devraient être respectés.

Les très bonnes qualités esthétiques et fonctionnelles de sa conception et la bonne qualité de l’exécution, par exemple : les détails de la façade principale monumentale, composition symétrique comportant un pavillon central en saillie, des baies de portes et de fenêtres soigneusement articulées et des tours de chaque côté; l’aspect solennel des espaces intérieurs, où la grande entrée ouvre sur un corridor central menant à un vitrail commémoratif; l’étage supérieur qui abrite un grand auditorium dans le style de ceux que possédaient un grand nombre d’hôtels de ville de la même époque; les éléments de finition et de décoration de l’extérieur et des passages et espaces publics intérieurs, tous d’une qualité supérieure à la moyenne en accord avec le rôle solennel de l’édifice.

La façon dont le monument Lefebvre s’harmonise avec le caractère actuel de son environnement académique où il est situé à l’Institut de Memramcook ainsi que son rôle symbolique, c’est-à-dire : l’harmonisation du milieu, de l’apparence extérieure et de l’agencement intérieur qui témoigne du rôle symbolique de l’édifice comme monument commémoratif; la situation de l’édifice au sommet d’une colline offrant une vue dégagée sur la vallée située en contrebas.

Énoncé de valeur patrimoniale

Avis de non-responsabilité - L'énoncé de valeur patrimoniale a été mis en place par le BEÉFP, afin de clarifier l'objet de la désignation d'un bâtiment fédéral du patrimoine et ce qui confère à l'édifice son importance patrimoniale. Il est donc un document de référence clé pour toute personne impliquée dans un projet d'intervention sur des édifices fédéraux du patrimoine et il est utilisé par le BEÉFP lors de ses examens d'intervention.

ÉNONCÉ DE VALEUR PATRIMONIALE

Maison de l'Amirauté
BFC, Halifax
Halifax (Nouvelle-Écosse)


La maison de l'Amirauté, à Halifax, a été construite entre 1815 et 1819 environ pour héberger le commandant en chef de la base nord-américaine de la marine royale. Propriété du ministère de la Défense nationale, le bâtiment a été désigné lieu historique national par la Commission des lieux et monuments historiques du Canada, et une plaque à cet effet a été apposée en 1982. Voir le rapport 83-74 du BEEFP.

Raison de la désignation

Le 17 juillet 1984, le bâtiment a été classé par le BEEFP, pour souligner l'excellence de son architecture, l'importance et la permanence de ses liens avec l'histoire militaire du Canada et l'intérêt considérable qu'il ajoute à l'extrémité ouest de la zone du port.

Éléments caractéristiques

De l'extérieur, malgré de nombreux changements superficiels, la maison de l'Amirauté reste en exemple imposant du classicisme britannique. Certains éléments de l'extérieur, comme la balustrade du belvédère, les contrevents, le portique de l'entrée principale et la véranda de l'arrière, ont disparu. Les caractéristiques essentielles du bâtiment demeurent toutefois : proportions régulières, point central constitué par l'entrée principale, et arrangement symétrique des fenêtres et des cheminées de coin. Les modifications prévues ne doivent en aucun cas affecter la symétrie fondamentale de la construction.

La maison de l'Amirauté a rempli sa fonction première de résidence d'environ 1819 à 1904. Par la suite, ses utilisations diverses et les dommages causés par l'explosion de 1917 ont altéré à la fois le plan et les revêtements dans certaines parties de l'intérieur. Tout travail de restauration intérieure devrait être précédé par une évaluation prudente des matériaux, dont il faut déterminer s'il s'agit ou non des matériaux d'origine.

Bien que ses abords soient maintenant occupés par des constructions, la maison de l'Amirauté garde certains aspects du site originel : construction en retrait de la rue Gottingen, allée ovale et terrain paysager. Il serait bon de protéger ces éléments de la situation originelle de l'édifice, qui mettent nettement en valeur le vocabulaire encore évident de sa façade classique.

L'édifice a perdu l'étendue de pelouse qui descendait jusqu'au front de mer. Il offre cependant encore un point de vue sur le port du haut de sa colline, et un panorama particulièrement beau de l'ensemble de la rade depuis le toit. La reconstruction de la balustrade du belvédère permettrait de nouveau aux visiteurs de profiter de cette vue.

Hébergeant actuellement le Musée du commandement maritime, la maison de l'Amirauté remplit depuis plus d'un siècle et demi des fonctions militaires et para-militaires. Il serait donc bon de préserver cette vocation, en respectant la forme et les matériaux d'origine de la construction.

Pour plus d'information, veuillez consulter le Code de pratique du BEEFP.

1992.10.01
(15884)