Phare
Édifice fédéral du patrimoine reconnu
Long Point, Ontario
Vue générale
© Canadian Coast Guard / Garde côtière canadienne, 1986.
Adresse :
Long Point, Ontario
Loi habilitante :
La Politique du Conseil du Trésor sur la gestion des biens immobiliers
Date de désignation :
1987-02-24
Dates :
-
1916 à 1916
(Construction)
Événement, Personne, Organisation :
-
Ministère de la Marine, Direction des services d’architecture
(Architecte)
Autre nom(s):
-
Tour de phare
(Autre nom)
-
Tour de phare
(Autre nom)
Ministère gardien
Pêches et Océans Canada
Référence du rapport BEEFP
86-77
Numero RBIF :
24892 00
Description du lieu patrimonial
Situé près de l’extrémité de la péninsule de la pointe Long, le phare surplombe une zone de marais caractérisée par des récifs sablonneux, des peupliers épars et des étendues d’eau. Ce haut bâtiment octogonal effilé s’élève sur 27,4 mètres (90 pieds) et se termine par une lanterne en métal. S’inspirant du style classique, la tour est divisée en trois parties qui évoquent la base, le fût et le chapiteau d’une colonne classique. Un porche surmonté d’un fronton protège l’entrée tandis que les fenêtres sont complétées par des linteaux triangulaires. Des passerelles surélevées ou flottantes relient le phare à la maison du gardien voisine et à la tour météorologique. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.
Valeur patrimoniale
Le phare est un édifice fédéral du patrimoine reconnu en raison de son importance historique, de l’intérêt qu’il présente sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’il occupe dans son milieu.
Valeur historique
Le phare est étroitement associé à l’installation d’aides à la navigation pour guider les nombreux navires qui circulent dans le secteur dangereux de la péninsule de la pointe Long. Le phare actuel est le troisième à avoir été érigé à cet endroit où, depuis 1830, on a toujours entretenu un phare. Il est considéré depuis toujours comme le plus important repère lumineux pour les navires qui empruntent le canal Welland, l’une des plus importantes voies navigables du Canada. L’importance stratégique du phare est soulignée par sa présence continue en dépit du changement des niveaux d’eau et de l’érosion de ses fondations.
Valeur architecturale
La valeur du phare découle de sa très bonne conception esthétique. L’influence classique est évidente dans la division du bâtiment en trois parties, soit la base, le fût et le chapiteau. Construit en béton armé, technologie relativement nouvelle à l’époque, le bâtiment imite les phares traditionnels en pierre et en brique, mais avec des surfaces plus lisses et des détails mieux découpés. Outre sa très bonne fonctionnalité, le phare se distingue par une exécution de qualité qui se voit dans le fronton qui surmonte le porche et les linteaux triangulaires au-dessus des fenêtres.
Valeur environnementale
Le phare s’harmonise avec le caractère maritime de la péninsule de la pointe Long, une zone de trafic maritime achalandée. Le phare est bien connu des marins et est un repère familier dans la région.
Sources : Mary Cullen, phare de la pointe Long, lac Érié (Ontario), Bureau d’examen des édifices fédéraux du patrimoine, rapport de recherche 86-077; Phare de la pointe Long, pointe Long (Ontario), Énoncé de la valeur patrimoniale 86-077.
Éléments caractéristiques
Les éléments qui définissent le caractère du phare devraient être respectés.
Son esthétique et sa fonctionnalité supérieures qui présentent des influences classiques et la très bonne qualité des matériaux et de l’exécution, c’est-à-dire : la forme octogonale et le volume du bâtiment, sa silhouette élancée et la plate-forme évasée surmontée d’une lanterne de fer; la division classique du phare en trois parties, soit la base, le fût et le chapiteau, pour évoquer une colonne classique; les linteaux triangulaires des fenêtres, le cordon qui délimite la base et le bandeau supérieur qui encercle la tour sous le chapiteau; la construction en béton armé; l’extérieur peint en blanc et la lanterne peinte en rouge.
La façon dont le phare s’harmonise avec le cadre maritime de la pointe Long, et fait office de repère familier dans la région, c’est-à-dire : l’esthétique très belle du phare et les matériaux employés, qui s’harmonisent avec les annexes voisines dans le cadre naturel du marais; le fait que le phare est très visible pour les marins et les personnes qui visitent le parc, en raison de son échelle et de son emplacement bien en vue.
Énoncé de valeur patrimoniale
Avis de non-responsabilité -
L'énoncé de valeur patrimoniale a été mis en place par le BEÉFP, afin de clarifier l'objet de la désignation d'un bâtiment fédéral du patrimoine et ce qui confère à l'édifice son importance patrimoniale. Il est donc un document de référence clé pour toute personne impliquée dans un projet d'intervention sur des édifices fédéraux du patrimoine et il est utilisé par le BEÉFP lors de ses examens d'intervention.
Le phare de Longue Pointe, le troisième érigé sur ce site, a été construit en 1916 par le ministère de la Marine. Ce phare est maintenant la propriété du ministère des Transports, et il est exploité par la Garde côtière. Voir le rapport 86-77 du BEEFP.
Raisons de la désignation
La tour du phare de Longue Pointe a été désignée "reconnue" à cause de son importance pour le thème historique de la navigation sur les Grands Lacs, de son plan architectural et de son exécution, ainsi que de son importance en tant que monument local dans le paysage du lac Érié.
Le bâtiment est toujours consacré à sa vocation première, bien que, comme les deux phares précédents sur ce site, il est menacé par les changements de niveau d'eau et par l'érosion des fondations.
Le statut de monument du phare et son association avec les thèmes de navigation représentés par le phare de Longue Pointe sont d'une importance particulière à cause de son emplacement et de la navigation commerciale très dense dans cette région. À la différence de nombreux autres phares en béton armé d'autrefois, dont le plan était excessivement compliqué, sans raffinement du point de vue des structures, et primitif du point de vue esthétique, la structure de Longue Pointe relève d'un dessin efficace et bien exécuté. Il s'agit d'une colonne lisse fondée sur les trois éléments classiques : une base, un fût et un chapiteau, réunis dans un ensemble assuré mais sans prétention, bien équilibré et bien proportionné, qui est parfaitement approprié à la vocation de l'édifice. Les détails complémentaires de la porte, des fenêtres et du support en encorbellement de la lumière sont discrets et bien exécutés.
Éléments caractéristiques
Le caractère patrimonial de cette propriété est déterminé par l'intégration de son emplacement, de sa conception et de son exécution esthétiques, et de ses associations thématiques.
Cette structure simple en béton armé est bien proportionnée et exécutée selon les trois éléments classiques (base, fût, chapiteau), complétés par des détails classiques simples autour des portes et des fenêtres, tels que décrits ci-dessus.
Il est difficile de concevoir comment on pourrait apporter des modifications à cette structure simple et pure sans que ces modifications n'aient un effet grave sur le caractère patrimonial de ce phare. Les besoins d'espace supplémentaire devraient être réglés en construisant de nouvelles installations suffisamment à l'écart de la tour.
Il faudra sans doute chercher à régler les problèmes d'érosion des fondations, à cause des niveaux d'eau élevés qui persistent au lac Érié, tant actuellement que selon les prévisions.
Deux approches méritent d'être étudiées. L'approche préférée serait de soulever la tour et d'insérer la partie defondations nécessaire. Cette approche poserait certains problèmes techniques, mais elle est possible, étant donné que l'élévation nécessaire n'est pas grande. Cette façon de régler le problème protégerait également le caractère patrimonial de la tour pour une longue période. La deuxième approche consisterait à surélever le terrain autour de l'édifice. Les modifications au bâtiment seraient minimes, et aussi pleinement réversibles, mais le caractère historique serait fortement touché par l'élévation du terrain. Si l'on devait adopter cette deuxième approche, les zones touchées par les modifications à apporter devraient être documentées de façon très complète.