Caserne Saint-Louis

Édifice fédéral du patrimoine reconnu

Québec, Québec
Façade latérale de la caserne Saint-Louis du côté de la rue d'Auteuil, 1969. © Agence Parcs Canada / Parks Canada Agency, 1969.
Façade
© Agence Parcs Canada / Parks Canada Agency, 1969.
Vue générale de la caserne Saint-Louis, qui montre le toit à deux versants à couverture de métal, 1987. © Department of National Defence / Ministère de la Défense nationale, 1987.Vue de l'entrée principale de la caserne Saint-Louis, qui montre l’ouvrage de maçonnerie, dont moellons bruts posés en assise et brique, 1969. © Agence Parcs Canada / Parks Canada Agency, 1969.Façade latérale de la caserne Saint-Louis du côté de la rue d'Auteuil, 1969. © Agence Parcs Canada / Parks Canada Agency, 1969.
Adresse : 96, rue d'Auteuil, Québec, Québec

Loi habilitante : La Politique du Conseil du Trésor sur la gestion des biens immobiliers
Date de désignation : 1988-07-21
Dates :
  • 1856 à 1856 (Construction)
  • 1860 à 1860 (Significative)
  • 1887 à 1887 (Significative)

Ministère gardien Défense nationale
Référence du rapport BEEFP 87-112
Numero RBIF : 56508 00

Description du lieu patrimonial

La caserne Saint-Louis se trouve dans le complexe du Cercle de la garnison, dans le quartier historique de la ville de Québec que l’on appelle le Vieux-Québec. La longueur combinée des deux ailes rectangulaires du bâtiment, coiffées d’un toit à deux versants, excède 60,96 m (200 pieds); ce bâtiment rehausse beaucoup le caractère du secteur. Il est construit en moellons bruts posés en assise et en brique. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.

Valeur patrimoniale

La caserne Saint-Louis est un édifice fédéral du patrimoine reconnu en raison de son importance historique, de l’intérêt qu’elle présente sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’elle occupe dans son milieu.

Valeur historique
La caserne Saint-Louis est l’un des meilleurs exemples d’un bâtiment de la milice datant d’avant la Confédération et qui est associé à l’acceptation graduelle par le Canada de la responsabilité de sa propre défense militaire après le retrait des troupes britanniques. Construite à la suite de l’adoption des lois sur la milice de 1846 et de 1855, qui prévoyaient le recrutement au pays, la caserne a été conçue pour la garde en lieu sûr des armes de l’artillerie volontaire de Québec et, plus tard, des compagnies volontaires de carabiniers. Le bâtiment a été transformé en 1887 pour accommoder les besoins de la Royal School of Cavalry.

Valeur architecturale
La valeur de la caserne Saint-Louis découle de sa bonne conception esthétique caractérisée par les trois façades visibles de l’aile originale construite en 1856 et la façade est de l’aile ajoutée en 1860. De bonne fonctionnalité, le bâtiment a pu être agrandi pour accommoder de nombreux usages. La qualité de la maçonnerie se voit dans les façades en moellons bruts posés en assise et en brique.

Valeur environnementale
La caserne Saint-Louis s’accorde avec le caractère historique et urbain du secteur militaire où elle est située dans le Vieux-Québec. Le bâtiment, en tant qu’élément du complexe, est un repère dans le quartier.

Sources : Joanna H. Doherty, complexe du Cercle de la garnison, Québec (Québec), Bureau d’examen des édifices fédéraux du patrimoine, rapport de recherche, 87-112; Caserne Saint-Louis, complexe du Cercle de la garnison, Québec (Québec), Énoncé de la valeur patrimoniale, 87-112.

Éléments caractéristiques

Les éléments qui définissent le caractère de la caserne Saint-Louis, devraient être respectés.

Sa bonne conception esthétique, sa fonctionnalité et la qualité des matériaux et de l’exécution, c’est-à-dire : les trois façades visibles de l’aile d'origine construite en 1856 et la façade est de l’aile ajoutée en 1860; le toit à deux versants à couverture de métal; l’ouvrage de maçonnerie, dont moellons bruts posés en assise et brique; les fenêtres et portes en bois.

La façon dont la caserne Saint-Louis s’accorde avec le caractère historique et urbain du complexe militaire où elle est située et constitue un repère dans le quartier, c’est-à-dire : les deux ailes fortement articulées de la caserne et les matériaux de construction utilisés, qui contribuent fortement à la présence urbaine soutenue du complexe du Cercle de la garnison dans cette zone urbaine du Vieux-Québec; le fait que la caserne est connue dans le quartier à titre d’élément historique du complexe du Cercle de la garnison.

Énoncé de valeur patrimoniale

Avis de non-responsabilité - L'énoncé de valeur patrimoniale a été mis en place par le BEÉFP, afin de clarifier l'objet de la désignation d'un bâtiment fédéral du patrimoine et ce qui confère à l'édifice son importance patrimoniale. Il est donc un document de référence clé pour toute personne impliquée dans un projet d'intervention sur des édifices fédéraux du patrimoine et il est utilisé par le BEÉFP lors de ses examens d'intervention.

La caserne Saint-Louis, un rare exemple de bâtiment militaire antérieur à la Confédération, a été construite en 1856 pour servir de dépôt d'armes provincial et de hangar de matériel d'artillerie à Québec. Le bâtiment a été agrandi vers 1860, et en 1887 il était transformé en étable et dortoirs. Il sert maintenant de centre administratif au Corps royal du génie canadien. Le ministère de la Défense nationale est le gardien du bâtiment. Voir le rapport de recherche 87-112 du BEEFP.

Raisons de la désignation

La caserne Saint-Louis a été désignée « édifice reconnu » à cause de ses liens historiques et de sa contribution à l'environnement urbain.

Le bâtiment est l'un des rares souvenirs tangibles de l'acceptation graduelle par le Canada de la responsabilité de sa propre défense militaire, avec le retrait des troupes britanniques. Construit à la suite de l'adoption des Militia Acts de 1846 et 1855, qui prévoyaient le recrutement au pays, ce bâtiment était conçu pour la garde des armes de l'artillerie volontaire de Québec et plus tard des compagnies volontaires de carabiniers. Le bâtiment a été transformé en 1887 pour accommoder les besoins de la Royal School of Cavalry.

Les deux ailes du bâtiment, d'une longueur combinée de plus de 200 pieds, apportent une importante contribution au maintien de la présence urbaine du club de la garnison dans ce secteur du vieux Québec.

Éléments caractéristiques

La valeur patrimoniale de ce bâtiment s'exprime dans les trois façades visibles de l'aile initiale de 1856, et dans la façade est de l'aile ajoutée vers 1860.

L'aile de 1856 est une structure de deux étages avec toit à pignon, construite de moellons bruts posés en assises irrégulières. L'étage inférieur de la façade sud a été masqué par de récents changements du niveau du sol sur l'emplacement. L'aile de 1860 est en brique, et toutes les façades sauf celle de l'est sont cachées par les immeubles voisins. C'est le travail de maçonnerie qui confère aux façades leur intérêt historique et leur impact urbain actuel. On y retrouve les traces de l'évolution du bâtiment dans les signes de réparations et d'éléments de remplissage, et il faudrait conserver ces ouvrages dans leur état actuel, en effectuant les travaux nécessaires de réparation et de rejointoiement. Les portes et fenêtres de bois qui subsistent devraient également être conservées. Si une recherche historique détaillée devait révéler de façon probante des dispositions antérieures de fenestration ou d'ouvertures de portes, ces dispositions pourraient être rétablies à mesure qu'évoluera la fonction du bâtiment. Cependant, il ne faudrait pas procéder à une restauration de ces façades sur des fondements simplement théoriques.

L'emplacement a gardé très peu de son caractère historique. Un traitement paysager plus pertinent que le stationnement actuel devrait être réalisé dans la mesure du possible, fondé sur un examen des documents historiques.