Lieu historique national du Canada Crête-de-Vimy
Arras
Vue générale
© Agence Parcs Canada / Parks Canada Agency, Sonya Oko, 2007.
Adresse :
Vimy, Arras
Loi habilitante :
Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation :
1997-09-22
Dates :
-
1925 à 1936
(Construction)
-
1917 à 1917
(Significative)
-
1917 à 1917
(Significative)
Événement, Personne, Organisation :
-
Première Guerre mondiale (événement)
(Événement)
-
Bataille de la Crête de Vimy
(Événement)
-
Lieutenant-Général Sir Julian Byng
(Personne)
-
Corps canadien
(Organisation)
-
Armée allemande
(Organisation)
-
Division marocaine de l’armée française
(Organisation)
-
Commonwealth War Graves Commission
(Architecte)
-
Walter S. Allward
(Architecte)
Autre nom(s):
-
Crête de Vimy
(Nom de la désignation)
Numéro du rapport de recherche :
1996-042
Plaques
Plaque existante: Vimy
La prise de la crête de Vimy représente pour les Canadiens un fait d'armes exemplaire, un modèle de courage et de sacrifice et un jalon important dans le développement de leur pays. Vimy est aussi devenu un mémorial dédié aux soldats canadiens tombés en France sans sépulture connue.
Du 9 au 12 avril 1917, après deux tentatives infructueuses des Alliés, les quatre divisions canadiennes, réunies pour la première fois au combat, réussirent à s'emparer de cette hauteur fortifiée par les Allemands. Cette victoire marqua un tournant décisif pour le Canada pendant la guerre. Ce succès reposait sur une préparation minutieuse, l'intégration de nouvelles technologies et l'esprit de corps et le sacrifice de milliers de Canadiens.
Lieu de victoire mais aussi de mortalité, Vimy est devenu un lieu de souvenance que rehausse l'oeuvre monumentale du sculpteur canadien Walter S. Allward. D'une modernité originale, avec ses deux pylônes, le mémorial de pierre calcaire de Trau, classique par ses sculptures évocatrices, sert également de mausolée puisqu'on y retrouve les noms et rangs des 11 285 Canadiens décédés en France au cours de la Grande Guerre. Un parc commémoratif de 107 hectares, fruit d'une entente franco-canadienne, assure aux disparus la sérénité de leur repos et la pérennité de leur sacrifice dans nos mémoires.
Description du lieu patrimonial
Le lieu historique national du Canada Crête-de-Vimy est situé sur un territoire dans les hauteurs du nord de la France à environ 14 kilomètres au nord de la ville de Arras. Le lieu comprend plusieurs composantes, incluant le monument commémoratif, deux cimetières militaires du Commonwealth, des tranchées reconstruites, le tunnel Grange et une maison. Ces éléments sont rassemblés par un plan de paysage simple, composé d’une forêt de pins, d’allées, d’érables, et de sentiers et routes reliant ceux-ci. Le monument est la pièce majeure de ce décor, et il est visible de plusieurs kilomètres à la ronde. La reconnaissance officiel se confère à l’emplacement de 248 acres (117 ha) donné au Canada par la France pour y commémorer l’engagement des soldats canadiens durant la Première Guerre mondiale.
Valeur patrimoniale
La crête de Vimy a été désignée lieu historique national du Canada pour les raisons suivantes : les exploits, la contribution et les sacrifices du Canada pendant la Première Guerre mondiale revêtent en soi une importance nationale considérable; la guerre est en soi une balise dans l'évolution de la nation canadienne; Vimy a été le théâtre d'une grande victoire des Canadiens pendant la Première Guerre mondiale; il immortalise les soldats canadiens morts au combat qui n'ont pas de sépulture connue et il est un lieu de souvenance que rehausse l’œuvre monumentale du sculpteur canadien Walter S. Allward.
Le mémorial de la Crête de Vimy est le principal lieu commémoratif canadien en Europe rappelant la contribution et le sacrifice du pays au cours de la Première Guerre mondiale. Vimy est le lieu d’une grande victoire militaire canadienne au cours de la Première Guerre mondiale. Le paysage est marqué par des traces de la bataille et des vestiges des anciennes tranchées, des sapes et des tunnels des forces canadiennes et allemandes. L’élément dominant du site de Vimy est le monument de pierre commandé par le Gouvernement canadien pour honorer ses soldats ayant servi durant la Première Guerre mondiale. Le monument a été érigé entre 1925 et 1936. Les noms des 11 285 soldats canadiens décédés en France au cours du conflit, mais dont les corps n’ont jamais été retrouvés, sont gravés sur celui-ci. Le site a été donné au Canada par la France à perpétuité en 1922 pour servir de parc mémorial.
Sources: Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès-verbal, novembre 1996; Énoncé commémoratif d’intégrité, octobre 2005.
Éléments caractéristiques
Les éléments principaux qui contribuent au caractère patrimonial du lieu incluent : la topographie de la crête de Vimy, offrant un contexte géographique et historique pour un lieu historique national du Canada; les vestiges des combats sur le site, incluant les cratères, les casemates, les tranchées (intactes ou reconstituées), et les abris, reliquats des positions allemandes (par exemple, les emplacements des mitrailleuses, les radars, les casemates), le système de tunnels souterrains Grange et ses installations reliées (par exemple, les sapes, les postes d’écoute, les chambres et le réseau d’autres tunnels connus des Alliés et des Allemands), et l’emplacement de munitions n’ayant pas explosé sous le sol; les vues non obstruées vers le nord et le sud aidant à comprendre la bataille et les vues des plaines en contrebas de la crête et du monument; l’emplacement dominant du monument de Vimy sur la colline 145; le cimetière de l’avenue Givenchy et le cimetière canadien no. 2; le rapport avec le monument marocain (érigé entre 1919 et 1925 à l’extérieur du lieu désigné, mais visible à partir du monument de Vimy) commémorant l’engagement des hommes de la division marocaine de l’armée française qui avaient tenté l’assaut de la Crête de Vimy en mai 1915; la conception du monument, son volume, sa masse, ses composantes, plateformes, pylônes, sculptures, matériaux et noms gravées, l’utilisation de la pierre de Seget, donnant au monument sa couleur uniforme; l’existence et la disposition d’autres mémoriaux sur les lieux; la conception de l’ensemble du parc mémorial du champ de bataille, avec ses propres espaces ouverts, ses voies de circulation, ses sentiers et ses zones boisées; l’évidence de travaux de stabilisation du champ de bataille effectués dans le cadre de la conversion du site en parc mémorial dans les années 1920 et 1930; le programme de reforestation d’après-guerre marqué par la plantation d’arbres de diverses espèces, notamment, des pins d’Écosse et d’Autriche; la présence d’érables encadrant la route principale; le bureau de l’administration, autrefois la maison Allward, son design extérieur, son échelle, sa masse, et les matériaux utilisés pour sa construction et sa disposition à proximité du monument.