Résidence de Southeast Shoal

Édifice fédéral du patrimoine classé

Point Pelee, Ontario
Vue aérienne de la Résidence démontrant la salle des radios sur le toit, le parapet et la lanterne qui est surmontée par un héliport décentré, 1988. © Canadian Coast Guard / Garde côtière canadienne, 1988.
vue aérienne
© Canadian Coast Guard / Garde côtière canadienne, 1988.
Vue générale du phare du haut-fond Southeast, 1939 © Canadian Coast Guard / Garde côtière canadienne, 1939Vue aérienne de la Résidence démontrant la salle des radios sur le toit, le parapet et la lanterne qui est surmontée par un héliport décentré, 1988. © Canadian Coast Guard / Garde côtière canadienne, 1988.Vue aérienne de la Résidence, 1988. © Canadian Coast Guard / Garde côtière canadienne, 1988.
Adresse : Shoal- sud-est, Point Pelee, Ontario

Loi habilitante : La Politique du Conseil du Trésor sur la gestion des biens immobiliers
Date de désignation : 1990-01-04
Dates :
  • 1927 à 1927 (Construction)

Événement, Personne, Organisation :
  • M. Longtin, ministère de la Marine et des Pêcheries  (Architecte)
Autre nom(s):
  • Phare, résidence du gardien et hangar à bateaux combinés; Southeast Shoal  (Autre nom)
Ministère gardien Pêches et Océans Canada
Référence du rapport BEEFP 88-108
Numero RBIF : 83032 00

Description du lieu patrimonial

La Résidence, aussi appelée phare du haut-fond Southeast, dans le lac Érié, construite sur un enrochement, se trouve à 9,6 kilomètres (six milles) au large de la pointe Pelée, parmi les bancs sablonneux et près de l’embouchure de la Detroit River. Cette structure en béton carrée repose dans 6 mètres (20 pieds) d’eau sur une base en forme de pyramide qui s’évase jusqu’au fond sablonneux à un angle de 45 degrés. De gros rochers extraits de carrières sont visibles dans l’eau autour de la base de la structure. La tour solide présente une plate-forme évasée sur laquelle se trouve une passerelle. Un héliport est situé au-dessus et d’un côté de la lanterne et du parapet. La tour est peinte en blanc tandis que les accents et le parapet sont rouges. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.

Valeur patrimoniale

La Résidence est un édifice fédéral du patrimoine classé en raison de son importance historique, de l’intérêt qu’elle présente sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’elle occupe dans son milieu.

Valeur historique
La Résidence est associée aux aides à la navigation dans les Grands Lacs. Située à un emplacement stratégique à l’extrémité ouest du lac Érié, la résidence est d’une importance critique pour les navires qui circulent dans la région supérieure des Grands Lacs (lacs Supérieur, Michigan et Huron). Tout comme le canal Welland, les phares comptaient parmi les grandes améliorations apportées à la route commerciale des Grands Lacs au XXe siècle. En juillet 1950, W.M. Moore, gardien du phare, et un employé de la Garde côtière ont été tués lors d’une explosion et d’un incendie survenus durant un avitaillement en carburant. W.M. Moore avait été le gardien du phare depuis son ouverture en 1927.

Valeur architecturale
La Résidence est l’un des premiers exemples d’un phare construit sur un enrochement. Elle se distingue principalement par la supériorité de la conception, axée sur sa fonction. La fondation à caissons sur pieux de bois est particulièrement originale. Cette station de phare compacte combine les fonctions de balise, de résidence au niveau supérieur et d’abri à bateaux au niveau inférieur, de corne de brume et de dépôt de carburant. La rudesse du milieu a exigé un fort degré d’innovation scientifique et technique. L’excellente fonctionnalité se voit dans l’inclinaison à 45 degrés par rapport à la verticale de l’infrastructure laquelle, avec le positionnement du phare en diagonale par rapport aux vents dominants, minimise la pression exercée par les vagues et la glace. La qualité de l’exécution est manifestée par la construction en béton.

Valeur environnementale
La Résidence entretient un rapport inchangé avec son emplacement et renforce le caractère maritime du haut-fond Southeast. Il est bien connu des marins et est un repère visible dans la région.

Sources : Joan Mattie, phare, résidence du gardien et abri à bateaux, Phare du Platier du sud-est(Ontario), Bureau d’examen des édifices fédéraux du patrimoine, rapport de recherche, rapport 88-108; Station de phare du Platier, lac Érié, pointe Pelée (Ontario), Énoncé de la valeur patrimoniale 88-108.

Éléments caractéristiques

Les éléments suivants qui définissent le caractère de la Résidence devraient être respectés.

Son excellente fonctionnalité et la qualité de l’exécution, c’est-à-dire : la forme et la volumétrie géométrique du bâtiment qui consiste en une structure carrée reposant sur une base pyramidale qui s’évase à un angle de 45 degrés jusqu’à reposer au fond de l’eau; la construction en béton coulé; la plate-forme évasée qui soutient une passerelle entourée par un parapet en métal; la salle des radios sur le toit, le parapet et la lanterne qui est surmontée par un héliport décentré; la position des fenêtres et des portes; les escaliers intérieurs, l’agencement des espaces et les accessoires; l’extérieur peint en blanc avec des accents rouges.

La façon dont la Résidence entretient un rapport inchangé avec son emplacement, renforce le cadre maritime du haut-fond Southeast et est un repère visible, c’est-à-dire : son rapport inchangé avec son emplacement au large, sur un banc sablonneux submergé; la forme de la structure et les matériaux employés, qui s’harmonisent avec le cadre maritime dramatique sur le lac Érié; le fait que le phare est très visible et sa fonction spécialisée, qui en font un repère connu des navires commerciaux qui croisent dans la région et des visiteurs qui regardent vers le large depuis la pointe Pelée, à 9,6 kilomètres (six milles) vers le nord-est.

Énoncé de valeur patrimoniale

Avis de non-responsabilité - L'énoncé de valeur patrimoniale a été mis en place par le BEÉFP, afin de clarifier l'objet de la désignation d'un bâtiment fédéral du patrimoine et ce qui confère à l'édifice son importance patrimoniale. Il est donc un document de référence clé pour toute personne impliquée dans un projet d'intervention sur des édifices fédéraux du patrimoine et il est utilisé par le BEÉFP lors de ses examens d'intervention.

Le phare du Platier a été érigé en 1927 sous la direction de l'ingénieur surveillant H. E. Poland, d'après les plans dessinés par un architecte du ministère de la Marine appelé Longtin. Le phare appartient à Transports Canada, plus précisément à la Garde côtière canadienne. Voir le Rapport de bâtiment no 88-108 du BEEFP.

Raison de la désignation
Le phare du Platier a été désigné édifice "classé" pour sa valeur historique intrinsèque, la place digne d'attention qu'il occupe dans l'histoire du génie et l'importance qu'il revêt par rapport au milieu environnant.

Le phare du Platier est un des premiers spécimens de phare à avoir été construits sur un enrochement au Canada; il possède des fondations par caissons d'une grande originalité.

La construction d'un phare à cet endroit témoigne de l'importance stratégique de la pointe Pelée pour la navigation maritime; la pointe est, en effet, située à proximité de l'ensemble des routes suivies par les navires qui se rendent dans la région supérieure des Grands Lacs (lacs Supérieur, Michigan et Huron) et qui en reviennent. Tout comme le canal Welland, le phare du Platier compte parmi les grandes améliorations apportées à la route des Grands Lacs au cours des premières décennies du XXe siècle.

Le phare revêt énormément d'importance par rapport au milieu environnant parce que sa situation sur un haut-fond lui confère une position dominante, qui n'a d'ailleurs guère changé depuis l'achèvement de sa construction, et que sa silhouette sans aucune élégance, mais tout à fait fonctionnelle, est familière à presque tous les navires croisant dans les parages de la pointe Pelée.

Éléments caractéristiques
Le caractère patrimonial du phare du Platier tient essentiellement à l'excellence de sa conception technique et, plus précisément, à l'esprit extraordinairement pratique dont ont dû faire preuve les concepteurs pour réunir à l'intérieur d'un bâtiment polyvalent toutes les fonctions qui se rattachent ordinairement à l'exploitation d'un phare. Sur le plan de l'architecture, l'abri à bateaux, le système avertisseur de brume et les dépôts de carburant, qui forment un ensemble compact au niveau inférieur, la partie passant de Dawson, l'édifice devrait normalement demeurer un endroit fort remarqué.
habitable, qui occupe l'étage, ainsi que le toit en terrasse surmonté de la lanterne, qui est entouré d'un parapet (pour empêcher les accidents), n'ont rien de remarquable; ils offrent une composition strictement fonctionnelle et pratique. La construction d'une salle des radios sur le toit, en 1939, puis celle d'un héliport, en 1973, accentuent le caractère plural du bâtiment.

D'un point de vue plus fondamental, l'intérêt que présente le phare du Platier en matière technique réside dans la méthode originale et sophistiquée mise au point pour stabiliser les fondations dans des conditions extrêmement difficiles. Le caractère unique des fondations vient de l'utilisation de pieux en bois qui visent à donner aux caissons une résistance accrue.

Les autorités responsables du bâtiment devront s'efforcer de bien comprendre et de respecter la manière dont ces fondations ont été conçues et faire l'impossible pour leur conserver leur intégrité. Par ailleurs, s'il venait à y avoir de nouveaux perfectionnements dans les dispositifs lumineux, il faudrait tâcher de conserver le plus d'éléments possibles de la lanterne et des appareils primitifs, parce que le bâtiment compte parmi les premiers spécimens de phare à avoir été dotés d'installations électriques au Canada.

Bien assis sur ses caissons en béton armé et entouré d'enrochements de protection, le phare est comme une île isolée au milieu de l'eau. Il faudra veiller à protéger l'intégrité des lieux et la silhouette familière du bâtiment en faisant en sorte que celui-ci conserve son autostabilité et son isolement.