Hôtel Dalvay-by-the-Sea
Édifice fédéral du patrimoine classé
Parc national du Canada de l'Île-du-Prince-Édouard, Île-du-Prince-Édouard
Façade
© Parks Canada / Parcs Canada
Adresse :
Route #6
16 Cottage Crescent, Dalvay, Parc national du Canada de l'Île-du-Prince-Édouard, Île-du-Prince-Édouard
Loi habilitante :
La Politique du Conseil du Trésor sur la gestion des biens immobiliers
Date de désignation :
1988-09-08
Dates :
-
1896 à 1896
(Construction)
-
1899 à 1899
(Significative)
Ministère gardien
Parcs Canada
Référence du rapport BEEFP
88-034
Numero RBIF :
02087 01
Description du lieu patrimonial
L’hôtel Dalvay-by-the-Sea dans le Parc national du Canada de l'Île-du-Prince-Édouard est un grand bâtiment asymétrique de deux étages et demi de style néo-Queen Anne. Bâtiment à demi-colombage et stuc érigé sur une base en moellons bruts, il est coiffé d’un toit pentu à deux versants et orné de lucarnes et de hautes cheminées, d’une profusion de balcons et de baies vitrées et d’une véranda qui fait le tour du bâtiment. Située sur un grand terrain plat et dégagé entre l’océan et un lac d’eau douce, cette ancienne résidence domine les lieux. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.
Valeur patrimoniale
L’hôtel Dalvay-by-the-Sea est l’un des meilleurs exemples d’opulentes résidences d’été construites au Canada au tournant du siècle par d’éminents et riches Américains. Il illustre aussi l’essor du réseau des parcs nationaux et la transformation de la rive nord de l’île, région autrefois agricole et qui est devenue touristique. Construite pour Alexander McDonald, président de la Standard Oil du Kentucky, la résidence est demeurée dans la famille jusqu’en 1915. Elle a ensuite changé de main à plusieurs reprises avant d’être transformée en hôtel estival en 1932. Le gouvernement fédéral s’en est porté acquéreur en 1937, à l’époque de la création du Parc national du Canada de l’Île-du-Prince-Édouard.
Valeur architecturale
L’hôtel Dalvay-by-the-Sea est un excellent exemple du style néo-Queen Anne populaire au tournant du siècle et fort bien adapté aux résidences de vacances, comme en témoigne l’immense véranda encerclant la résidence. Construit en deux étapes, la résidence présente une exécution très soignée et l’emploi de divers matériaux, certains d’origine locale, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Vaste résidence conçue pour une famille nombreuse et maintes invitées, elle convient parfaitement à sa nouvelle vocation d’hôtel.
Valeur environnementale
L’hôtel Dalvay-by-the-Sea assure le caractère pittoresque de son aménagement au bord de la mer tout en dominant la pointe est du parc national de l’Île-du-Prince-Édouard dans la mesure où il est bien en évidence dans un paysage plat et dégagé. L’hôtel constitue un point de repère familier dans la région et a prêté son nom à la plage voisine ainsi qu’à l’entrée est du parc national.
Sources : Margaret Coleman, hôtel Dalvay-by-the-Sea, parc national du Canada de l’Île-du-Prince-Édouard. Bureau d’examen des édifices fédéraux du patrimoine, rapport de recherche 88-034; Hôtel Dalvay-by-the-Sea, Île-du-Prince-Édouard. Énoncé de la valeur patrimoniale 88-034.
Éléments caractéristiques
Les éléments qui définissent le caractère de l’hôtel Dalvay-by-the-Sea, devraient être respectés.
Le style néo-Queen Anne typique du bâtiment, sa très bonne conception fonctionnelle et la qualité supérieure des matériaux et de l’exécution, c’est-à-dire : le toit pentu à deux versants et la composition asymétrique du bâtiment, la ligne du toit ponctuée de pignons et de lucarnes et la profusion d’éléments secondaires comme les balcons, les baies vitrées et la véranda qui fait le tour de l’hôtel; les contrastes des couleurs et des textures résultant de l’emploi de matériaux et d’assemblages divers, comme la base en moellons de grès, le demi-colombage et le stuc des étages, les bardeaux du toit et des lucarnes, les boiseries, etc.; l’aménagement, les détails, les finitions et les accessoires intérieurs, comme ceux des pièces principales du rez-de-chaussée en particulier, y compris l’escalier et la cage d’escalier de double hauteur, élément central d’un aménagement typique du style néo-Queen Anne; les divisions d’origine et les finitions des étages.
La façon dont le bâtiment renforce le caractère de son cadre au bord de la mer et constitue un repère dans la région : l’approche de la maison et les panoramas sur lesquels elle débouche, qui donnent sur la mer, le lac et les pelouses; le plan, l’échelle modeste et la compatibilité des bâtiments secondaires, qui renforcent le caractère pittoresque de l’ensemble; la fonction du bâtiment comme hôtel estival donnant sur les plages sablonneuses du Parc national du Canada de l’Île-du-Prince-Édouard.
Énoncé de valeur patrimoniale
Avis de non-responsabilité -
L'énoncé de valeur patrimoniale a été mis en place par le BEÉFP, afin de clarifier l'objet de la désignation d'un bâtiment fédéral du patrimoine et ce qui confère à l'édifice son importance patrimoniale. Il est donc un document de référence clé pour toute personne impliquée dans un projet d'intervention sur des édifices fédéraux du patrimoine et il est utilisé par le BEÉFP lors de ses examens d'intervention.
Dalvay-by-the-Sea a été construit en 1896 pour servir de résidence d'été privée à Alexander MacDonald. La famille l'a ensuite utilisé jusqu'en 1915, année à partir de laquelle il a changé de propriétaire un certain nombre de fois avant d'être converti en hôtel estival en 1932. Le bâtiment a été acheté par le gouvernement fédéral en 1937 lors de l'établissement du parc national de l'Île-du-Prince-Édouard. Une petite partie du bâtiment a servi à l'installation des bureaux du parc de 1937 jusqu'au milieu des années 1940. En 1939, la cuisine a été agrandie. Lorsque le bâtiment a été rouvert au public en 1939, il servait d'hôtel estival, les bureaux du parc occupant toujours quelques pièces. Il est toujours exploité comme hôtel estival par un concessionnaire. Environnement Canada est le ministère responsable. Voir le rapport 88-34 du BEEFP.
Raisons de la désignation
Le bâtiment a été inscrit sur la liste des édifices classés parce qu'il constitue un excellent exemple d'opulente résidence estivale d'Américains riches et importants, sise dans un cadre rural. Il est également important en raison de ses liens ultérieurs avec l'établissement du parc national de l'Île-du-Prince-Édouard.
Dalvay-by-the-Sea est un excellent exemple de maison de campagne de style néo-Queen Anne présentant toutes les caractéristiques de ce dernier, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, dont l'excellente qualité de la facture et l'emploi de matériaux locaux.
Bien que le site ait été modifié, il conserve beaucoup de son caractère d'origine. La maison est un élément important de la région.
Éléments caractéristiques
La valeur patrimoniale de Dalvay-by-the-Sea réside dans l'intégralité de son architecture et de sa planification de style néo-Queen Anne et dans la qualité de son environnement.
L'architecture de style néo-Queen Anne et les détails inhérents à ce dernier se caractérisent, dans le cas de Dalvay, par ses pignons à pente forte, sa composition asymétrique, la profusion des éléments secondaires - balcons, fenêtres en saillie, fenêtres groupées, ouvrages tournés - la texture contrastante de ses surfaces et sa véranda qui fait le tour. La maison réunit tous les éléments du style, y compris l'excellente qualité de la facture et l'emploi de matériaux originaires de la région (dans ce cas-ci, des pierres de grès comme base pour la véranda).
Il faudrait préserver et entretenir soigneusement les éléments architecturaux, les détails et la texture de l'extérieur du bâtiment. Toutes les réparations nécessaires devraient être effectuées à l'aide de matériaux compatibles et dans des détails également compatibles.
Une certaine érosion de la pureté de l'architecture a été causée par l'ajout d'éléments modernes. Il faudrait, durant les travaux d'élaboration, envisager de les enlever. La sortie de secours de la façade nord-est, en raison de sa présence sur l'une des faces principales du bâtiment, fait rajouté. L'apparence du bâtiment gagnerait à ce qu'on la déplace si c'était possible. L'aile ajoutée à la cuisine en 1939 jure également avec l'ensemble du point de vue de l'apparence et du point de vue de l'échelle. L'enlever rehausserait le bâtiment et, si c'était possible, il faudrait envisager de le faire. Il ne faudrait construire nul autre ajout à Dalvay.
La couleur de la peinture est un aspect important du style néo-Queen Anne. Il faudrait faire une recherche pour déterminer quelles étaient les couleurs d'origine avant de repeindre.
L'architecture de l'intérieur - la planification, la disposition, les détails, la finition et les accessoires - est tout aussi importante que celle de l'extérieur. Cela vaut pour les pièces et les éléments principaux du bâtiment d'origine. Il faudrait préserver et protéger tous les éléments qui subsistent et tout mettre en oeuvre pour reconstituer les éléments manquants. Il conviendrait d'enlever les éléments modernes rajoutés.
La disposition des pièces du premier et du deuxième étages a été modifiée lorsque les chambres d'origine ont été converties en chambres d'hôte, essentiellement par l'ajout de salles de bain et de placards. Les parties de ces étages consacrées aux chambres d'hôte pourraient être gérées avec une certaine souplesse. Les modifications ultérieures de ces espaces devraient être compatibles avec les éléments qu'il reste de l'aménagement d'origine -cloisons, finition, corridors et escaliers. Il est recommandé de faire des recherches en vue de mettre au jour le plan d'origine du bâtiment et de recenser ces éléments. L'escalier menant au premier étage et tous les éléments de la cage de l'escalier du premier doivent être soigneusement entretenus.
L'aile ajoutée à la cuisine est moins préoccupante et elle peut être gérée avec une certaine souplesse.
Le vaste panorama ouvert qu'offrent les gazons et le lac sont importants tant pour la longue approche de la maison que pour le point de vue depuis la maison même. Il conviendrait de conserver ces caractéristiques et de les laisser libres de développements. Vu l'endroit où ils se trouvent et vu leur style et leurs dimensions, les bâtiments non historiques qui se trouvent dans la propriété ne jurent pas sérieusement avec la maison. Il faudrait limiter le plus possible tout autre aménagement et s'en tenir alors à un style, à des matériaux et à des dimensions qui ne jureront pas avec Dalvay même.
Il faudra en choisir minutieusement l'emplacement et le style adopté devra être compatible avec le caractère des dépendances : de dimensions modestes et de conception compatible. Il n'est pas recommandé de copier le style ou les détails Queen Anne. Les éléments qui subsistent de l'ancien paysage devraient être recensés dans le cadre de travaux d'arpentage pour qu'il soit possible d'en assurer la protection pendant l'aménagement et d'en tenir compte dans les plans d'entretien. Le paysage autour de Dalvay est relativement plat et dégagé. Dalvay domine la région et le site et il attire l'oeil. Il devrait continuer d'en être ainsi.