Gare ferroviaire du Canadien Pacifique
Gare ferroviaire patrimoniale du Canada
Winnipeg, Manitoba
Vue générale de la place
(© Parks Canada Agency/Agence Parks Canada, Kate MacFarlane, 1988.)
Adresse :
181, avenue Higgins, Winnipeg, Manitoba
Loi habilitante :
Loi sur la protection des gares ferroviaires patrimoniales (L.R.C. (1985), ch. 52 (4e suppl.))
Date de désignation :
1990-06-21
Dates :
-
1904 à 1906
(Construction)
-
1904 à 1978
(Significative)
Événement, Personne, Organisation :
-
Canadian Pacific Railway
(Organisation)
-
Edward Maxwell
(Architecte)
-
W.S. Maxwell
(Architecte)
Numéro du rapport de recherche :
RS-002
Description du lieu patrimonial
La gare du Canadien Pacifique à Winnipeg est un bâtiment monumental de quatre étages, érigé dans le style beaux-arts, qui se distingue par son majestueux portique d’entrée soutenu par des colonnes massives. Situé au 181, avenue Higgins, l’édifice abrite aujourd’hui des bureaux du CP Rail ainsi que l’Aboriginal Centre of Winnipeg.
Valeur patrimoniale
La gare du Canadien Pacifique à Winnipeg a été désignée gare ferroviaire patrimoniale car elle est directement associée à l’expansion nationale par l’immigration, et au développement et à la prospérité de l’Ouest du pays. Elle reflète également les réalisations du Canadien Pacifique pendant cette période, et la confiance de la compagnie en l’avenir. La présence des installations du CPR et la construction de cette gare ont considérablement influencé le paysage urbain de Winnipeg.
Construite entre 1904 et 1906 selon les plans du cabinet d’architectes montréalais Edward and W.S. Maxwell, la gare du Canadien Pacifique à Winnipeg devait répondre aux besoins croissants de la ville en matière d’espace pour les voyageurs, la manutention des marchandises et l’administration. En 1915, le quai et les voies ont été surélevés, et la manutention des bagages, la salle d’attente des immigrants et les tunnels d’accès des voyageurs ont été installés sous la superstructure. La gare a été fermée aux voyageurs en 1978.
Le bâtiment reflète le style beaux-arts classique dans l’ordre architectural et le traitement des détails, la symétrie de la façade et le plan du bloc central de la salle d’attente. L’aile ouest réservée aux bagages et aux bureaux, très en retrait par rapport au portique d’entrée, accentue la symétrie de la façade principale. L’intérieur de la gare offre des espaces publics impressionnants, remarquables par les nombreux détails et les finis soignés. Les différentes fonctions – voyageurs de première et deuxième classes, marchandises et administration – sont clairement séparées. Malgré la disparition du Royal Alexander Hotel connexe et du hangar de l’immigration adjacent, en 1971, la gare a conservé son lien avec le chemin de fer et son identité importante de point de repère local.
Source :
Énoncé de valeur patrimoniale, Gare ferroviaire du Canadien Pacifique, 29 mai 1989. Rapport d’évaluation patrimoniale RSR-002, 1988.
Éléments caractéristiques
Parmi les éléments caractéristiques de la gare du Canadien Pacifique à Winnipeg, il faut noter : sa masse carrée de quatre étages coiffée d’un toit plat, l’empreinte carrée du bâtiment principal et l’empreinte rectangulaire en retrait de l’ajout qui forme l’aile ouest réservée aux bagages, sa taille monumentale, les proportions symétriques et l’ordre classique de la façade (vertical et horizontal), la taille imposante du portique d’entrée central (exprimée dans le relief), l’équilibre de la fenestration sur toutes les façades, la richesse plastique des détails extérieurs classiques, notamment le portique, les colonnes en saillie et les riches détails du fronton de l’entrée, l’utilisation des détails en pierre pour créer de fausses colonnes et une hiérarchie de fenêtres, la présence d’éléments caractéristiques des gares ferroviaires, en particulier le poste du chef de départ, à l’extérieur côté voie, et l’horloge intégrée au fronton, la nature, les textures et couleurs variées des matériaux extérieurs (brique rouge et pierre de Tyndall), la qualité du travail, évidente dans l’assemblage de ces matériaux, la technologie de construction de la gare, la définition claire des aires fonctionnelles tant à l’extérieur qu’à l’intérieur (bâtiment principal, aile des bagages et des bureaux et les tunnels de service au sous-sol), la hiérarchie de l’espace exprimée dans les détails extérieurs (aile des bagages moins décorée que le bloc central) et l’attribution de l’espace à l’extérieur (la symétrie du retrait de l’aile des bagages par rapport au corps de bâtiment), les relations spatiales entre les volumes extérieurs et intérieurs (c’est-à-dire, le volume ouvert du portique qui se prolonge dans la salle d’attente principale, le mur bas en panneau de béton qui définit les tunnels le long de la limite nord du site), et les relations des espaces intérieurs entre eux (c’est-à-dire, le volume important de la salle d’attente centrale comparativement aux volumes plus utilitaires des aires de service), la symétrie axiale originale de l’organisation intérieure du bâtiment et de ses parcours de circulation et d’accès tels qu’ils ont évolué à la suite des modifications de 1915 et de l’utilisation ultérieure (y compris mais non exclusivement, la circulation verticale, la présence de passages souterrains et l’élévation des quais de voyageurs, qui franchissent les portes d’origine des passagers et des bagages), la hiérarchie et la nature des fonctions spécifiques à l’intérieur du bâtiment, telles qu’exprimées dans l’agencement général historique, le traitement décoratif et les matériaux d’origine (particulièrement au rez-de-chaussée et dans les galeries du premier étage du bâtiment principal, l’élégance et la richesse des matériaux utilisés dans les espaces publics, privés et de service).