Tour de la station de phare de la Pointe Est

Édifice fédéral du patrimoine reconnu

Pointe Est, Île-du-Prince-Édouard
Vue de l'extérieur du phare, qui montre la charpente en lourdes poutres revêtue de bardeaux de bois peintes, 2009. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, Jamie Mitchell, 2009.
Vue en angle
© Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, Jamie Mitchell, 2009.
Vue générale de la tour, qui montre le balcon d’observation de la brume avec son garde-fou en acier peint en rouge, 1990. © Transport Canada / Transports Canada, 1990.Vue de l'extérieur de la tour, qui montre la lanterne en acier peint en rouge proportionnée à la tour et le garde-fou caractéristique à croisillons en bois, 1990. © Transport Canada / Transports Canada, 1990.Vue de l'extérieur du phare, qui montre la charpente en lourdes poutres revêtue de bardeaux de bois peintes, 2009. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, Jamie Mitchell, 2009.
Adresse : Pointe Est, Île-du-Prince-Édouard

Loi habilitante : La Politique du Conseil du Trésor sur la gestion des biens immobiliers
Date de désignation : 1992-04-02
Dates :
  • 1866 à 1867 (Construction)

Ministère gardien Pêches et Océans Canada
Référence du rapport BEEFP 90-256
Numero RBIF : 01986 00

Description du lieu patrimonial

Cette tour de hauteur moyenne est l’élément dominant de la station du phare de la Pointe Est, à l’Île-du-Prince-Édouard (Î.-P.-É.). Elle consiste en une élégante tour octogonale évasée en bois, revêtue de bardeaux peints en blanc et pourvue d’une corniche en saillie sur laquelle reposent une galerie et une lanterne en acier à plusieurs faces, peinte en rouge. Les éléments décoratifs incluent la corniche et la bordure de toit bien proportionnées, le garde-fou à croisillons en bois, les fenêtres à pignons alignées verticalement et la porte et fenêtre à pignon du balcon d’observation de la brume. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.

Valeur patrimoniale

La tour est un édifice fédéral du patrimoine reconnu en raison de son importance historique, de l’intérêt qu’elle présente sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’elle occupe dans son milieu.

Valeur historique
La tour est étroitement associée à l’installation d’aides à la navigation et évoque l’importance du trafic maritime dans le golfe du Saint-Laurent et le détroit de Northumberland. La simplicité et l’économie de la construction reflètent le désir du gouvernement de construire rapidement un grand nombre de phares. Ce phare entièrement automatisé constitue un moyen pratique d'éclairer la côte est et les ports de façon peu coûteuse.

Valeur architecturale
La valeur de la tour découle de ses qualités esthétiques et de sa conception fonctionnelle. Elle compte parmi un certain nombre de tours construites en bois au XIXe siècle, qui étaient appréciées parce qu’elles ne coûtaient pas chers à construire et étaient faciles d’entretien. La forme et les ornements expriment l’esthétique classique préférée par les concepteurs des premiers phares. La conception très fonctionnelle de la structure paraît dans la charpente en lourdes poutres reposant sur des fondations en pierre, agencement typique de cette époque. Le choix des couleurs, soit la tour blanche avec la lanterne et le garde-fou du balcon d’observation de la brume en acier peint en rouge, est fonctionnel en ce qu’il rehausse la visibilité du phare. La très haute qualité de l’exécution se voit dans le parement de bardeaux de bois sans planches cornières.

Valeur environnementale
La tour s’harmonise avec le caractère maritime de son emplacement sur la côte et est un symbole bien connu de l’Île-du-Prince-Édouard. Sa fonction de musée maritime rehausse son importance.

Sources : Gordon Fulton, tour de phare et corne de brume, East Point (Île-du-Prince-Édouard), Bureau d’examen des édifices fédéraux du patrimoine, rapport de recherche, 90-256; Phare, Pointe Est (Île-du-Prince-Édouard), Énoncé de la valeur patrimoniale, 90-256.

Éléments caractéristiques

Les éléments qui définissent le caractère de la tour devraient être respectés.

Ses très belles qualités esthétiques, sa conception fonctionnelle et la très haute qualité de l’exécution et des matériaux, c’est-à-dire : la volumétrie, soit une tour de hauteur moyenne, octogonale et évasée avec une bordure de toit et une corniche bien proportionnées; la lanterne en acier peint en rouge proportionnée à la tour; le garde-fou caractéristique à croisillons en bois; la charpente en lourdes poutres revêtue de bardeaux de bois peints, sans planches cornières; les fondations en pierre exposée; le balcon d’observation de la brume avec son garde-fou en acier peint en rouge; les fenêtres à châssis en bois alignées verticalement, surmontées de pignons, et la porte à pignon; les finitions et éléments d’origine qui demeurent à l’intérieur.

La façon dont la tour s’harmonise avec le caractère maritime de son emplacement sur la côte et est un repère dans la région, c’est-à-dire : son échelle générale, son volume, son style et les matériaux employés, qui s’harmonisent avec les dépendances et rehaussent le climat côtier; son rôle évident comme balise maritime dans l’environnement côtier éloigné où il se trouve; son rôle saisonnier comme musée maritime, qui contribue à son importance comme repère dans l’est de l’Î.-P.-É.

Énoncé de valeur patrimoniale

Avis de non-responsabilité - L'énoncé de valeur patrimoniale a été mis en place par le BEÉFP, afin de clarifier l'objet de la désignation d'un bâtiment fédéral du patrimoine et ce qui confère à l'édifice son importance patrimoniale. Il est donc un document de référence clé pour toute personne impliquée dans un projet d'intervention sur des édifices fédéraux du patrimoine et il est utilisé par le BEÉFP lors de ses examens d'intervention.

Le phare de la pointe Est a été construit en 1866-1867. Son concepteur n’est pas connu. Il y a eu certaines modifications, notamment le remplacement du feu (1878), l’installation de nouvelles fenêtres (date indéterminée), le crépissage de la fondation en pierre (date indéterminée), la conversion d’une fenêtre en une porte et la construction d’un balcon d’observation de la brume (années 1960). En outre, la tour a été déplacée à deux reprises au tournant du siècle. Le phare est actuellement complètement automatisé. La Garde côtière canadienne est le ministère responsable. Veuillez consulter le rapport 90-256 du BEEFP.

Raisons de la désignation

Le phare a été désigné édifice fédéral du patrimoine « reconnu » en raison de son importance architecturale et environnementale, et aussi de son histoire.

La tour hexagonale et évasée en bois et a une silhouette élégante, un garde-fou à croisillons en bois, ainsi qu’une corniche et une bordure de toit bien proportionnées. Le phare constitue un point d’intérêt dans la partie est de l’Île-du-Prince-Édouard, et son affiliation à un musée maritime contribue à renforcer son statut.

Ce phare, datant d’avant la Confédération, est associé à l’implantation d’aides maritimes à la navigation, et illustre l’importance du trafic maritime dans le golfe du Saint-Laurent et le détroit de Northumberland. L’utilisation de bois massif pour la construction s’explique par le désir des organismes gouvernementaux de créer des aides à la navigation maritime à la fois rapidement et économiquement.

Éléments caractéristiques

Le caractère patrimonial du phare de la pointe Est réside dans l’agencement général de ses volumes, sa silhouette, ses caractéristiques architecturales, ses matériaux de construction et ses liens avec son encadrement paysager.

Le phare se compose d’une masse octogonale s’évasant rapidement, de moyenne hauteur, surmontée d’une corniche en saillie supportant une lanterne à faces multiples. L’agencement des volumes et la silhouette, y compris la relation entre la lanterne et la tour, devrait être respecté.

Le phare est caractérisé par son bardage peint sans planches de coin, qui contribue à l’expression simple de sa forme. Les larmiers des fenêtres à pignon accentuent l’intérêt visuel de la tour et devraient être conservés. Les couleurs – tour blanche contrastant avec la lanterne en acier, le garde-fou du balcon d’observation de la brume et la lanterne peints en rouge – sont fonctionnelles car elles accroissent la visibilité de la structure et en améliorent l’esthétique. Ces couleurs devraient être conservées à condition que cela convienne sur le plan de l’exploitation.

La partie exposée de la fondation en pierre est actuellement revêtue d’un crépi. Le fini simple non texturé de ce crépi allège l’aspect « massif » que la base en pierre donnait à l’ouvrage d’origine. Lorsque des travaux d’entretien devront être effectués sur le crépi, on devrait envisager de l’éliminer, car il risque d’emprisonner de l’humidité dans la fondation en pierre. L’ossature en bois massif devrait être respectée dans toute intervention.

Les fenêtres actuelles à châssis en bois sont petites et semblent être sous-dimensionnées par rapport aux larmiers en saillie. Les fenêtres d’origine étaient bien plus grandes, car elles devaient assurer l’éclairage naturel de l’intérieur, et avaient deux châssis comprenant chacun six carreaux, ce qui rendait le bâtiment plus intéressant sur le plan visuel. Si cela convient en ce qui concerne l’exploitation, des nouvelles fenêtres basées sur la conception d’origine, auraient l’effet de mettre en valeur le caractère patrimonial de la tour.

Le phare est l’élément dominant de cette pointe balayée par les vents. On devrait protéger ce caractère dominant en limitant la hauteur des constructions dans le secteur.