Lieu historique national du Canada de la Maison-Saint-Gabriel

Montréal, Québec
Vue de l'extérieur de la maison Saint-Gabriel, qui montre l'appentis est et la croix de bois, 2005. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, N. Clerk, 2005.
Vue de l'extérieur
© Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, N. Clerk, 2005.
Vue générale de la maison Saint-Gabriel, qui montre le corps principal de deux étages, coiffé d’un toit incliné, dont les deux versants sont percés de petites lucarnes, de cheminées doubles et d’un clocheton, 2005. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, N. Clerk, 2005.Vue de l'extérieur de la maison Saint-Gabriel, qui montre l'appentis est et la croix de bois, 2005. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, N. Clerk, 2005.Vue de l'intérieur de la maison Saint-Gabriel, qui montre un des grands foyers en pierre, 2005. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, N. Clerk, 2005.
Adresse : 2146, place Dublin, Montréal, Québec

Loi habilitante : Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation : 2007-06-08
Dates :
  • 1668 à 1668 (Construction)
  • 1698 à 1698 (Significative)
  • 1826 à 1826 (Significative)

Événement, Personne, Organisation :
  • Marguerite Bourgeoys  (Personne)
  • Congrégation de Notre-Dame de Montréal  (Organisation)
  • Pierre Couturier  (Constructeur)
  • Gilbert Maillet  (Constructeur)
  • Jean Deslandes  (Constructeur)
  • Langenois Tesserot  (Constructeur)
  • Antoine Tesserot  (Constructeur)
Autre nom(s):
  • Maison Saint-Gabriel  (Nom de la désignation)
Numéro du rapport de recherche : 2005-056

Plaques


Plaque existante:  2146, place Dublin, Montréal, Québec

Au cur de l'une des plus anciennes métairies subsistant au pays, cette maison de ferme est un exemple exceptionnel d'architecture rurale d'inspiration française, qui se distingue par sa maçonnerie de moellons, son toit pentu et sa charpente de bois. Acquise en 1668 par Marguerite Bourgeoys, elle est rebâtie en 1698 après l'incendie de 1693. Elle loge, pendant près de trois cents ans, des surs de la Congrégation de Notre-Dame de Montréal qui exploitent la ferme pour approvisionner la communauté. Cet édifice remarquable demeure un témoin privilégié de l'uvre de Marguerite Bourgeoys, figure pionnière de l'éducation au Canada.

Description du lieu patrimonial

Situé dans la partie sud de Pointe-Saint-Charles à Montréal, à l’extrémité de la place Dublin, le lieu historique national du Canada de la Maison-Saint-Gabriel occupe le centre d’une propriété de forme irrégulière, qui compte également une grange en pierre des champs, un puits et une croix de bois. La maison Saint-Gabriel constitue un exemple d’architecture canadienne-française de l’époque du Régime français. La propriété constitue un îlot de verdure de caractère champêtre au sein d’un vaste quartier résidentiel. La reconnaissance officielle fait référence au lieu historique sur le lot 1 381 592 de la municipalité de Montréal.

Valeur patrimoniale

La maison Saint-Gabriel a été désignée lieu historique national du Canada en 2005 parce que : par ses caractéristiques remarquables et ses techniques de construction, elle constitue un exemple exceptionnel d’architecture rurale du Régime français; et pendant près de trois cents ans, elle fut l’habitation de religieuses de la Congrégation de Notre-Dame qui s’occupaient d’une exploitation agricole, et à ce titre elle compte parmi l’une des plus anciennes métairies à avoir subsisté.

La valeur patrimoniale de la maison Saint-Gabriel réside dans le fait qu’elle offre un exemple exceptionnel d’architecture rurale de la Nouvelle-France et qu’elle est associée à l’œuvre de Marguerite Bourgeoys, et de la communauté religieuse qu'elle fonda, la Congrégation de Notre-Dame.

La maison Saint-Gabriel est un bâtiment remarquable, dont l’histoire et l’architecture évoquent la Nouvelle-France du XVIIe siècle. De plan rectangulaire, l'impressionnante maison de moellons est constituée d'un corps central flanqué de deux ailes de petites dimensions et est coiffée d’un toit incliné, dont les deux versants sont percés de petites lucarnes, de cheminées doubles et d'un clocheton. Sa composition extérieure, son aménagement intérieur et ses techniques de construction en font un exemple exceptionnel d’architecture rurale de la Nouvelle-France.

Elle se révèle aussi un témoin exceptionnel de l’œuvre de Marguerite Bourgeoys et de la Congrégation de Notre-Dame. La maison Saint-Gabriel fut le lieu d’accueil d’un petit groupe de filles du roi, servit de petite école pour les jeunes enfants et d’école d’art ménager pour les jeunes filles, et fut l’habitation de religieuses qui exploitaient une métairie.

Source : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès verbal, décembre 2005.

Éléments caractéristiques

Les principaux éléments qui contribuent à la valeur patrimoniale de ce lieu historique sont les suivants : le corps principal de deux étages, coiffé d’un toit incliné, dont les deux versants sont percés de petites lucarnes, de cheminées doubles et d’un clocheton; la charpente constituée de poutres en chêne et en frêne assemblées à tenons et mortaises; les poutres massives des plafonds, les larges planches des planchers et les ferrures ainsi que les murs de pierres des champs, qui atteignent jusqu’à 1,8 mètres d’épaisseur au niveau des fondations; les fenêtres dotées de leurs volets intérieurs de bois, les trois grands foyers de pierre, les deux éviers de pierre et les armoires en muraille d’origine; le grenier à deux niveaux; la chapelle et le dortoir des religieuses; l’appentis est du corps principal qui est la partie la plus ancienne de la maison, ainsi que l’appentis ouest coiffé d’un toit en pavillon; les éléments d’origine du sous-sol, qui incluent les poutres rustiques, les deux masses en pierre pour supporter les foyers et les petits soupiraux en abat-jour; les pièces de mobilier d’origine, ainsi que les objets qui ont appartenu à Marguerite Bourgeoys, aux religieuses et aux filles du roi, dont des rouets et des cadeaux offerts par Louis XIV comme de la vaisselle et des ustensiles; le puit (1670), et la croix de bois (1818).