Édifice de la Confédération

Édifice fédéral du patrimoine classé

Ottawa, Ontario
Vue gérérale de l'Édifice de la Confédération montrant les façades principales, que les architectes ont conçues avec beaucoup de soin pour créer un vocabulaire « gothique civil » adapté aux nouveaux immeubles du gouvernement fédéral, 2011. © Parks Canada | Parcs Canada, M. Therrien, 2011.
Vue générale
© Parks Canada | Parcs Canada, M. Therrien, 2011.
Vue gérérale de l'Édifice de la Confédération montrant les façades principales, que les architectes ont conçues avec beaucoup de soin pour créer un vocabulaire « gothique civil » adapté aux nouveaux immeubles du gouvernement fédéral, 2011. © Parks Canada | Parcs Canada, M. Therrien, 2011.Vue de côté de l'Édifice de la Confédération montrant le riche agencement de lucarnes, de tourelles, d’oriels, de pavillons et de tours ainsi que les nombreux encorbellements et détails sculptés dans la pierre, 2011. © Parks Canada | Parcs Canada, M. Therrien, 2011.Vue des détails de l'entrée principale de la Confédération montrant l'armoiries de la province, 2011. © Parks Canada | Parcs Canada, M. Therrien, 2011.
Adresse : 229, rue Wellington, Ottawa, Ontario

Loi habilitante : La Politique du Conseil du Trésor sur la gestion des biens immobiliers
Date de désignation : 1988-09-01
Dates :
  • 1928 à 1932 (Construction)

Ministère gardien Travaux publics et Services gouvernementaux Canada
Référence du rapport BEEFP 87-037
Numero RBIF : 08835 00 103838

Description du lieu patrimonial

Situé sur un terrain en angle immédiatement à l’ouest de la colline du Parlement, l’édifice de la Confédération est un grand immeuble à bureaux gouvernementaux conçu dans le style Château. Son plan en V est formé de deux ailes qui flanquent une haute tour d’entrée. Le parement de l’immeuble est en pierre rustiquée et en maçonnerie de pierre posée en assises irrégulières. Il est coiffé par des toits en cuivre très pentus décorés de lucarnes, de tourelles, de faîteaux et d’écussons. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.

Valeur patrimoniale

L’édifice de la Confédération a été désigné un édifice fédéral du patrimoine classé principalement pour la part importante qu’il tient dans le caractère distinct de l’ensemble fédéral situé à l’ouest de la Colline du Parlement. Par sa taille, sa situation et la richesse de ses détails architecturaux, l’édifice a joué un rôle immense dans le rayonnement du vocabulaire auquel avaient donné naissance les premiers édifices du Parlement. Sa construction originale représente un pas important parmi l’ensemble des mesures prises par les gouvernements qui se sont succédé à la tête du pays pour transformer Ottawa en un véritable haut lieu national. L’édifice continue d’exercer une forte influence sur l’ambiance de cette artère principale que constitue Wellington.

Sources :
Ian Doull, édifice de la Confédération, Ottawa (Ontario), Bureau d’examen des édifices fédéraux du patrimoine rapport de recherche 87-037; Édifice de la Confédération, Ottawa (Ontario), Énoncé de la valeur patrimoniale, 87-037.

Éléments caractéristiques

Voici les principaux éléments qui définissent le caractère patrimonial des lieux, par exemple :
les façades principales, que les architectes ont conçues avec beaucoup de soin pour créer un vocabulaire « gothique civil » adapté aux nouveaux immeubles du gouvernement fédéral; le riche agencement de lucarnes, de tourelles, d’oriels, de pavillons et de tours ainsi que les nombreux encorbellements et détails sculptés dans la pierre; la façade de la rue Wellington, qui offre aux regards une multitude de détails sculptés : armoiries de la province, représentations de professions et de métiers exercés au Canada et sculptures représentant la jeunesse, la faune et les Autochtones du Canada; la nature et les détails des matériaux choisis pour les principaux espaces publics intérieurs, soit la plupart des éléments en marbre, en laiton, en bronze et en terrazzo ainsi que la majeure partie des plâtres décoratifs; les plâtres qui décorent la frise et la corniche du hall du rez-de-chaussée et qui sont le prolongement des représentations symboliques de l’extérieur.

Énoncé de valeur patrimoniale

Avis de non-responsabilité - L'énoncé de valeur patrimoniale a été mis en place par le BEÉFP, afin de clarifier l'objet de la désignation d'un bâtiment fédéral du patrimoine et ce qui confère à l'édifice son importance patrimoniale. Il est donc un document de référence clé pour toute personne impliquée dans un projet d'intervention sur des édifices fédéraux du patrimoine et il est utilisé par le BEÉFP lors de ses examens d'intervention.

L'édifice de la Confédération, achevé en 1932, a été le premier élément important du nouvel ensemble fédéral créé à l'ouest de la Colline du Parlement. Ce sont les architectes R. C. Wright, David Ewart et Thomas Adams qui ont été mandatés par le Bureau de l'architecte en chef du ministère des Travaux publics pour la conception des plans. L'enveloppe extérieure n'a pour ainsi dire pas changé; on a, par contre, fait des transformations à l'intérieur au cours des années 1970 pour accueillir un certain nombre de ministres et de députés. C'est Travaux publics Canada qui a la garde de l'édifice. Voir les Rapports de bâtiment nos 87-34 à 87-37 du BEEFP.

Raisons de la désignation
L'édifice de la Confédération a été désigné édifice "classé" principalement pour la part importante qu'il a dans le caractère distinct de l'ensemble fédéral situé à l'ouest de la Colline du Parlement. Par sa taille, sa situation et la richesse de ses détails architecturaux, l'édifice a joué un rôle immense dans le rayonnement du vocabulaire auquel avaient donné naissance les premiers édifices du Parlement. Grâce à l'originalité de sa construction, l'édifice de la Confédération représente un pas important parmi l'ensemble des mesures prises par les gouvernements qui se sont succédés à la tête du pays pour transformer Ottawa en un véritable haut lieu national. L'édifice continue d'exercer une influence considérable sur le cachet de cette partie clé de la rue Wellington.

Éléments caractéristiques
Le caractère patrimonial de l'édifice réside essentiellement dans ses façades est et sud, y compris l'entrée exposée au sud-est, et dans ses foyers intérieurs.

Les architectes ont conçu les façades principales avec grand soin, dans l'intention de créer pour les nouveaux édifices fédéraux un vocabulaire gothique adapté à l'architecture publique. Le riche agencement de lucarnes, de tourelles, d'oriels, de pavillons et de tours, ainsi que les nombreux encorbellements et détails sculptés dans la pierre confèrent à l'édifice une silhouette d'un pittoresque et d'un charme particulièrement adaptés au décor de la Colline parlementaire. Il importe que ces éléments caractéristiques soient l'objet de soins minutieux et que les personnes qui pourraient avoir à planifier des travaux de restauration portent une attention toute particulière aux matériaux et aux détails.

Les autres façades, quoique moins intéressantes, sont elles aussi exposées bien à la vue étant donné que l'édifice est situé en terrain découvert; il est donc important de veiller à ce qu'elles conservent leur belle apparence si l'on veut éviter qu'elles nuisent à la cohésion de l'ensemble.

La façade de la rue Wellington offre aux regards une multitude de détails sculptés décrits avec enthousiasme, à l'époque où l'édifice a été construit, comme l'exemple même du «symbolisme patriotique». Les armoiries de la province, les représentations de professions et de métiers exercés au Canada, les sculptures représentant les autochtones, la jeunesse et la faune du Canada, ainsi que les éléments décoratifs qui s'y rattachent, tout cela constitue des oeuvres d'art. Il est donc important qu'on fasse appel, pour les protéger, aux services de restaurateurs spécialisés dans la conservation des sculptures et décorations en pierre.

En ce qui concerne les aménagements intérieurs, les concepteurs ont mis beaucoup de soin à choisir les matériaux et à étudier les détails des grands espaces publics. La plupart des éléments en marbre, en laiton, en bronze et en granito, ainsi que la majeure partie des plâtres qui ornent ces espaces ont été conservés et restaurés pendant les grands travaux des années soixante-dix et devront continuer d'être entretenus avec amour. Les plâtres qui décorent la frise et la corniche du foyer du rez-de-chaussée sont en quelque sorte le prolongement des représentations patriotiques de l'extérieur et sont particulièrement dignes d'attention.