Description du lieu patrimonial

L’église presbytérienne St. Andrew, aussi appelé le bâtiment 12, se trouve dans le secteur religieux de Dawson, au lieu historique national du Canada du Complexe-de-Dawson. Construite pendant une période marquée par l’expansion massive de Dawson, il s’agit d’un édifice à charpente de bois avec un toit à pignons et un toit en croupe et qui se distingue par une tour décentrée. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.

Valeur patrimoniale

L’église presbytérienne St. Andrew est un édifice fédéral du patrimoine reconnu en raison de son importance historique, de l’intérêt qu’elle présente sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’elle occupe dans son milieu.

Valeur historique
L’église presbytérienne St. Andrew est étroitement associée au développement de Dawson comme capitale territoriale et évoque les services sociaux et religieux fournis à la communauté grandissante. L’église St. Andrew et son presbytère sont de bons exemples d’édifices qui illustrent la métamorphose rapide de ce campement minier tapageur des années 1897 et 1898 d’abord en ville champignon, en 1898-1899, puis en une ville respectable et prospère dès 1901. Le presbytère est associé au révérend Andrew S. Grant, figure dominante de Dawson et du Yukon au commencement de leur histoire.

Valeur architecturale
L’église presbytérienne St. Andrew est un très bel exemple de l’architecture néo-gothique de l’apogée victorienne réalisée en bois. La richesse des détails architecturaux se voit dans le vitrail gothique de la nef, la fenêtre en arc cintré, l’entrée de porte et les persiennes d’aération de la tour et aussi la tour avec ses panneaux pourvus de contreforts et son toit pyramidal légèrement évasé. La qualité des matériaux et de l’exécution paraît dans l’application judicieuse des techniques de construction à une charpente de bois et dans le vitrail.

Valeur environnementale
L’église presbytérienne St. Andrew renforce le caractère historique de Dawson et est un repère familier pour les gens qui habitent la région et les visiteurs.

Sources : Église presbytérienne St. Andrew, 601, 4e Avenue, Dawson (Yukon), Bureau d’examen des édifices fédéraux du patrimoine, rapport de recherche notes 88-012; Église presbytérienne St. Andrew, Réserve du gouvernement, Dawson (Yukon), Énoncé de la valeur patrimoniale 88-012.

Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques de l’église presbytérienne St. Andrew devraient être respectés.

Sa conception inspiré du style néo-gothique de l’apogée victorienne, c’est-à-dire : l’impression d’une volumétrie irrégulière causée par le décentrage de la tour; la charpente de bois et l’emploi de bardeaux et d’un parement en planches sur l’extérieur; le toit pyramidal légèrement évasé de la tour; l’arc cintré de l’entrée et des persiennes d’aération de la tour, les panneaux pourvus de contreforts aux coins de la tour et les panneaux à losange des portes; le grand espace dégagé à l’intérieur du sanctuaire principal obtenu grâce à une charpente de toiture composite constituée d’énormes poutres fixées avec des tirants en métal; les transepts, l’alcôve à l’avant et le vitrail gothique de la nef.

La façon dont l’église presbytérienne St. Andrew renforce le caractère historique du secteur religieux et est un repère familier, c’est-à-dire : Sa conception caractéristique qui entretient un lien physique et visuel entre l’église et le presbytère, le secteur religieux et Fourth Avenue; sa fonction antérieure comme lieu de rassemblement religieux ce qui fait que l’édifice est connu des habitants de Dawson et des visiteurs.

Énoncé de valeur patrimoniale

Avis de non-responsabilité - L'énoncé de valeur patrimoniale a été mis en place par le BEÉFP, afin de clarifier l'objet de la désignation d'un bâtiment fédéral du patrimoine et ce qui confère à l'édifice son importance patrimoniale. Il est donc un document de référence clé pour toute personne impliquée dans un projet d'intervention sur des édifices fédéraux du patrimoine et il est utilisé par le BEÉFP lors de ses examens d'intervention.

L'église presbytérienne St. Andrew, dont les plans ont été conçus par l'architecte W. P. Skillings, a été construite en 1901 par Robert Moncrieff, entrepreneur expérimenté, sous la direction du révérend Andrew S. Grant, figure dominante de Dawson et du Yukon au commencement de leur histoire. Les rigueurs du climat dans cette région du Nord ont mis l'édifice à rude épreuve. Lorsque Parcs Canada en a fait l'acquisition en 1977, le soulèvement du sol par le gel avait déplacé et brisé des pièces de charpente, et les résultats étaient navrants. Il a fallu contreventer l'édifice tant à l'intérieur qu'à l'extérieur pour empêcher qu'il ne s'écroule. C'est le Service des parcs d'Environnement Canada qui en a la garde. Voir le Rapport de bâtiment no 88-12 du BEEFP.

Raison de la désignation

L'église St. Andrew a été désignée édifice reconnu pour des motifs historiques et architecturaux.

L'église et le presbytère St. Andrew sont associés à l'accession de Dawson City au rang de capitale territoriale, en raison des services sociaux et religieux qu'ils offraient à la population. Les deux édifices comptent parmi les meilleurs exemples de constructions qui illustrent la rapide métamorphose de ce campement minier tapageur des années 1897 et 1898, d'abord en ville champignon, en 1898 et 1899, puis, dès 1901, en ville respectable et prospère.

L'église est un spécimen tardif de l'architecture High Victorian Gothic adaptée aux constructions en bois. Malgré le voilement de la structure, l'art et la technique avec lesquels le travail a été exécuté transparaissent dans la manière experte employée pour assembler la charpente en bois et mettre les matériaux en oeuvre.

Éléments caractéristiques

Les éléments qui confèrent à l'église St. Andrew son caractère patrimonial sont la répartition des masses, la méthode de construction, les matériaux et la maîtrise d'exécution sur le plan artistique et technique, l'agencement et les matériaux primitifs intérieurs, ainsi que les liens historiques qui lient l'édifice au presbytère.

La nef, le transept et le choeur sont facilement reconnaissables dans la forme extérieure de l'église. La position asymétrique de la tour donne l'impression que les masses sont inégalement réparties. On évitera de modifier les proportions extérieures de l'édifice, qui sont restées les mêmes qu'à l'origine.

Une foule de détails extérieurs relèvent typiquement du goût High Victorian, tels le mariage du bardeau et des planches à clin, le toit pyramidal légèrement évasé qui coiffe la tour, le vitrail en ogive de la nef, l'arc en tiers-point de l'entrée et des fenêtres à persiennes pratiquées dans la tour, les angles pourvus de contreforts de cette dernière et les panneaux à losanges des portes. Ces éléments devront tous être conservés si l'on décide, un jour, d'entreprendre des travaux d'amélioration.

L'affectation du bâtiment à une fonction utile légitimerait l'exécution de travaux de restauration ou de remise en état. Il faudrait, cependant, que la disposition intérieure soit conservée; aussi, les possibilités sont-elles limitées : édifice religieux, centre communautaire, théâtre, etc. Le grand espace dégagé à l'intérieur du sanctuaire principal, obtenu grâce à une charpente de toiture composite constituée d'énormes arbalétriers maintenus par des tirants en métal, symbolise, avec ses transepts et (?), l'histoire de l'édifice. Il importe de saisir toutes les occasions pour protéger et mettre en valeur cet espace ainsi que tous les éléments de finition intérieurs encore existants, tels que les feuilles de tôle à motifs embossés, les boiseries et les moulures.

Nous recommandons que le terrain sur lequel est bâtie l'église soit aménagé de manière à renforcer les liens visuels qui existent entre elle et le presbytère. Il faudra, à cet effet, consulter un architecte paysagiste.