Édifice des Archives nationales et de la Bibliothèque nationale

Édifice fédéral du patrimoine classé

Ottawa, Ontario
Vue générale de l’édifice des Archives nationales et de la Bibliothèque nationale à rue Wellington, 2004. (© Parks Canada | Parcs Canada, A. Waldron, 2004.)
Vue générale
(© Parks Canada | Parcs Canada, A. Waldron, 2004.)
Adresse : 395, rue Wellington, Ottawa, Ontario

Loi habilitante : La Politique du Conseil du Trésor sur la gestion des biens immobiliers
Date de désignation : 2009-05-11
Dates :
  • 1963 à 1967 (Construction)

Événement, Personne, Organisation :
  • Mathers et Haldenby  (Architecte)
Autre nom(s):
  • Édifice de la Bibliothèque et des Archives nationales  (Autre nom)
Ministère gardien Travaux publics et Services gouvernementaux Canada
Référence du rapport BEEFP 04-027
Numero RBIF : 08839 00

Description du lieu patrimonial

L’édifice des Archives nationales et de la Bibliothèque nationale, aussi appelé l’édifice de la Bibliothèque et des Archives nationales, est un bâtiment bien en vue, composé de deux ailes symétriques de quatre étages et d’un bâtiment central de neuf étages. Il comporte un revêtement de granit gris, accentué par des panneaux de granit polis et des garde-corps en aluminium brossé. Les quatre étages du bas, avec de grandes surfaces vitrées, délimitent une avant-cour surélevée qui donne sur la rue Wellington. La tour opaque s’élevant au-dessus de la partie centrale du bâtiment abrite les rayonnages et est percée de petites ouvertures carrées. Un auditorium en saillie est relié à la façade ouest du bâtiment. Situé à l’extrémité ouest de la Cité parlementaire d’Ottawa, sur un terrain qui domine la rivière des Outaouais, l’édifice est bien visible à partir de nombreux points d’observation. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.

Valeur patrimoniale

L’édifice des Archives nationales et de la Bibliothèque nationale est un édifice fédéral du patrimoine classé en raison de ses associations historiques de même que de sa valeur architecturale et environnementale.

Valeur historique
L’édifice des Archives nationales et de la Bibliothèque nationale abrite deux des institutions culturelles les plus importantes au pays et il constitue l’un des meilleurs exemples du développement et de la reconnaissance de l’identité culturelle et intellectuelle du Canada. Il représente la conservation de la mémoire collective nationale, qui est recueillie et diffusée par les deux institutions. Son site ayant été réservé et ses plans préparés dès 1952, l’édifice était conforme à l’objectif de 1912 qui consistait à exproprier le côté nord de la rue Wellington pour l’usage des institutions fédérales. Ce bâtiment est un très bon exemple de la réalisation du plan Gréber visant à former une extrémité ouest appropriée et majestueuse pour la rue Wellington, qui devait être le point de mire des activités gouvernementales. L’édifice est également associé à une personnalité d’importance nationale, William Kaye Lamb, qui a été la figure dominante dans l’établissement de la Bibliothèque nationale en tant qu’institution et dans la création de ses locaux officiels. M. Lamb, archiviste du Dominion et premier bibliothécaire national, était un érudit d’expérience et un membre respecté de la communauté internationale des bibliothécaires.

Valeur architecturale
L’édifice des Archives nationales et de la Bibliothèque nationale est une œuvre bien connue de l’important cabinet d’architectes Mathers et Haldenby et il a aussi profité de la contribution d’artistes célèbres, tels Hutton, Comfort et Pellan. C’est une réalisation d’une grande qualité esthétique et fonctionnelle. Sur le plan esthétique, le bâtiment est un hybride de deux tendances, un équilibre entre les vestiges du modernisme classique et les nouvelles tendances modernistes, qu’il allie avec élégance et raffinement, ce qui lui confère une apparence moderne, fonctionnelle et rationnelle qui a conservé un niveau d’intégrité remarquablement élevé. Sur le plan fonctionnel, la gamme complexe des usages du bâtiment est bien desservie et la disposition des espaces publics, des services et des rayonnages se reflète dans la composition du bâtiment. La hiérarchie fonctionnelle des espaces et des circulations est mise en évidence pour les utilisateurs et les visiteurs au moyen de leurs proportions, matériaux et éclairage. Cela confère un caractère accueillant au bâtiment. Les matériaux de grande qualité de même que l’attention soignée portée aux détails et aux assemblages contribuent également à l’esthétisme de l’édifice et rendent l’ensemble intéressant et diversifié.

Valeur environnementale
L’édifice des Archives nationales et de la Bibliothèque nationale renforce la présence fédérale et le caractère institutionnel prestigieux de l’extrémité ouest de la rue Wellington ainsi que de la Cité parlementaire par son emplacement bien en vue et sa conception particulière. Le site vaste et incliné a conservé son caractère et son étroite relation avec le bâtiment. L’édifice est un point d’intérêt bien connu dans la région en raison de ces caractéristiques, de son rôle de point de départ du parcours d’honneur qui emprunte la rue Wellington, de son importance symbolique comme institution nationale et de sa fonction de lieu public très fréquenté par les habitants d’Ottawa.

Sources: Andrew M. Waldron, L’édifice des Archives nationales et de la Bibliothèque nationale, 395, rue Wellington, Ottawa, Ontario. Bureau d’examen des edifices fédéraux du patrimoine, rapport de recherche 04-027; , L’édifice des Archives nationales et de la Bibliothèque nationale, Ottawa, Ontario, Énoncé de la valeur patrimoniale, 04-027.

Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques de l’édifice des Archives nationales et de la Bibliothèque nationale devraient être respectés.

La conception esthétique de l’édifice, qui offre un équilibre élégant entre le modernisme classique fédéral et les nouvelles tendances modernistes et qui se manifeste par : le rythme créé par l’alternance entre les saillies et les creux de même que la volumétrie générale du bâtiment, qui combine un monolithe central au caractère moderne en raison de la qualité abstraite, minimaliste et saisissante de ses multiples petites fenêtres, autour duquel sont disposés quatre étages généreusement vitrés au caractère architectural contrastant. Cette composition reflète la division fonctionnelle du bâtiment entre les rayonnages et les espaces publics; son intégration et son adaptation au site en pente et son harmonisation avec les édifices commémoratifs de l’Est et de l’Ouest qui lui font face; ses profils qui donnent un aspect saisissant sous plusieurs angles différents; l’utilisation de l’éclairage naturel et artificiel pour définir les espaces : les espaces publics abondamment éclairés, dont témoigne la transparence du rez-de-chaussée, et les aires de service contrastantes, plus sombres, en raison du fenêtrage plus introspectif; la simplicité et la sobriété de la conception, qui repose sur le traitement soigné des détails, le raffinement des proportions et des assemblages, et les éléments comme l’ébrasement des pilastres extérieurs en maçonnerie, la simplicité raffinée du fenêtrage, le couronnement en pierre des garde-corps, et la quincaillerie; les œuvres d’art d’une grande qualité, conçues spécifiquement pour le bâtiment, adaptées à sa fonction et illustrant les aspects thématiques importants des deux institutions. Jouant un rôle à la fois fonctionnel et symbolique, les œuvres d’art font partie intégrante de la composition des espaces, contribuant ainsi à l’excellente qualité d’ensemble de la conception.

La conception fonctionnelle réussie, qui permet une multitude d’utilisations variées et qui s’exprime par l’esthétique rationnelle de l’édifice, tel qu’illustré par : l’asymétrie du plan excentré, avec l’emplacement décentré de l’escalier principal et de l’auditorium, qui s’oppose à la forte symétrie extérieure; la clarté et la séparation des espaces publics et de service de même que leur hiérarchie, qui se traduit par la richesse des nuances dans leur traitement et l’effet de progression dans les déplacements des usagers; la qualité et la générosité des espaces publics intérieurs, tels que les salles de lecture et le hall d’entrée, tant dans leurs proportions que dans le traitement de leurs matériaux;

L’excellent choix et traitement des matériaux, étroitement lié à l’expression esthétique du bâtiment, comme l’illustrent : la vaste gamme de matériaux nobles de grande qualité, comme le marbre, le laiton, la mosaïque d’or et de matériaux traditionnels, comme le bois et l’aluminium, qui sont utilisés de main de maître et agencés de façon inhabituelle et contrastante; la gamme particulière des matériaux et des couleurs dans les espaces publics, qui contribuent également à définir la hiérarchie des espaces.

La façon dont l’édifice renforce la présence fédérale et le caractère institutionnel prestigieux de son contexte, et son rôle de point d’intérêt régional bien connu, comme le démontrent : le site, défini par la rue Wellington, le bas de la falaise, le stationnement et le parc à l’est et les sentiers à l’ouest, dont le caractère demeure inchangé; les soubassements, les places publiques et les murs de soutènement du bâtiment, qui contribuent tous à établir une forte relation avec le site; la proéminence du bâtiment, en raison de ses proportions, de sa conception saisissante et de son emplacement au bout de la rue Wellington, dominant la rivière; l’importance symbolique de l’édifice, qui abrite deux institutions nationales et qui est un important lieu public à Ottawa.

Énoncé de valeur patrimoniale

Avis de non-responsabilité - L'énoncé de valeur patrimoniale a été mis en place par le BEÉFP, afin de clarifier l'objet de la désignation d'un bâtiment fédéral du patrimoine et ce qui confère à l'édifice son importance patrimoniale. Il est donc un document de référence clé pour toute personne impliquée dans un projet d'intervention sur des édifices fédéraux du patrimoine et il est utilisé par le BEÉFP lors de ses examens d'intervention.

Description du lieu historique

L’édifice des Archives publiques et de la Bibliothèque nationale est un bâtiment bien en vue, composé de deux ailes symétriques de quatre étages et d’un bâtiment central de neuf étages. Il comporte un revêtement de granit gris, accentué par des panneaux de granit polis et des garde-corps en aluminium brossé. Les quatre étages du bas, avec de grandes surfaces vitrées, délimitent une avant-cour surélevée qui donne sur la rue Wellington. La tour opaque s’élevant au-dessus de la partie centrale du bâtiment abrite les rayonnages et est percée de petites ouvertures carrées. Un auditorium en saillie est relié à la façade ouest du bâtiment. Situé à l’extrémité ouest de la Cité parlementaire d’Ottawa, sur un terrain qui domine la rivière des Outaouais, l’édifice est bien visible à partir de nombreux points d’observation. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.

Valeur patrimoniale

L’édifice des Archives publiques et de la Bibliothèque nationale est un édifice fédéral du patrimoine « classé » en raison de ses associations historiques de même que de sa valeur architecturale et environnementale.

Valeur historique :
L’édifice des Archives publiques et de la Bibliothèque nationale abrite deux des institutions culturelles les plus importantes au pays et il constitue l’un des meilleurs exemples du développement et de la reconnaissance de l’identité culturelle et intellectuelle du Canada. Il représente la conservation de la mémoire collective nationale, qui est recueillie et diffusée par les deux institutions. Son site ayant été réservé et ses plans préparés dès 1952, l’édifice était conforme à l’objectif de 1912 qui consistait à exproprier le côté nord de la rue Wellington pour l’usage des institutions fédérales. Ce bâtiment est un très bon exemple de la réalisation du plan Gréber visant à former « une extrémité ouest appropriée et majestueuse pour la rue Wellington », qui devait être « le point de mire des activités gouvernementales ». L’édifice est également associé à une personnalité d’importance nationale, William Kaye Lamb, qui a été la figure dominante dans l’établissement de la Bibliothèque nationale en tant qu’institution et dans la création de ses locaux officiels. M. Lamb, archiviste du Dominion et premier bibliothécaire national, était un érudit d’expérience et un membre respecté de la communauté internationale des bibliothécaires.

Valeur architecturale :
L’édifice des Archives publiques et de la Bibliothèque nationale est une œuvre bien connue de l’important cabinet d’architectes Mathers et Haldenby et il a aussi profité de la contribution d’artistes célèbres, tels Hutton, Comfort et Pellan. C’est une réalisation d’une grande qualité esthétique et fonctionnelle. Sur le plan esthétique, le bâtiment est un hybride de deux tendances, un équilibre entre les vestiges du modernisme classique fédéral et les nouvelles tendances modernistes, qu’il allie avec élégance et raffinement, ce qui lui confère une apparence moderne, fonctionnelle et rationnelle qui a conservé un niveau d’intégrité remarquablement élevé. Sur le plan fonctionnel, la gamme complexe des usages du bâtiment est bien desservie et la disposition des espaces publics et de celles des services et des rayonnages se reflète dans la composition du bâtiment. La hiérarchie fonctionnelle des espaces et des circulations est mise en évidence pour les utilisateurs et les visiteurs au moyen de leurs proportions, matériaux et éclairage. Cela confère un caractère accueillant au bâtiment. Les matériaux de grande qualité de même que l’attention soignée portée aux détails et aux assemblages contribuent également à l’esthétisme de l’édifice et rendent l’ensemble intéressant et diversifié.

Valeur environnementale :
L’édifice des Archives publiques et de la Bibliothèque nationale renforce la présence fédérale et le caractère institutionnel prestigieux de l’extrémité ouest de la rue Wellington ainsi que de la Cité parlementaire par son emplacement bien en vue et sa conception particulière. Le site vaste et incliné a conservé son caractère et son étroite relation avec le bâtiment. L’édifice est un point d’intérêt bien connu dans la région en raison de ces caractéristiques, de son rôle de point de départ du parcours d’honneur qui emprunte la rue Wellington, de son importance symbolique comme institution nationale et de sa fonction de lieu public très fréquenté par les habitants d’Ottawa.

Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques suivants de l’édifice des Archives publiques et de la Bibliothèque nationale devraient être respectés :

La conception esthétique de l’édifice, qui offre un équilibre élégant entre le modernisme classique fédéral et les nouvelles tendances modernistes et qui se manifeste par :

- Le rythme créé par l’alternance entre les saillies et les creux de même que la volumétrie générale du bâtiment, qui combine un monolithe central au caractère moderne en raison de la qualité abstraite, minimaliste et saisissante de ses multiples petites fenêtres, autour duquel sont disposés quatre étages généreusement vitrés au caractère architectural contrastant. Cette composition reflète la division fonctionnelle du bâtiment entre les rayonnages et les espaces publics;
- Son intégration et son adaptation au site en pente et son harmonisation avec les Édifices commémoratifs de l’Est et de l’Ouest qui lui font face, qui procurent une impression de tranquillité;
- L’intégralité de sa planification et le traitement soigné de toutes les façades, qui lui procurent un aspect saisissant sous plusieurs angles différents;
- L’utilisation de l’éclairage naturel et artificiel pour définir les espaces : les espaces publics abondamment éclairés, dont témoigne la transparence du rez-de-chaussée, et les aires de service contrastantes, plus sombres, en raison du fenêtrage plus introspectif;
- La simplicité et la sobriété de la conception, qui repose sur le traitement soigné des détails, le raffinement des proportions et des assemblages, et les éléments comme l’ébrasement des pilastres extérieurs en maçonnerie, la simplicité raffinée du fenêtrage, le couronnement en pierre des garde-corps, la quincaillerie, etc. Ces éléments témoignent d’une « conception totale » préoccupée par et attentive à toutes les échelles de perception;
- Les œuvres d’art d’une grande qualité, conçues spécifiquement pour le bâtiment, adaptées à sa fonction et illustrant les aspects thématiques importants des deux institutions. Jouant un rôle à la fois fonctionnel et symbolique, les œuvres d’art font partie intégrante de la composition des espaces, contribuant ainsi l’excellente qualité d’ensemble de la conception;

La conception fonctionnelle réussie, qui permet une multitude d’utilisations variées et qui s’exprime par l’esthétique rationnelle de l’édifice, tel qu’illustré par :

- L’asymétrie du plan excentré, avec l’emplacement décentré de l’escalier principal et de l’auditorium, qui s’oppose à la forte symétrie extérieure et crée un effet de surprise;
- La clarté et la séparation des espaces publics et de service de même que leur hiérarchie, qui se traduit par la richesse des nuances dans leur traitement et l’effet de progression dans les déplacements des usagers;
- La qualité et la générosité des espaces publics intérieurs, tels que les salles de lecture et le hall d’entrée, tant dans leurs proportions que dans le traitement de leurs matériaux et dans la qualité de leur éclairage naturel et artificiel;

L’excellent choix et traitement des matériaux, étroitement lié à l’expression esthétique du bâtiment, comme l’illustrent :

- La vaste gamme de matériaux nobles de grande qualité, comme le marbre, le laiton, la mosaïque d’or et de matériaux traditionnels, comme le bois et l’aluminium, qui sont utilisés de main de maître et agencés de façon inhabituelle et contrastante. Ces matériaux sont présents partout dans l’édifice, ce qui crée de l’intérêt et de la diversité;
- La gamme particulière des matériaux et des couleurs dans les espaces publics, qui contribuent également à définir la hiérarchie des espaces;

La façon dont l’édifice renforce la présence fédérale et le caractère institutionnel prestigieux de son contexte, et son rôle de point d’intérêt régional bien connu, comme le démontrent :

- Le site, défini par la rue Wellington, le bas de la falaise, le stationnement et le parc à l’est et les sentiers à l’ouest, dont le caractère demeure inchangé;
- Les soubassements, les places publiques et les murs de soutènement du bâtiment, qui contribuent tous à établir une forte relation avec le site;
- La proéminence du bâtiment, en raison de ses proportions, de sa conception saisissante et de son emplacement au bout de la rue Wellington, dominant la rivière;
- L’importance symbolique de l’édifice, qui abrite deux institutions nationales et qui est un important lieu public à Ottawa.