Lieu historique national du Canada du Palais-de-Justice-de-Joliette

Joliette, Québec
Vue générale du palais de justice de Joliette, qui montre son fronton en saillie, 1982. © Agence Parcs Canada / Parks Canada Agency, 1982.
Vue générale
© Agence Parcs Canada / Parks Canada Agency, 1982.
Vue de l'intérieur du palais de justice de Joliette, qui montre les éléments qui témoignent de son rôle public, 1982. © Agence Parcs Canada / Parks Canada Agency, 1982.Vue générale du palais de justice de Joliette, qui montre son fronton en saillie, 1982. © Agence Parcs Canada / Parks Canada Agency, 1982.Vue en détail du palais de justice de Joliette, qui montre son entrée principale flanquée de pilastres, 1982. © Agence Parcs Canada / Parks Canada Agency, 1982.
Adresse : 450, rue Saint-Louis, Joliette, Québec

Loi habilitante : Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation : 1981-01-15
Dates :
  • 1860 à 1862 (Construction)
  • 1916 à 1916 (Significative)

Événement, Personne, Organisation :
  • F.P. Rubidge  (Architecte)
  • Alphonse Durand  (Architecte)
  • Raoul Chênevert  (Architecte)
  • Sinclair & Skelsy  (Constructeur)
Autre nom(s):
  • Palais de justice de Joliette  (Nom de la désignation)

Plaques


Plaque enlevée:  450, rue Saint-Louis, Joliette, Québec

De 1857 à 1866, on érigea au Bas-Canada plus de 28 Palais de justice, dont 14 selon un plan de F.P. Rubidge, architecte en chef des Travaux publics. Construit en 1860-1862, le Palais de justice de Joliette offre un exemple bien conservé de ce modèle. A l'origine, il abrita le tribunal, le bureau d'enregistrement et la prison. Sa façade imposante, au fronton en saillie, s'inscrit dans une longue tradition d'architecture publique d'inspiration classique. Son aspect majestueux, mis en valeur par une belle maçonnerie de pierre, en fait un symbole imposant du système judiciaire au Québec.

Description du lieu patrimonial

Le lieu historique national du Canada du Palais-de-Justice-de-Joliette est un imposant édifice en pierre de deux étages de style néo-classique, construit de 1860 à 1862 pour servir tout à la fois de palais de justice, de bureau d’enregistrement et de prison. Le bâtiment se compose du corps central symétrique d’origine doté d’une aile arrière logeant la prison, d’un agréable ajout de deux étages datant de 1916, et de deux annexes bâties en 1960-1961. La reconnaissance officielle vise l’édifice sur la propriété légale au moment de la désignation (1980).

Valeur patrimoniale

Le palais de justice de Joliette a été désigné lieu historique national du Canada en 1980 parce que : il est représentatif d'un type fonctionnel important; son aspect majestueux, mis en valeur par une belle maçonnerie de pierre, en fait un symbole imposant du système judiciaire au Québec.

Le palais de justice de Joliette est un excellent exemple, bien préservé, d’édifice public de style néo-classique. Construit de 1860 à 1862 par le gouvernement du Canada-Uni pour ce qui était appelé à l’époque le village de l’Industrie, il est l’un des quelques 28 palais de justice ainsi érigés au Bas-Canada. Le palais de justice de Joliette est conforme au plan normalisé de l’architecte du ministère des Travaux publics du Canada-Uni, F. P. Rubidge, plan qui a servi pour 14 palais du justice du Bas-Canada construits entre 1859 et 1863. On y trouve une salle d’audience, au centre du rez-de-chaussée, flanquée d’une salle des jurés d’un côté et de pièces pour les juges, les avocats et les petits jurys de l’autre. À l’étage du corps central, on avait aménagé des bureaux. L’aile arrière, servant de prison, était divisée en cellules.

Source : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès-verbal, juin 1980.

Éléments caractéristiques

Les éléments associés à la valeur patrimoniale du palais de justice de Joliette sont les suivants : sa conception néo-classique, manifeste dans la symétrie de la partie originale, la façade principale à fronton en saillie, l’articulation nette du rez-de-chaussée et de l’étage grâce à un fenêtrage distinctif et à des étages de hauteur différentes, l’utilisation d’ouvertures rectangulaires au rez-de-chaussée et d’ouvertures arquées avec clés de voûte à l’étage, le toit à pente faible, l’entrée centrale flanquée de pilastres et surmontée d’un entablement massif, et les fenêtres à guillotine six sur six; les éléments d’origine qui subsistent et qui ont trait au rôle public de l’édifice, notamment la conception néo-classique, la grande qualité de la maçonnerie et l’échelle imposante; les éléments associés à l’utilisation de l’édifice comme palais de justice, bureau d’enregistrement et prison au milieu du XIXe siècle, notamment les vestiges du plan, des finis et de l’ameublement d’origine.