Refuge Arthur O. Wheeler

Édifice fédéral du patrimoine reconnu

Parc national du Canada des Glaciers, Colombie-Britannique
Vue générale du refuge Arthur O. Wheeler, qui montre la composition symétrique et bien proportionnée du bâtiment, 2005. (© Public Works and Government Services Canada / Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, Janet Gourlay-Vallance and Anita Sewell, 2005.)
Vue générale
(© Public Works and Government Services Canada / Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, Janet Gourlay-Vallance and Anita Sewell, 2005.)
Adresse : Lieu historique national du Canada du Col-Rogers, Parc national du Canada des Glaciers, Colombie-Britannique

Loi habilitante : La Politique du Conseil du Trésor sur la gestion des biens immobiliers
Date de désignation : 2006-09-21
Dates :
  • 1945 à 1946 (Construction)

Événement, Personne, Organisation :
  • A. A. McCoubrey  (Architecte)
Ministère gardien Parcs Canada
Référence du rapport BEEFP 05-150
Numero RBIF : 18752 00

Description du lieu patrimonial

Le refuge Arthur O. Wheeler est un bâtiment en bois rond rectangulaire, d’un étage et demi, qui possède des fondations en pierre, un toit à deux versants, d’importants porte-à-faux reposant sur des appuis en bois rond, une entrée principale située au centre du bâtiment et une grande terrasse en bois à l’avant. Du côté nord, un ajout, en harmonie avec la conception globale et la qualité esthétique du bâtiment d’origine a été construit en 1978. Le refuge Arthur O. Wheeler se trouve immédiatement au sud de la Transcanadienne, au lieu historique national du Canada du Col-Rogers dans le parc national du Canada des Glaciers, qui englobe les chaînes de montagnes Selkirk et Purcell de la Colombie-Britannique. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.

Valeur patrimoniale

Le refuge Arthur O. Wheeler est un édifice fédéral du patrimoine reconnu en raison de ses associations historiques ainsi que de ses valeurs architecturale et environnementale.

Valeur historique
Le refuge Arthur O. Wheeler témoigne très bien de l’évolution de l’alpinisme au Canada par son emplacement au lieu historique du Canada du Col-Rogers, considéré comme le « lieu de naissance de l’alpinisme en Amérique du Nord », de même que par ses liens avec le Club Alpin du Canada (CAC) fondé en 1906. Construit entre 1945 et 1946, le refuge témoigne également de l’histoire de l’escalade, de la randonnée pédestre et du ski dans le parc national du Canada des Glaciers. À la suite de l’achèvement du chemin de fer du Canadien Pacifique en 1885, les montagnes Selkirk et Rocheuses du Canada ont été deux des premières chaînes de montagne canadiennes à être explorées de façon systématique par les alpinistes. Pour encourager l’alpinisme, l’exploration des zones alpines ou glaciaires et la préservation de la flore et de la faune, le CAC a construit et entretenu un certain nombre d’installations dans l’Ouest canadien, y compris son pavillon et plusieurs constructions à fonctions distinctes connues sous le nom de refuges alpins, dans le but d’offrir des abris temporaires aux randonneurs, aux skieurs et aux alpinistes. Le refuge Arthur O. Wheeler est l’un des refuges les plus grands, les mieux équipés et les plus accessibles du CAC.

Valeur architecturale
Le refuge Arthur O. Wheeler est un bon exemple du style d’architecture rustique en raison de ses proportions symétriques, d’une construction utilisant des matériaux locaux de bonne qualité et une exécution réussie de ses détails rustiques. Au Canada, le terme « rustique » a d’abord été appliqué à diverses cabanes en bois rond construites en pleine nature au XIXe siècle par des trappeurs, des prospecteurs et des cheminots. L’aspect rustique délibéré caractérisé par la simplicité de la conception, le choix de matériaux locaux et des méthodes d’exécution et une attention particulière accordée au choix de l’emplacement a fait partie de l’architecture des parcs nationaux depuis les années 1880. Le refuge Arthur O. Wheeler possède une bonne qualité fonctionnelle comme abri temporaire grâce à des espaces intérieurs aménagés de façon efficace. Malgré les diverses modifications apportées à l’aménagement, la fonction de base du refuge n’a pas changé depuis sa construction.

Valeur environnementale
Entouré de sapins et de cèdres de taille imposante et construit avec des matériaux naturels et locaux, le refuge Arthur O. Wheeler renforce le caractère sauvage des alentours. Le bâtiment est situé sur son emplacement d’origine, le long de la rivière Illecillewaet, dans une clairière entourée d’arbres adultes et denses, et de deux constructions – un hangar à bois et des toilettes extérieures. Diverses modifications apportées à l’emplacement, en particulier l’ajout de 1978, ont entraîné certaines modifications des chemins d’accès, mais l’endroit a conservé son caractère sauvage. Le refuge Arthur O. Wheeler a une valeur symbolique pour le milieu alpin en raison de son association avec l’histoire de l’alpinisme au Canada.

Sources : Kate MacFarlane, Refuge Arthur O. Wheeler, Col-Rogers, Parc national du Canada des Glaciers, Colombie-Britannique, Bureau d’examen des édifices fédéraux du patrimoine, rapport de recherche, 05-150; Énoncé de la valeur patrimoniale 05-150.

Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques du refuge Arthur O. Wheeler devraient être respectés.

Les éléments qui reflètent le rôle du refuge en tant que témoin de l’évolution de l’alpinisme au Canada ainsi qu’en tant qu’élément important de l’histoire de l’alpinisme, de la randonnée pédestre et du ski de randonnée, et ce, particulièrement dans le parc national du Canada des Glaciers de la Colombie-Britannique, tels que : l’esthétique rustique du bâtiment et sa forme, qui ont fait partie du caractère architectural des installations des parcs nationaux du Canada des années 1880 à la fin de la Seconde guerre mondiale; son emplacement accessible dans le lieu historique national du Canada du Col-Rogers; son association avec le Club Alpin du Canada, notamment les initiales ACC qui sont gravées dans les rondins écorcés de part et d’autre de l’entrée principale.

Sa bonne conception rustique, sa très bonne conception fonctionnelle ainsi que la très bonne qualité de l’exécution et des matériaux, qui se manifestent dans : la composition symétrique et bien proportionnée du bâtiment, avec le portique d’entrée au toit à deux versants situé au centre du bâtiment, et la grande terrasse avant; l’aménagement intérieur efficace et fonctionnel, qui consiste en une salle de séjour avec un grand foyer en pierre des champs, une grande cuisine et une salle à manger au niveau principal, et des chambres à coucher au niveau supérieur; la division fonctionnelle et nette des pièces, qui crée un sentiment d’intimité dans chacun des espaces; la présence sur le côté nord d’un vestibule servant à remiser du matériel; les détails rustiques bien exécutés et l’utilisation de matériaux locaux, notamment la construction en rondins horizontaux avec encoignures chevauchées et les fondations en moellons; le foyer, qui est fait de pierres taillées grossièrement et posées en rangs irréguliers, à l’âtre profond et au manteau de cheminée fait d’un gros rondin; les finis naturels et rustiques, notamment les planchers en madriers, les murs en rondins apparents, les poutres de plafond apparentes et la rampe d’escalier rustique faite de rondins écorcés; les détails bien exécutés des avant toits, notamment l’expression des pannes et des chevrons du toit, et l’épaisseur de l’avant toit.

La manière dont le bâtiment renforce le caractère sauvage du lieu, qui se manifeste dans : le choix de matériaux naturels, d’une conception et de détails rustiques; l’emplacement pittoresque et isolé.

Énoncé de valeur patrimoniale

Avis de non-responsabilité - L'énoncé de valeur patrimoniale a été mis en place par le BEÉFP, afin de clarifier l'objet de la désignation d'un bâtiment fédéral du patrimoine et ce qui confère à l'édifice son importance patrimoniale. Il est donc un document de référence clé pour toute personne impliquée dans un projet d'intervention sur des édifices fédéraux du patrimoine et il est utilisé par le BEÉFP lors de ses examens d'intervention.

Description du lieu historique

Le refuge Arthur O. Wheeler est un bâtiment en bois rond rectangulaire, d’un étage et demi, qui possède des fondations en pierre, un toit à deux versants, d’importants porte-à-faux reposant sur des appuis en bois rond, une entrée principale située au centre du bâtiment et une grande terrasse en bois à l’avant. Du côté nord, un ajout, en harmonie avec la conception globale et la qualité esthétique du bâtiment d’origine a été construit en 1978. Le refuge Arthur O. Wheeler se trouve immédiatement au sud de la route Transcanadienne, au col Rogers dans le parc national des Glaciers, qui englobe les chaînes de montagnes Selkirk et Purcell de la Colombie Britannique. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.


Valeur patrimoniale

Le refuge Arthur O. Wheeler est un édifice fédéral du patrimoine « reconnu », en raison de ses associations historiques ainsi que de ses valeurs architecturale et environnementale.

Valeur historique
Le refuge Arthur O. Wheeler témoigne très bien de l’évolution de l’alpinisme au Canada par son emplacement au col Rogers, considéré comme le « lieu de naissance de l’alpinisme en Amérique du Nord », de même que par ses liens avec le Club Alpin du Canada (CAC) fondé en 1906. Construit entre 1945 et 1946, le refuge témoigne également bien de l’histoire de l’escalade, de la randonnée pédestre et du ski dans le parc national des Glaciers. À la suite de l’achèvement du chemin de fer du Canadien Pacifique en 1885, les montagnes Selkirk et Rocheuses du Canada ont été les premières chaînes de montagne à être explorées de façon systématique par les alpinistes. Pour encourager l’alpinisme, l’exploration des zones alpines ou glaciaires et la préservation de la flore et de la faune, le CAC a construit et entretenu un certain nombre d’installations dans l’Ouest canadien, y compris son pavillon et plusieurs constructions à fonctions distinctes connues sous le nom de refuges alpins, dans le but d’offrir des abris temporaires aux randonneurs, aux skieurs et aux alpinistes. Le refuge Wheeler est l’un des refuges les plus grands, les mieux équipés et les plus accessibles du CAC.

Valeur architecturale
Le refuge Arthur O. Wheeler est un bon exemple du style d’architecture rustique en raison de ses proportions symétriques, d’une construction utilisant des matériaux locaux de bonne qualité et de une exécution réussie de ses détails rustiques. Au Canada, le terme « rustique » a d’abord été appliqué à diverses cabanes en bois rond construites en pleine nature au XIXe siècle par des trappeurs, des prospecteurs et des cheminots. L’aspect rustique délibéré caractérisé par la simplicité de la conception, le choix de méthodes d’exécution l’utilisation de matériaux locaux et une attention particulière accordée au choix de l’emplacement a fait partie de l’architecture des parcs nationaux depuis les années 1880. Le refuge Wheeler possède une bonne qualité fonctionnelle comme abri temporaire grâce à des espaces intérieurs aménagés de façon efficace. Malgré les diverses modifications apportées à l’aménagement, la fonction de base du refuge n’a pas changé depuis sa construction.

Valeur environnementale
Entouré de sapins et de cèdres de taille imposante, et construit avec des matériaux naturels et locaux, le refuge Wheeler renforce le caractère sauvage des alentours. Le bâtiment est situé sur son emplacement d’origine, le long de la rivière Illecillewaet, dans une clairière entourée d’arbres adultes et denses, et de deux constructions – un hangar à bois et des toilettes extérieures. Diverses modifications apportées à l’emplacement, en particulier l’ajout de 1978, ont entraîné certaines modifications des chemins d’accès, mais l’endroit a conservé son caractère sauvage. Le refuge Wheeler a une valeur symbolique pour le milieu alpin en raison de son association avec l’histoire de l’alpinisme au Canada.

Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques suivants du refuge Arthur O. Wheeler devraient être respectés.

Les éléments qui reflètent le rôle du refuge en tant que témoin de l’évolution de l’alpinisme au Canada ainsi qu’en tant qu’élément important de l’histoire de l’alpinisme, de la randonnée pédestre et du ski de randonnée, et ce, particulièrement dans le parc national des Glaciers de la Colombie-Britannique, tels que :

- l’esthétique rustique du bâtiment et sa forme, qui ont fait partie du caractère architectural des installations des parcs nationaux du Canada des années 1880 à la fin de la Seconde guerre mondiale;
- son emplacement accessible dans le col Rogers;
- son lien avec le Club Alpin du Canada, notamment les initiales ACC qui sont gravées dans les rondins écorcés de part et d’autre de l’entrée principale.

Sa bonne conception rustique, sa très bonne conception fonctionnelle ainsi que la très bonne qualité de l’exécution et des matériaux, qui se manifestent dans :

- la composition symétrique et bien proportionnée du bâtiment, avec le portique d’entrée au toit à deux versants situé au centre du bâtiment, et la grande terrasse avant;
- l’aménagement intérieur efficace et fonctionnel, qui consiste en une salle de séjour avec un grand foyer en pierres des champs, une grande cuisine et une salle à manger au niveau principal, et des chambres à coucher au niveau supérieur;
- la division fonctionnelle et nette des pièces, qui crée un sentiment d’intimité dans chacun des espaces;
- la présence du côté nord d’un vestibule servant à remiser du matériel;
- les détails rustiques bien exécutés et l’utilisation de matériaux locaux, notamment la construction en rondins horizontaux avec encoignures chevauchées et les fondations en moellons;
- le foyer, qui est fait de pierres taillées grossièrement et posées en rangs irréguliers, à l’âtre profond et au manteau de cheminée fait d’un gros rondin;
- les finis naturels et rustiques, notamment les planchers en madriers, les murs en rondins apparents, les poutres de plafond apparentes et la rampe d’escalier rustique faite de rondins écorcés;
- les détails bien exécutés des avant toits, notamment l’expression des pannes et des chevrons du toit, et l’épaisseur de l’avant toit.

La manière dont le bâtiment renforce le caractère sauvage du lieu, qui se manifeste dans :
- le choix de matériaux naturels, d’une conception et de détails rustiques;
- l’emplacement pittoresque et isolé.