Manège militaire

Édifice fédéral du patrimoine reconnu

St. Catharines, Ontario
Vue générale de la façade du manège militaire, qui montre les murs extérieurs en brique et en pierre équarrie, 1990. © Department of National Defence / Ministère de la Défense nationale, 1990.
Vue générale
© Department of National Defence / Ministère de la Défense nationale, 1990.
Vue générale de la façade du manège militaire, qui montre les murs extérieurs en brique et en pierre équarrie, 1990. © Department of National Defence / Ministère de la Défense nationale, 1990.Vue de l'intérieur du manège militaire, qui montre le grand volume sans appui intermédiaire de la salle d’exercices, créé par l’emploi de fermes Polonceau exposées, 1990. © Department of National Defence / Ministère de la Défense nationale, 1990.
Adresse : 8-10, rue Napier, St. Catharines, Ontario

Loi habilitante : La Politique du Conseil du Trésor sur la gestion des biens immobiliers
Date de désignation : 1991-01-14
Dates :
  • 1905 à 1905 (Construction)

Événement, Personne, Organisation :
  • Ministère des Travaux publics  (Architecte)
  • T.W. Fuller  (Architecte)
Ministère gardien Défense nationale
Référence du rapport BEEFP 90-160
Numero RBIF : 10412 00

Description du lieu patrimonial

Le manège militaire est situé sur un terrain plat et découvert, sur une rue bordée d’arbres, dans la ville de St. Catharines. Ce grand édifice en brique a un aspect militaire solide. Il est coiffé d’un toit à deux versants et pourvu de fenêtres en arc et d’une grande salle d’exercices. La façade principale est agrémentée de tours crénelées et d’une grande porte principale. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.

Valeur patrimoniale

Le manège militaire est un édifice fédéral du patrimoine reconnu en raison de son importance historique, de l’intérêt qu’il présente sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’il occupe dans son milieu.

Valeur historique
Le manège militaire est étroitement associé à l’expansion de la milice volontaire active à la veille de la Première Guerre mondiale. Il est aussi associé à la réforme et l’expansion de la milice et témoigne de l’engagement du gouvernement fédéral à fournir aux unités de milice locales de bonnes installations d’entraînement. Il est le quartier général régimentaire de la milice locale et conserve encore aujourd’hui sa fonction de manège militaire.

Valeur architecturale
La valeur du manège militaire découle de ses très belles qualités esthétiques. L’impression de masse qui se dégage de ce manège militaire rectangulaire est tempérée par la ligne de toiture irrégulière et le contraste de ses deux éléments principaux. Les tours crénelées, les cheminées en saillie et le fenêtrage des façades sur la rue accentuent l’apparence de l’édifice. L’efficacité de la conception fonctionnelle se voit dans le grand volume sans appui intermédiaire de la salle d’exercices, créé par l’emploi de fermes Polonceau. Le crénelage et les autres détails en pierre, comme le chambranle de la grande porte principale, témoignent de la très haute qualité de l’exécution.

Valeur environnementale
Le manège militaire renforce le caractère actuel de la rue où il est situé et est un repère bien connu dans le quartier.

Sources : Jacqueline Hucker, manège militaire de St. Catharines, rues Napier et Lake, St. Catharines (Ontario), Bureau d’examen des édifices fédéraux du patrimoine, rapport 90-160; Manège militaire de St. Catharines, rues Napier et Lake, St. Catharines (Ontario), Énoncé de la valeur patrimoniale 90-160.

Éléments caractéristiques

Les éléments qui définissent le caractère du manège militaire devraient être respectés.

Ses très belles qualités esthétiques, sa conception fonctionnelle et la bonne qualité des matériaux et de l’exécution, c’est-à-dire : le volume, les proportions, le grand toit à deux versants et la ligne de toiture irrégulière; les murs extérieurs en brique et en pierre équarrie; le rythme des fenêtres cintrées; les tours crénelées aux angles de la façade principale, les cheminées en saillie et le fenêtrage régulier des façades sur rue; le toit à deux versants de la salle d’exercices; la grande porte principale; les fondations en pierre, les cordons et les chaperons; le grand volume sans appui intermédiaire de la salle d’exercices, créé par l’emploi de fermes Polonceau exposées.

La façon dont le manège militaire renforce le caractère urbain de son emplacement et est un repère bien connu dans le quartier, c’est-à-dire : son échelle, son style et son profil particulier, qui rehaussent son emplacement dans le centre-ville; son emplacement bien en vue et sa fonction militaire spécialisée, qui en font un repère bien connu dans la collectivité.

Énoncé de valeur patrimoniale

Avis de non-responsabilité - L'énoncé de valeur patrimoniale a été mis en place par le BEÉFP, afin de clarifier l'objet de la désignation d'un bâtiment fédéral du patrimoine et ce qui confère à l'édifice son importance patrimoniale. Il est donc un document de référence clé pour toute personne impliquée dans un projet d'intervention sur des édifices fédéraux du patrimoine et il est utilisé par le BEÉFP lors de ses examens d'intervention.

Ce manège militaire a été construit en 1905 sur des plans établis par le ministère fédéral des Travaux publics sous la direction de l'architecte T. W. Fuller. Conçu au départ pour servir de quartier général régimentaire à la milice locale, le bâtiment conserve encore aujourd'hui sa fonction de manège militaire. C'est le ministère de la Défense nationale qui en a la garde. Consulter le rapport 90 160 du BEEFP.

Raisons de la désignation

Le manège militaire a été désigné édifice reconnu a cause du rapport direct qu'il a avec l'accroissement des effectifs de la milice volontaire active dans les années qui ont précédé la Première Guerre mondiale, de la qualité de son architecture et de l'importance qu'il a dans son milieu.

Éléments caractéristiques

La valeur patrimoniale de cette propriété tient à sa forme, à la richesse de ses façades extérieures, aux caractéristiques intérieures inhérentes à sa fonction militaire et à son articulation avec le site.

L'impression de masse qui se dégage de ce manège militaire de plan rectangulaire est tempérée par sa ligne de toiture irrégulière et la diversité de style de ses deux principales composantes. L'immense toit à pignon de la salle d'exercice et le rythme imprimé à ses façades par l'alignement de ses fenêtres cintrées contrastent avec les tours crénelées, les cheminées en saillie et le fenêtrage d'une parfaite régularité des façades sur rue. Il importe de respecter ces distinctions.

L'uniformité de matériaux et l'emploi d'éléments horizontaux qui courent en bandeau sur toutes les façades confèrent une unité à l'ensemble de la composition. Partout à l'extérieur, une maçonnerie de moellons bruts voisine de grandes surfaces de brique lisse et accentue ainsi les liens visuels créés entre les différentes façades par les fondations, les cordons et les chaperons d'aspect massif. Ce jeu de couleurs et de textures inhérent à la maçonnerie est une caractéristique fondamentale qu'il faudra préserver avec soin.

L'intérieur a été aménagé de manière à pouvoir servir à différents usages militaires. L'immense salle d'exercice est particulièrement digne d'intérêt; en effet, grâce à l'utilisation de fermes Polonceau, elle bénéficie d'un espace libre sans aucun appui intermédiaire. Il faudra bien évaluer l'importance des composantes intérieures avant toute intervention. On veillera à ce que les interventions qui modifient des caractéristiques spatiales importantes ou qui mettent en jeu des matériaux historiques soient réversibles.

L'apparence historique et les dimensions des façades sur rue du manège militaire s'accordent harmonieusement avec les rues bordées d'arbres des alentours. Bien que l'ancien terrain de parade serve aujourd'hui de parc de stationnement, la présence d'un espace plat découvert attenant au bâtiment perpétue les rapports traditionnels entre le manège militaire et son emplacement. La vue qui en résulte rehausse le caractère monumental de la façade nord du manège militaire et contribue à faire du bâtiment un point de repère dans la ville.

22 avril 1992