Collège militaire Royal de Saint-Jean, édifice la Gallisonnière / bâtiment d'approvisionnement

Édifice fédéral du patrimoine reconnu

Saint-Jean-sur-Richelieu, Québec
Vue aérienne du Collège militaire royal de Saint-Jean © Ministère de la Défense Nationale | Department of National Defence, Caporal L. Brunet
Vue aérienne
© Ministère de la Défense Nationale | Department of National Defence, Caporal L. Brunet
Vue en angle de l'édifice de la Gallisonnière / bâtiment d'approvisionnement © Musée du Fort Saint-Jean | Fort Saint-Jean MuseumVue aérienne du Collège militaire royal de Saint-Jean © Ministère de la Défense Nationale | Department of National Defence, Caporal L. Brunet
Adresse : 15, rue Jacques Cartier Nord, Base des forces canadiennes Saint-Jean, Saint-Jean-sur-Richelieu, Québec

Loi habilitante : La Politique du Conseil du Trésor sur la gestion des biens immobiliers
Date de désignation : 1991-09-30
Dates :
  • 1837 à 1838 (Significative)
  • 1952 à 1952 (Significative)

Autre nom(s):
  • Bâtiment 6  (Autre nom)
  • Pavillon La Galissonnière  (Autre nom)
  • Pavillon La Galissonnière  (Inconnu)
Ministère gardien Défense nationale
Référence du rapport BEEFP 86-73
Numero RBIF : 06679 00

Description du lieu patrimonial

L’Édifice la Gallisonnière / bâtiment d’approvisionnement no 6 fait partie d’un ensemble de bâtiments situés à l’intérieur des remparts de terre formant l’enceinte de l’ancien fort Saint-Jean, emplacement actuel du Collège militaire royal. Ce grand bâtiment rectangulaire se termine par un toit en croupe percé par quatre cheminées en brique alignées dans un axe formel. Les murs en brique sont enjolivés par l’agencement régulier des fenêtres à la maçonnerie dépouillée et trois entrées à imposte. L’élévation arrière comprend une tour. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.

Valeur patrimoniale

L’Édifice la Gallisonnière / bâtiment d’approvisionnement no 6 est un édifice fédéral du patrimoine reconnu en raison de son importance historique, de l’intérêt qu’il présente sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’il occupe dans son milieu.

Valeur historique
L’Édifice la Gallisonnière / bâtiment d’approvisionnement no 6, à titre d’élément d’un groupe de bâtiments érigés à l’intérieur des murs de l’ancien fort Saint-Jean, est étroitement associé à l’effort déployé pour améliorer les défenses du secteur après la rébellion de 1837-1838. Le fort Saint-Jean a continué de jouer un rôle important comme garnison et dépôt de provisions. La construction du bâtiment est aussi associée à une période de croissance de l’activité commerciale de la ville et du réseau de chemin de fer, de canaux et de ponts qui la soutiennent. L’une des étapes les plus importantes du développement du complexe a été son choix, en 1952, comme troisième collège militaire du Canada et premier collège francophone.

Valeur architecturale
La valeur de l’Édifice la Gallisonnière / bâtiment d’approvisionnement no 6 découle de sa bonne conception esthétique qui utilise une forme vernaculaire simplifiée du classicisme britannique et dépend de la symétrie rigide du bâtiment, de sa forme rectangulaire et de ses proportions classiques. Les murs, solides, réalisés en brique posée en appareil commun, témoignent d’une bonne fonctionnalité. La maçonnerie de pierre, notamment dans la fondation en pierre taillée, et les arcs plats au-dessus des fenêtres régulièrement espacées sont aussi des indications de la haute qualité de l’exécution et des matériaux.

Valeur environnementale
L’Édifice la Gallisonnière / bâtiment d’approvisionnement no 6 préserve le caractère du milieu du XIXe siècle de l’ancien fort, aujourd’hui devenu le centre d’enseignement militaire qu’est le Collège militaire royal. Le bâtiment est bien connu des gens qui habitent l’endroit, y travaillent ou le fréquentent.

Références :
Joanna H. Doherty, quatre bâtiments au Collège militaire royal, Saint-Jean-sur-Richelieu (Québec), Bureau d’examen des édifices fédéraux du patrimoine, rapport de recherche, 86-073.

Édifice la Gallisonnière / bâtiment d’approvisionnement no 6, Collège militaire royal, Saint-Jean-sur-Richelieu (Québec), Énoncé de la valeur patrimoniale, 86-073.

Éléments caractéristiques

Les éléments qui définissent l’Édifice la Gallisonnière / bâtiment d’approvisionnement no 6, devraient être respectés, par exemple :

Sa conception esthétique influencée par le classicisme, sa bonne fonctionnalité et la haute qualité
des matériaux et de l’exécution, c’est-à-dire :
— le volume rectangulaire sur deux étages caractérisé par une symétrie rigide, et la simplicité de la forme et des proportions;
— le toit en croupe avec son avant-toit à caissons en bois soutenu par des consoles sur quatre côtés et les quatre cheminées en brique alignées sur le faîte des pentes longitudinales;
— la maçonnerie de la brique posée en appareil commun et des arcs plats au-dessus des ouvertures et la fondation et ornementation en pierre de taille;
— les ouvertures de fenêtres régulièrement espacées et les trois entrées à imposte;
— la façade ouest sans fenêtres et la tour de l’élévation arrière.

La façon dont l’Édifice la Gallisonnière / bâtiment d’approvisionnement no 6 préserve le caractère du milieu du XIXe siècle de l’ancien fort, aujourd’hui devenu le centre d’enseignement militaire qu’est le Collège militaire royal, et est un bâtiment bien connu, c’est-à-dire :
— son échelle, son plan, la construction et les matériaux employés, identiques au bâtiment no 4 et qui s’harmonisent avec le caractère d’un groupe de bâtiments semblables situés à l’intérieur des remparts de terre à l’emplacement du collège militaire;
— le fait qu’il est connu comme lieu de résidence par le personnel, les étudiants et les visiteurs et reconnu à l’échelle nationale comme élément de l’emplacement de l’ancien fort Saint-Jean.

Énoncé de valeur patrimoniale

Avis de non-responsabilité - L'énoncé de valeur patrimoniale a été mis en place par le BEÉFP, afin de clarifier l'objet de la désignation d'un bâtiment fédéral du patrimoine et ce qui confère à l'édifice son importance patrimoniale. Il est donc un document de référence clé pour toute personne impliquée dans un projet d'intervention sur des édifices fédéraux du patrimoine et il est utilisé par le BEÉFP lors de ses examens d'intervention.

La résidence d'élèves-officiers du Collège militaire royal, actuellement désigné le CMR n° 4/édifice Montcalm, et le bâtiment d'approvisionnement, actuellement désigné le CMR n° 6/édifice la Gallisonnière, ont été construits en 1839 en tant que casernes, selon des plans des Royal Engineers préparés par le major Thomas Foster sous la direction du colonel Oldfield.

Ces bâtiments sont la propriété du ministère de la Défense nationale. Voir le rapport 86-73 du BEEFP.
Raison de la désignation

Les bâtiments CMR n° 4 et n° 6 ont été désignés "reconnus" à cause de leurs associations historiques, de leur importance architecturale et de la place qu'ils occupent dans leur environnement.

Parmi les associations historiques, ce sont leur valeur thématique et leur rôle dans une étape importante du développement de la communauté qui sont les plus importants. Les CMR n° 4 et n° 6 font partie d'un groupe de bâtiments construits à l'intérieur des murs du Fort Saint-Jean en 1839 dans le but de renforcer les défenses du district après la rébellion de 1837-1 838.

À cette époque, l'importance qu'avait le Fort Saint-Jean pour la protection de la vallée du Richelieu avait diminué suite à la construction du Fort Lennox, mais son utilité pour abriter des garnisons et des approvisionnements demeurait élevée. La construction des bâtiments CMR n° 4 et n° 6 a aussi accompagné une période de croissance dans les activités commerciales de la ville et dans le réseau de transport formé par les chemins de fer, les canaux et les ponts.

L'une des étapes les plus importantes dans le développement du complexe a été son choix, en 1952, en tant que troisième collège militaire du Canada, le premier collège militaire francophone. Dans le cadre de cette nouvelle vocation, le CMR n° 4 sert de résidence aux élèves-officiers, et le CMR n° 6 sert de bâtiment d'approvisionnement.
L'importance architecturale des bâtiments réside avant tout dans leur contribution à la valeur d'ensemble du complexe et dans la qualité de l'exécution et des matériaux utilisés pour les construire.

Les bâtiments CMR n° 4 et n° 6 sont deux des quatre structures d'apparence semblable en brique rouge sur des fondations de pierre, à deux étages et au toit en croupe. Chacun de ces quatre édifices utilise une forme vernaculaire simplifiée du classicisme britannique, et dépend de l'équilibre et de la symétrie des proportions pour la qualité de son expression.

Les édifices n° 4 et n° 6 se font face sur la place du complexe; ils sont symétriques, de même dimension, dotés du même plan intérieur et des mêmes détails extérieurs.

L'excellent état des structures originales témoigne de la qualité des méthodes de construction et des matériaux utilisés, en particulier les briques de dimension irrégulière probablement transportées depuis Montréal par le Champlain and St. Lawrence Railroad.

La valeur environnementale des bâtiments réside avant tout dans leur cadre relativement inchangé, et dans le rôle qu'ils jouent en aidant à donner son caractère au complexe militaire dont ils constituent des éléments importants.
Bon nombre des bâtiments auxiliaires du site ont été perdus depuis la construction du CMR n° 4 et du CMR n° 6, et la place autrefois gazonnée est maintenant pavée pour en faire un stationnement, mais les rapports avec les bâtiments environnants sont relativement intacts. Ensemble, ces deux bâtiments contribuent à définir et à préserver le caractère XIXe siècle du site à l'intérieur des remparts de terre, par rapport à la création, en 1933, du centre deformation fédéral pour l'infanterie, la cavalerie et la milice, et, en 1952, du Collège militaire royal.

Eléments caractéristiques

Le caractère des bâtiments CMR n° 4 et n° 6 vient surtout de leurs formes simples, de leurs proportions régulières, de leur symétrie bien équilibrée et des matériaux utilisés pour exprimer le classicisme vernaculaire de leur plan original.
Les caractéristiques principales du plan original comprennent le toit en croupe, l'agencement régulier des ouvertures des fenêtres et des portes, les fondations et les appuis de fenêtre en pierre de taille et l'utilisation de la brique posée en appareil commun, avec des arcs plats au-dessus des ouvertures. De plus, les avant-toits à caissons en bois, appuyés sur des consoles sur les quatre côtés des édifices, et les toits, rythmés par quatre cheminées en brique sur le faîte des pentes longitudinales viennent compléter des aspects importants du plan. L'élévation arrière de chacun des bâtiments comprend une tour; il est possible que ces tours aient subi des modifications au cours de la construction ou après, puisqu'elles ne sont pas identiques, et qu'on y a ajouté des fenêtres. Les élévations avant comprennent 15 travées dans lesquelles sont placées les fenêtres et trois entrées à imposte. Les élévations ouest des deux bâtiments ne comportaient pas de fenêtres, et n'ont pas été modifiées jusqu'à ce jour. Les élévations est, dessinées et construites pour comprendre trois travées, ont été modifiées; dans le cas du bâtiment CMR n° 4, les fenêtres du rez-de-chaussée ont été murées avec des briques et les fenêtres du premier étage ont été aveuglées; dans le cas du bâtiment CMR n° 6, une porte placée à l'origine à gauche a été déplacée vers une position asymétrique àla droite du centre.

Les attributs originaux de l'ordre classique des bâtiments, là où ils survivent, devraient être préservés. Là où ils sont perdus, il faudrait étudier la possibilité de les remettre en place lors d'une rénovation future.
L'agencement intérieur original des deux édifices, réglé en trois zones distinctes pour contrôler les allées et venues du personnel à partir des entrées donnant uniquement sur la place, a subi de nombreux changements au cours des années écoulées. Les caractéristiques qui demeurent de l'agencement original devraient être préservées ou rétablies, là où ils ne nuisent pas à la sécurité ou à la fonctionnalité des édifices.
Dans la planification des améliorations à apporter aux édifices CMR n° 4 et CMR n° 6, ainsi qu'aux bâtiments voisins et au site, il est important de préserver l'intégrité des relations spatiales et paysagères existantes. S'il est possible de régler les problèmes de stationnement par d'autres moyens, on devrait étudier la possibilité de redonner à la place son aspect original.
Trad uction