Lieu historique national du Canada de l'Île-Navy

Niagara Falls, Ontario
Adresse : Niagara Falls, Ontario

Loi habilitante : Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation : 1921-05-21
Dates :
  • 1761 à 1761 (Construction)
  • 1761 à 1765 (Significative)
  • 1837 à 1838 (Significative)

Événement, Personne, Organisation :
  • The Caroline  (Événement)
  • Rébellion de 1837  (Événement)
  • Rébellion de Mackenzie  (Événement)
  • Soulèvement de Pontiac (1763-1764)  (Événement)
  • William Lyon Mackenzie  (Personne)
  • Capitaine Andrew Drew de la Royal Navy  (Personne)
Autre nom(s):
  • Île-Navy  (Nom de la désignation)
  • Lieux historiques nationaux du Canada du Niagara  (Autre nom)
Numéro du rapport de recherche : 1992-02; 1978-14; 1960-05
Numero RBIF : 10385 00

Plaques


Plaque existante:  Chemin Niagara, Niagara Falls, Ontario

De 1761 à 1764, l'île Navy servit de chantier pour la construction des premiers navires pontés anglais qui devaient maintenir dans la zone supérieure des Grands Lacs les lignes de ravitaillement vers l'ouest pendant la révolte de Pontiac. Rien ne vint troubler le calme de l'île avant que William Lyon Mackenzie, défait à Toronto, n'y menât ses patriotes de Buffalo, le 14 décembre 1837. Les réguliers britanniques et la milice bloquèrent aussitôt l'île; le 14 janvier 1838, le chef des rebelles, jugeant la situation désespérée, quittait les lieux.

Description du lieu patrimonial

Le lieu historique national du Canada de l’Île-Navy est une étendue de terre fortement boisée et inhabitée sur le côté canadien de la rivière Niagara, en amont des chutes du même nom, en Ontario. Dans les années 1760, l’île Navy est devenue le premier chantier naval britannique du secteur supérieur des Grands Lacs et durant les Rébellions de 1837, a été le siège du gouvernement en exil de William Lyon Mackenzie. L’île présente plusieurs ressources archéologiques. La reconnaissance officielle fait référence à l’île en entier.

Valeur patrimoniale

L’Île-Navy a été désignée lieu historique national du Canada en 1921. Ce lieu est reconnu pour les raisons suivantes :
de 1761 à 1764, l'île Navy servit de chantier pour la construction des premiers navires pontés anglais qui devaient naviguer la partie supérieure des Grands Lacs; William Lyon Mackenzie, défait à Toronto, y menât une armée ‘patriote’ à partir de Buffalo, le 14 décembre 1837 et occupa l'île Navy.

En 1761, les Britanniques établissent un chantier naval sur l’île Navy pour y construire les vaisseaux requis pour le transport de troupes et de fournitures vers les lacs Supérieur et Huron. Pendant le soulèvement de Pontiac en 1763-1764, trois goélettes (Boston, Gladwin et Victory) et deux sloops (Charlotte et Huron) construits au chantier naval, transporteront des troupes et des fournitures au siège de Fort Détroit. Le chantier naval fut éventuellement transféré à Détroit à la fin des années 1760, où le courant était moins rapide. L’île Navy a également joué un rôle important dans les Rébellions de 1837 dans le Haut-Canada et le Bas-Canada. Après avoir échoué dans sa tentative de prendre le contrôle du gouvernement en décembre 1837, William Lyon Mackenzie, le chef de la rébellion du Haut-Canada, s’enfuit à Buffalo. Il établit alors, sur l’île Navy, un « gouvernement en exil ». Les rebelles y sont rejoints par des sympathisants américains et l’île a tôt fait d’être entourée de fortifications rudimentaires pour contrer les invasions des troupes britanniques et de la milice du Canada. Les réguliers britanniques et la milice bloquent aussitôt l'île. Le 14 janvier 1838, le chef des rebelles, jugeant la situation désespérée, quittait les lieux. L’occupation de l’île aura duré un peu plus d’un mois, mais l’impact de la rébellion de Mackenzie, et d’un soulèvement similaire au Bas-Canada, aura eu des répercussions dans les colonies. Les Rébellions de 1837-1838 constituent des événements clefs dans l’escalade des conflits politiques dans le Haut-Canada et ont joué un rôle dans la réforme du système politique du Haut et du Bas-Canada.

Sources : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès-verbal, mai 1927, juin 1968; Énoncé d’intégrité commémorative, juin 1998; Texte de plaque.

Éléments caractéristiques

Parmi les caractéristiques qui confèrent à ce lieu sa valeur patrimoniale, notons :
son emplacement isolé et stratégique, au milieu de la rivière Niagara, en amont des chutes du même nom, à proximité de la frontière canado-américaine, en Ontario; la formation géologique du rivage qui offre un accès aux petites embarcations; la forte densité du boisé du paysage qui l’entoure; les ressources archéologiques, associées aux chantiers navals français et britanniques, qui subsistent ou qui n'ont pas encore été identifiées mais qui pourraient l'être à leur emplacement et dans leur état d'origine, y compris la poterie; les ressources archéologiques, associées à la période de la rébellion de Mackenzie, qui subsistent ou qui n'ont pas encore été identifiées, mais qui pourraient l'être à leur emplacement et dans leur état d’origine, y compris les céramiques; les points de vues depuis l’île, donnant sur les rives américaines et canadiennes.