Description du lieu patrimonial

Hangar du BCIT, aussi connu sous le nom du bâtiment T-131 et hangar Britannia, est situé au cœur de l’aérogare terminale sud de l’aéroport international de Vancouver. Il est composé d’une longue baie centrale, destinée aux aéronefs de deux étages ainsi que de deux ailes administratives d’un étage, situées symétriquement, de part et d’autre, au volume principal. Il comprend d’étroites nervures de béton apparentes qui supportent un toit de faible pente en voûte qui se prolonge jusque sur les côté. Les murs extérieurs sont formés à la base de blocs de béton et de brique rouge, et au-dessus se trouvent des murs-rideaux à plein vitrage. La façade principale est dotée de portes métalliques escamotables de pleine largeur, avec de plus petites ouvertures au sommet pour admettre les composants d’empennage. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.

Valeur patrimoniale

Hangar du BCIT est un édifice fédéral du patrimoine reconnu en raison de ses associations historiques, ainsi que de ses valeurs architecturales et environnementales.

Valeur historique
Hangar du BCIT est associe avec l’expansion accélérée qu’a connue l’aviation commerciale canadienne vers le milieu des années 1950 et le développement du service aérien de passagers. Bien que ce bâtiment fut construit pour le compte de la Canadian Pacific Airline (CPA), afin d’abriter à l’origine des avions à turbopropulseurs, il a néanmoins préfiguré une nouvelle ère des voyages en avion à réaction, ainsi que l’essor de la CPA, par son utilisation ultérieure comme hangar pour long-courriers à réaction. Au cours des années cinquante, la CPA était devenue un transporteur aérien international majeur, l’aéroport de Vancouver constituant la plaque tournante d’un réseau reliant les cinq continents. L’essor de la CPA est attribué à son président d’alors, Grant McConachie, qui a été reconnu pour avoir été le pinonnier dans le développement du service aérien dans le Nord-Ouest du Canada et l’instigateur de la première route circumpolaire reliant Vancouver à Amsterdam. Bâti sous sa direction, le hangar demeure un bon exemple de la troisième phase du développement de l’aéroport, alors que les voyages en avion sont devenus un mode de transport bien établi et ont entraîné une augmentation de la demande en installations de hangar à l’aérogare terminal sud. L’impact du bâtiment sur le développement de l’aéroport est attribué au rôle qu’il a joué comme hangar principal de la CPA jusqu’à la création de l’aérogare terminale nord, vers la fin des années 1960.

Valeur architecturale
Hangar du BCIT est un bon exemple d’un bâtiment de style industriel moderniste par la simplicité et la valeur pratique de sa conception, ainsi que par la composition bien équilibrée de sa baie d’aéronefs de grande envergure à toit en voûte et de ses blocs administratifs contigus. Les nervures paraboliques apparentes en béton, espacées uniformément, supportent le toit en voûte à faible pente et se prolongent jusqu’à l’extérieur, soulignant le point de mire stylistique sur l’expression structurale et définissant les lignes épurées de la géométrie voûtée du bâtiment. La transparence procurée par les vastes murs-rideaux à plein vitrage offre un éclairage naturel abondant et confère à la structure une légèreté astucieuse. Le hangar a été conçu par l’ingénieur allemand Otto Safir, associé au mouvement moderniste de Vancouver au XXe siècle. L’ouvrage présente une bonne conception fonctionnelle avec son aménagement polyvalent et un système d’ingénierie à la fois simple et d’une grande habileté. Ce bâtiment a été construit avec savoir-faire, en utilisant des matériaux durables et de bonne qualité, y compris un système de murs-rideaux vitrés, un recouvrement mural extérieur de briques et d’aluminium et une structure de blocs et de béton préfabriqué.

Valeur environnementale
Situé parmi une variété de types, de styles et de tailles de bâtiments dans l’environnement de l’aérogare terminale sud, Hangar du BCIT est compatible avec le caractère hétérogène actuel de la région. Implanté au centre de l’aérogare, le hangar est entouré par les surfaces revêtues d’une aire de trafic, à l’est, et de voies d’accès, sur les autres côtés. Même si la relation fonctionnelle du hangar avec le terrain d’aviation n’a pas changé, il n’en est pas de même pour le lien entre le bâtiment et son emplacement, car des structures qui étaient à l’origine associées à cette fonction ont été démolies et de nouvelles, construites. Ce hangar est un point de repère familier pour les communautés avoisinantes de Richmond.

Sources : Judith Defresne, Richmond (Colombie-Britannique), Bureau d’examen des édifices fédéraux du patrimoine, rapport de recherche 06-107; BCIT Hangar T-131, Richmond (Colombie-Britannique), Enonce de la valeur patrimoniale, 06-107.

Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques du Hangar du BCIT doivent être respectés.

Ses bonnes qualités esthétiques et fonctionnelles et la qualité de l’exécution et des matériaux, c’est-à-dire : sa volumétrie bien équilibrée, composée d’une vaste baie pour aéronefs possédant un toit en voûte, et des blocs administratifs d’un étage, disposés symétriquement d’un part et d’autre de cette baie centrale; son plan d’étage rectangulaire simple, avec espace intérieur exempt de colonnes, procurant de la flexibilité dans l’entretien et le remisage des aéronefs; sa conception typique de travée unique à toit en voûte; l’utilisation de matériaux durables, économiques et exigeant peu d’entretien, tels que le béton, les murs-rideaux et le revêtement extérieur d’aluminium et de brique; la monumentalité de la façade principale avec une étroite bande de fenêtres faisant toute la largeur des portes escamotables; l’expression horizontale de son assise de brique et bloc de béton; son style moderniste, populaire en architecture canadienne dans les années 1950 incluant l’absence d’ornementations; les lignes épurées et la légèreté de ses étroites nervures paraboliques en béton préfabriqué surgissant de l’assise et traversant les murs extérieurs du bâtiment pour supporter le toit en voûte à faible pente; sa technologie de murs-rideaux, qui crée des surfaces planaires, accentue l’homogénéité et la transparence et procure à la structure un caractère aérien et léger.

La façon dont le bâtiment est compatible avec le caractère actuel du domaine où il est situé et est un point de repère familier dans la communauté, c’est-à-dire : l’emplacement au sein d’un environnement hétérogène tel celui de l’aérogare terminale sud. son identification en tant que structure moderniste d’envergure; son situation au cœur de l’aérogare terminale.

Énoncé de valeur patrimoniale

Avis de non-responsabilité - L'énoncé de valeur patrimoniale a été mis en place par le BEÉFP, afin de clarifier l'objet de la désignation d'un bâtiment fédéral du patrimoine et ce qui confère à l'édifice son importance patrimoniale. Il est donc un document de référence clé pour toute personne impliquée dans un projet d'intervention sur des édifices fédéraux du patrimoine et il est utilisé par le BEÉFP lors de ses examens d'intervention.

Le hangar du British Columbia Institute of Technology (BCIT) est composé d’une longue baie centrale, destinée aux aéronefs d’une hauteur de deux étages ainsi que de deux ailes administratives d’un étage, situées symmétriquement, de part et d’autre, au volume principal. Il comprend d’étroites nervures de béton apparentes qui supportent un toit de faible pente en voûte qui se prolonge jusque sur les côtés. Les murs extérieurs sont formés à la base de blocs de béton et de brique rouge, et au-dessus se trouvent des murs-rideaux à plein vitrage. La façade principale est dotée de portes métalliques escamotables de pleine largeur, avec de plus petites ouvertures au sommet pour admettre les composants d’empennage. Ce hangar est situé à l’intérieur de la partie centrale de l’aérogare terminale sud de l’aéroport international de Vancouver, qui se trouve sur l’île Sea Island.

Valeur patrimoniale
Le hangar du BCIT est un édifice fédéral du patrimoine « reconnu » en raison de ses associations historiques, ainsi que de ses valeurs architecturale et environnementale.

Valeur historique
Le hangar du BCIT illustre bien l’expansion accélérée qu’a connue l’aviation commerciale canadienne vers le milieu des années 1950 et le développement du service aérien de passagers. Bien que ce bâtiment fut construit pour le compte de la Canadian Pacific Airline (CPA), afin d’abriter à l’origine des avions à turbopropulseurs, il a néanmoins préfiguré une nouvelle ère des voyages en avion à réaction, ainsi que l’essor de la CPA, par son utilisation ultérieure comme hangar pour long-courriers à réaction. Au cours des années cinquante, la CPA était devenue un transporteur aérien international majeur, l’aéroport de Vancouver constituant la plaque tournante d’un réseau reliant les cinq continents. L’essor de la CPA est attribué à son président d’alors, Grant McConachie, qui a été reconnu pour avoir été le pinonnier dans le développement du service aérien dans le Nord-Ouest du Canada et l’instigateur de la première route circumpolaire reliant Vancouver à Amsterdam. Bâti sous sa direction, le hangar demeure un exemple opportun de la troisième phase du développement de l’aéroport, soit l’expansion rapide qui a commencé à la suite de la Seconde Guerre mondiale, alors que les voyages en avion sont devenus un mode de transport bien établi et ont entraîné une augmentation de la demande en installations de hangar à l’aérogare terminal sud. L’impact du bâtiment sur le développement de l’aéroport est attribué au rôle qu’il a joué comme hangar principal de la CPA jusqu’à la création de l’aérogare terminale nord, vers la fin des années 1960.

Valeur architecturale
Le hangar du BCIT reflète une esthétique industrielle moderniste par la simplicité et la valeur pratique de sa conception, ainsi que par la composition bien équilibrée de sa baie d’aéronefs de grande envergure à toit en voûte et de ses blocs administratifs contigus. Les nervures paraboliques apparentes en béton, espacées uniformément, supportent le toit en voûte à faible pente et se prolongent jusqu’à l’extérieur, soulignant le point de mire stylistique sur l’expression structurale et définissant les lignes épurées de la géométrie voûtée du bâtiment. Son plan rectiligne simple, l’absence de toute ornementation, ainsi que l’horizontalité de son assise de briques et de béton rehaussent la forme de base. La transparence procurée par les vastes murs-rideaux à plein vitrage offre un éclairage naturel abondant et confère à la structure une légèreté astucieuse. Le hangar a été conçu par l’ingénieur allemand Otto Safir, associé au mouvement moderniste de Vancouver au XXe siècle. L’ouvrage présente un aménagement polyvalent et un système d’ingénierie à la fois simple et d’une grande habileté, qui satisfait aux exigences fonctionnelles de portée libre. Ce bâtiment a été construit avec savoir-faire, en utilisant des matériaux durables et de bonne qualité, y compris un système de murs-rideaux vitrés, un recouvrement mural extérieur de briques et d’aluminium et une structure de blocs et de béton préfabriqué.

Valeur environnementale
Situé parmi une variété de types, de styles et de tailles de bâtiments dans l’environnement de l’aérogare terminale sud, le hangar du BCIT cadre bien avec le caractère hétérogène actuel de la région. Implanté au centre de l’aérogare, le hangar est entouré par les surfaces revêtues d’une aire de trafic, à l’est, et de voies d’accès, sur les autres côtés. Même si la relation fonctionnelle du hangar avec le terrain d’aviation n’a pas changé, il n’en est pas de même pour le lien entre le bâtiment et son emplacement car on a démoli certaines autres structures qui étaient à l’origine associées à cette fonction, puis bâti de nouvelles structures dans les environs immédiats. Ce hangar est un élément architectural familier pour les communautés avoisinantes de Richmond, la Ville ayant désigné l’aérogare terminale sud aire patrimoniale, et Docomomo BC, identifié le bâtiment comme structure moderne importante.

Éléments caractéristiques
Les éléments caractéristiques du hangar du BCIT devant être respectés comprennent:
-sa conception typique de travée unique à toit en voûte;
-son style moderniste, populaire en architecture canadienne dans les années 1950;
-sa volumétrie bien équilibrée, composée d’une vaste baie pour aéronefs possédant un toit en voûte, et des blocs administratifs d’un étage, disposés symétriquement d’un part et d’autre de cette baie centrale;
-l’expression horizontale de son assise en briques et blocs de béton;
-l’absence d’ornementations;
-la monumentalité de la façade principale et l’iintégration d’une étroite bande de fenêtres faisant toute la largeur des portes escamotables;
-l’épuration des lignes épurées et la légèreté de ses étroites nervures paraboliques en béton préfabriqué, qui surgissent de l’assise et traversent les murs extérieurs du bâtiment pour supporter le toit en voûte à faible pente;
-son plan d’étage rectangulaire simple, avec espace intérieur exempt de colonnes, procurant de la flexibilité dans l’entretien et le remisage des aéronefs;
-sa technologie de murs-rideaux, qui crée des surfaces planaires, accentue l’homogénéité et la transparence et procure à la structure un caractère aérien et léger;
-l’utilisation de matériaux durables, économiques et exigeant peu d’entretien, tels que le béton, les murs-rideaux et le revêtement extérieur en aluminium et en briques;
-l’emplacement au sein d’un environnement hétérogène tel celui de l’aérogare terminale sud; et
-sa désignation par Docomomo BC comme structure moderniste d’envergure.