Lieu historique national du Canada du Fort-Prince-de-Galles
Eskimo Point, Manitoba
Vue aerienne
© Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, W. Lynch, 1984.
Adresse :
Eskimo Point, Manitoba
Loi habilitante :
Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation :
1920-01-30
Dates :
-
1731 à 1771
(Construction)
-
1731 à 1782
(Significative)
Événement, Personne, Organisation :
-
Samuel Hearne
(Personne)
-
Compagnie de la Baie d'Hudson
(Organisation)
Autre nom(s):
-
Fort Prince-de-Galles
(Nom de la désignation)
Numéro du rapport de recherche :
1991-033, 1994-034
Numero RBIF :
13251 00
Plaques
Plaque existante: Eskimo Point, Manitoba
Commencé en 1733 et fini en 1771, ce fort fut construit d'après les plans préparés par les ingénieurs de l'armée anglaise afin d'assurer à la Compagnie de la baie d'Hudson et à l'Angleterre la maîtrise de la baie d'Hudson. Un détachement de la marine française commandé par la Pérouse, s'en empara en 1782 et le détruisit en partie. Ses ruines sont des plus remarquables comme vestiges de fortifications sur ce continent.
Description du lieu patrimonial
Le lieu historique national du Canada du Fort-Prince-de-Galles est une forteresse en ruines du début du XVIIIe siècle que la Compagnie de la Baie d'Hudson a construite pour y faire la traite des fourrures. Les murs de pierre subsistants se détachent de la toundra environnante sur la rive de la baie d'Hudson, à l'embouchure de la rivière Churchill, dans le nord du Manitoba. La désignation a trait aux ruines de la forteresse sur sa pointe de terre composée de l'anse Sloop qui servait de port d'hiver à la Compagnie de la Baie d'Hudson et du cap Merry, une batterie défensive située sur un promontoire sur la rive de la rivière Churchill à l'opposé du fort.
Valeur patrimoniale
Le fort Prince-de-Galles a été désigné lieu historique national du Canada en 1920, et on lui a adjoint, en 1933, le cap Merry et l'anse Sloop, parce que : il commémore le rôle que le fort Prince-de-Galles a joué dans la rivalité entre les Français et les Anglais au XVIIIe siècle pour le contrôle du territoire situé autour de la baie d'Hudson, et de ses ressources, le rôle de la traite des fourrures et de ses acteurs étant prépondérant dans cette commémoration; et les ruines du fort Prince-de-Galles revêtent une importance nationale à la fois sur le plan historique et sur le plan architectural.
La valeur patrimoniale du fort Prince-de-Galles a trait à ses liens historiques, aux vestiges du fort et au paysage culturel du site. C'est la Compagnie de la Baie d'Hudson qui l'a construit entre 1731 et 1771, à une époque où sa principale route d'expédition et d'approvisionnement partait de la baie d'Hudson et traversait les eaux arctiques. Les Anglais ont voulu construire une forteresse imprenable, si bien qu'aujourd'hui subsistent encore ses murs imposants de 12 m d'épaisseur et ses quarante canons montés sur affûts, ainsi que la batterie, le canon et la poudrière assurant la sécurité du cap Merry. En 1782, l'explorateur Samuel Hearne, alors commandant du fort, a cédé le fort aux Français, ce qui a mis fin à son occupation par la Compagnie de la Baie d'Hudson et donc à l'utilité du fort. Entre 1935 et 1965, Parcs Canada a effectué quelques minimes réparations aux murs de la forteresse.
Sources : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès-verbaux, juin 1991, novembre 1994; Plan de gestion, 2000.
Éléments caractéristiques
Parmi les caractéristiques qui confèrent à ce site sa valeur patrimoniale, notons :
l'isolement du site du paysage culturel du fort, la toundra plate qui sert de cadre au fort et à la batterie, le port en eau profonde et les contours géographiques naturels de l'anse Sloop, ainsi que les vestiges des bâtiments et les traces d'activités liées à l'occupation du fort; le contour au sol et le profil des ruines du fort en forme d'étoile et de la batterie du cap Merry; l'emplacement, les dimensions et les matériaux d'origine des ruines des murs de la forteresse; la construction du fort en pierre locale, et la qualité du travail attestée par l'excellente facture de la maçonnerie; les traces de la conception fonctionnelle du fort, et notamment le portail et le passage d'entrée, la cour intérieure, les bastions, les murs de parapet, le pavage de la cour, les courtines, et le ravelin, situé à l'extérieur du fort, qui protège le portail; les emplacements, les contours au sol, la disposition et les matériaux des vestiges archéologiques des bâtiments situés dans la cour; les canons subsistants (y compris ceux remontés, réparés ou restaurés) et autres accessoires métalliques préservés (comme les anneaux d'amarrage ancrés dans les rochers); les signes archéologiques de la vie au fort au XVIIIe siècle; les perspectives de la forteresse vers la rive de la baie d'Hudson et la rivière Churchill, et vers la forteresse depuis l'autre rive de la rivière Churchill, ainsi que la vue sur la baie d'Hudson depuis le cap Merry, et la vue sur la rivière Churchill depuis l'anse Sloop.