Place du Portage, Phase IV

Édifice fédéral du patrimoine reconnu

Gatineau, Québec
Adresse : 140 Promenade du Portage, Gatineau, Québec

Loi habilitante : La Politique du Conseil du Trésor sur la gestion des biens immobiliers
Date de désignation : 2020-07-06
Dates :
  • 1977 à 1979 (Construction)

Ministère gardien Travaux publics et Services gouvernementaux Canada
Référence du rapport BEEFP 16-004
Numero RBIF : 07638

Description du lieu patrimonial

La Place du Portage, Phase IV est une imposante mégastructure en béton armé de la fin de l’époque moderne avec des influences de l’architecture high-tech et brutaliste. Elle est constituée de volumes en gradins de différentes hauteurs et tailles, de toitures-terrasses avec jardinières intégrées, d’espaces extérieurs en pavé uni et d’une cour avec aménagement paysager, en plus d’une zone commerciale faisant face à la Promenade du Portage. Avec plus d’un million de pieds carrés de locaux à bureaux, elle contribue de façon significative au complexe de la Place du Portage en tant qu’ensemble de locaux à bureaux pour la fonction publique fédérale.

Valeur patrimoniale

La Place du Portage, Phase IV a été désignée édifice fédéral du patrimoine « reconnu » en raison de son importance historique, de l’intérêt qu’elle présente sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’elle occupe dans son milieu.

Valeur historique
La Place du Portage, Phase IV illustre la volonté du gouvernement fédéral de renforcer l’image d’un Canada uni alors que survenait la montée du nationalisme québécois. Cette affirmation du fédéralisme était exprimée au moyen de l’expansion de la région de la capitale nationale pour inclure Hull (aujourd’hui Gatineau) et de la construction de bâtiments fédéraux au Québec. L’expansion des services publics dans les décennies suivant la Seconde Guerre mondiale a donné lieu à la création d’un programme de bâtiments fédéraux, malgré le fait que le ralentissement économique du début des années 1970 ait fini par entraîner des compressions et amplifié l’accent mis sur l’efficacité énergétique, comme on le voit dans la conception de la Phase IV. Ce bâtiment marque la fin de la construction du complexe et de la transformation du secteur, dont le voisinage avait à l’origine une forte identité industrielle et qui est dorénavant associé à une économie tertiaire dominée par la fonction publique. Sa construction a nécessité l’expropriation de quartiers et le déplacement de la population locale, ce qui a causé un important changement démographique et la démolition d’une grande partie du tissu urbain du Vieux-Hull.

Valeur architecturale
La Phase IV est une imposante mégastructure de style moderne tardif incorporant des influences brutalistes et high-tech. Le modernisme tardif est visible à l’extérieur par ses surfaces planes et simples, ses vastes surfaces vitrées, sa trame régulière de fenêtres encastrées carrées et rectangulaires, et à l’intérieur par l’imposant atrium de plusieurs étages, l’utilisation d’éléments structurels audacieux et les meubles et jardinières intégrés. La forme monolithique imposante et le matériel de l’extérieur en béton reflètent l’influence du brutalisme. L’esthétique high-tech de l’intérieur est exprimée par des éléments mécaniques et structurels exposés, avec du matériel ouvré et poli et des finitions aux couleurs éclatantes. On compte plus d’un million de pieds carrés de locaux à bureaux, des locaux commerciaux extérieurs face à la rue et des espaces de circulation intuitifs pour piétons à l’intérieur et à l’extérieur, intégrés au reste du complexe. La Phase IV a été conçue par le cabinet Papineau, Gérin-Lajoie, Le Blanc (PGL), surtout connu pour des projets comme les stations Peel et Radisson à Montréal et le Pavillon du Québec à l’Expo 67, ainsi que l’aéroport international de Mirabel.

Valeur environnementale
Située au centre-ville de Gatineau, la Phase IV repose sur un lot doté d’un fort caractère urbain, dans une zone de bâtiments du gouvernement et de commerces de vente au détail. L’aménagement extérieur en pavé uni et la conception de plantation ont créé de nombreux espaces publics qui facilitent la circulation des piétons dans le complexe et dans les zones avoisinantes. Sa hauteur et sa taille imposante renforcent l’aspect monumental du complexe. Cependant, la tentative de réduire son caractère massif en la divisant en paliers n’a pas été perçue comme réussie. C’est un fait connu des utilisateurs, des fonctionnaires et de ceux qui s’en approchent à partir du pont du Portage. Même si la Phase IV est relativement déconnectée de la communauté qui l’entoure, les résidents du centre-ville de Gatineau connaissent la bande commerciale de la Phase IV de la Promenade du Portage.

Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques suivants de la Place du Portage, Phase IV devraient être respectés :

Son articulation du style moderne tardif dans la conception extérieure et intérieure, définie par :
— la palette de couleurs du revêtement en panneaux de béton, des vitres et des matériaux en aluminium;
— la trame régulière de fenêtres groupées construites sur mesure avec des meneaux en aluminium et des coins arrondis : des fenêtres rectangulaires alignées sur le premier étage et des fenêtres carrées enfoncées sur les autres étages;
— les vastes surfaces vitrées dans les deux entrées principales, dans l’atrium et dans la cour, qui servent à laisser pénétrer la lumière dans les espaces publics intérieurs;
— la répétition des angles à 45 degrés dans l’ensemble de la structure;
— le volume en gradins qui vise à réduire le caractère monumental du bâtiment et à créer une expérience à l’échelle humaine au niveau de la rue;
— la création d’un atrium intérieur avec un aménagement paysager comprenant une abondance de lumière naturelle, des fonctionnalités modulaires intégrées telles que des bancs et des jardinières remplies de verdure, un escalier en spirale avec une rampe en bois qui sculpte l’espace et des locaux à bureaux surplombants les atriums;
— le corridor de circulation qui mène de l’entrée principale aux autres bâtiments dans le complexe, conçu comme une rue intérieure fabriquée à partir de matériaux de plancher durables, avec une connexion visuelle aux espaces commerciaux adjacents.

Les influences brutalistes dans la conception, comme constatées dans :
— la forme monolithique imposante du bâtiment, l’utilisation de béton exposé, les solides colonnes massives en béton présentes à l’extérieur et à l’intérieur, ainsi que l’usage d’éléments structurels audacieux comme le puits de ventilation en béton dans le coin sud-est.

Les traitements esthétiques high-tech, comme constatés dans :
— l’exposition des éléments industriels mécaniques et structurels, comme les évents en col-de-cygne multicolores à l’extérieur, dans la cour et sur les toits, ainsi que les systèmes mécaniques intérieurs exposés et les poutres d’acier triangulées;
— l’utilisation de peintures aux couleurs vives sur les éléments mécaniques exposés et sur les éléments structurels en métal, ainsi que les luminaires suspendus au-dessus de l’escalier mécanique central;
— l’usage de matériaux colorés et réfléchissants pour les vitres et le plafond de l’atrium en métal peint de couleurs vives, l’escalier en spirale avec des finitions hautement polies, ainsi que le matériel d’origine pour le plancher de la zone de circulation en petites tuiles de teintes variées d’orange et de rouge en motifs géométriques;

La conception fonctionnelle de grande qualité en tant que mégastructure, comme constaté dans :
— la création réussie d’une « ville à l’intérieur d’un bâtiment » grâce à l’intégration fluide de plus d’un million de pieds carrés d’espaces flexibles pour des bureaux, un noyau de services efficace, des espaces commerciaux, un aménagement paysager et un pavé uni à l’extérieur ainsi qu’une facilité d’orientation intuitive grâce à l’atrium au cœur du bâtiment qui agit comme liaison entre le bâtiment, le complexe et le voisinage.

Pour obtenir des conseils au sujet des modifications, veuillez consulter les Normes et lignes directrices pour la conservation des lieux patrimoniaux au Canada. Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec le BEÉFP.

Énoncé de valeur patrimoniale

Avis de non-responsabilité - L'énoncé de valeur patrimoniale a été mis en place par le BEÉFP, afin de clarifier l'objet de la désignation d'un bâtiment fédéral du patrimoine et ce qui confère à l'édifice son importance patrimoniale. Il est donc un document de référence clé pour toute personne impliquée dans un projet d'intervention sur des édifices fédéraux du patrimoine et il est utilisé par le BEÉFP lors de ses examens d'intervention.

Description du lieu patrimonial
La Place du Portage, Phase IV est une imposante mégastructure en béton armé de la fin de l’époque moderne avec des influences de l’architecture high-tech et brutaliste. Elle est constituée de volumes en gradins de différentes hauteurs et tailles, de toitures-terrasses avec jardinières intégrées, d’espaces extérieurs en pavé uni et d’une cour avec aménagement paysager, en plus d’une zone commerciale faisant face à la Promenade du Portage. Avec plus d’un million de pieds carrés de locaux à bureaux, elle contribue de façon significative au complexe de la Place du Portage en tant qu’ensemble de locaux à bureaux pour la fonction publique fédérale.

Valeur patrimoniale

La Place du Portage, Phase IV a été désignée édifice fédéral du patrimoine « reconnu » en raison de son importance historique, de l’intérêt qu’elle présente sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’elle occupe dans son milieu.

Valeur historique
La Place du Portage, Phase IV illustre la volonté du gouvernement fédéral de renforcer l’image d’un Canada uni alors que survenait la montée du nationalisme québécois. Cette affirmation du fédéralisme était exprimée au moyen de l’expansion de la région de la capitale nationale pour inclure Hull (aujourd’hui Gatineau) et de la construction de bâtiments fédéraux au Québec. L’expansion des services publics dans les décennies suivant la Seconde Guerre mondiale a donné lieu à la création d’un programme de bâtiments fédéraux, malgré le fait que le ralentissement économique du début des années 1970 ait fini par entraîner des compressions et amplifié l’accent mis sur l’efficacité énergétique, comme on le voit dans la conception de la Phase IV. Ce bâtiment marque la fin de la construction du complexe et de la transformation du secteur, dont le voisinage avait à l’origine une forte identité industrielle et qui est dorénavant associé à une économie tertiaire dominée par la fonction publique. Sa construction a nécessité l’expropriation de quartiers et le déplacement de la population locale, ce qui a causé un important changement démographique et la démolition d’une grande partie du tissu urbain du Vieux-Hull.

Valeur architecturale
La Phase IV est une imposante mégastructure de style moderne tardif incorporant des influences brutalistes et high-tech. Le modernisme tardif est visible à l’extérieur par ses surfaces planes et simples, ses vastes surfaces vitrées, sa trame régulière de fenêtres encastrées carrées et rectangulaires, et à l’intérieur par l’imposant atrium de plusieurs étages, l’utilisation d’éléments structurels audacieux et les meubles et jardinières intégrés. La forme monolithique imposante et le matériel de l’extérieur en béton reflètent l’influence du brutalisme. L’esthétique high-tech de l’intérieur est exprimée par des éléments mécaniques et structurels exposés, avec du matériel ouvré et poli et des finitions aux couleurs éclatantes. On compte plus d’un million de pieds carrés de locaux à bureaux, des locaux commerciaux extérieurs face à la rue et des espaces de circulation intuitifs pour piétons à l’intérieur et à l’extérieur, intégrés au reste du complexe. La Phase IV a été conçue par le cabinet Papineau, Gérin-Lajoie, Le Blanc (PGL), surtout connu pour des projets comme les stations Peel et Radisson à Montréal et le Pavillon du Québec à l’Expo 67, ainsi que l’aéroport international de Mirabel.

Valeur environnementale
Située au centre-ville de Gatineau, la Phase IV repose sur un lot doté d’un fort caractère urbain, dans une zone de bâtiments du gouvernement et de commerces de vente au détail. L’aménagement extérieur en pavé uni et la conception de plantation ont créé de nombreux espaces publics qui facilitent la circulation des piétons dans le complexe et dans les zones avoisinantes. Sa hauteur et sa taille imposante renforcent l’aspect monumental du complexe. Cependant, la tentative de réduire son caractère massif en la divisant en paliers n’a pas été perçue comme réussie. C’est un fait connu des utilisateurs, des fonctionnaires et de ceux qui s’en approchent à partir du pont du Portage. Même si la Phase IV est relativement déconnectée de la communauté qui l’entoure, les résidents du centre-ville de Gatineau connaissent la bande commerciale de la Phase IV de la Promenade du Portage.

Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques suivants de la Place du Portage, Phase IV devraient être respectés :

Son articulation du style moderne tardif dans la conception extérieure et intérieure, définie par :
— la palette de couleurs du revêtement en panneaux de béton, des vitres et des matériaux en aluminium;
— la trame régulière de fenêtres groupées construites sur mesure avec des meneaux en aluminium et des coins arrondis : des fenêtres rectangulaires alignées sur le premier étage et des fenêtres carrées enfoncées sur les autres étages;
— les vastes surfaces vitrées dans les deux entrées principales, dans l’atrium et dans la cour, qui servent à laisser pénétrer la lumière dans les espaces publics intérieurs;
— la répétition des angles à 45 degrés dans l’ensemble de la structure;
— le volume en gradins qui vise à réduire le caractère monumental du bâtiment et à créer une expérience à l’échelle humaine au niveau de la rue;
— la création d’un atrium intérieur avec un aménagement paysager comprenant une abondance de lumière naturelle, des fonctionnalités modulaires intégrées telles que des bancs et des jardinières remplies de verdure, un escalier en spirale avec une rampe en bois qui sculpte l’espace et des locaux à bureaux surplombants les atriums;
— le corridor de circulation qui mène de l’entrée principale aux autres bâtiments dans le complexe, conçu comme une rue intérieure fabriquée à partir de matériaux de plancher durables, avec une connexion visuelle aux espaces commerciaux adjacents.

Les influences brutalistes dans la conception, comme constatées dans :
— la forme monolithique imposante du bâtiment, l’utilisation de béton exposé, les solides colonnes massives en béton présentes à l’extérieur et à l’intérieur, ainsi que l’usage d’éléments structurels audacieux comme le puits de ventilation en béton dans le coin sud-est.

Les traitements esthétiques high-tech, comme constatés dans :
— l’exposition des éléments industriels mécaniques et structurels, comme les évents en col-de-cygne multicolores à l’extérieur, dans la cour et sur les toits, ainsi que les systèmes mécaniques intérieurs exposés et les poutres d’acier triangulées;
— l’utilisation de peintures aux couleurs vives sur les éléments mécaniques exposés et sur les éléments structurels en métal, ainsi que les luminaires suspendus au-dessus de l’escalier mécanique central;
— l’usage de matériaux colorés et réfléchissants pour les vitres et le plafond de l’atrium en métal peint de couleurs vives, l’escalier en spirale avec des finitions hautement polies, ainsi que le matériel d’origine pour le plancher de la zone de circulation en petites tuiles de teintes variées d’orange et de rouge en motifs géométriques;

La conception fonctionnelle de grande qualité en tant que mégastructure, comme constaté dans :
— la création réussie d’une « ville à l’intérieur d’un bâtiment » grâce à l’intégration fluide de plus d’un million de pieds carrés d’espaces flexibles pour des bureaux, un noyau de services efficace, des espaces commerciaux, un aménagement paysager et un pavé uni à l’extérieur ainsi qu’une facilité d’orientation intuitive grâce à l’atrium au cœur du bâtiment qui agit comme liaison entre le bâtiment, le complexe et le voisinage.

Pour obtenir des conseils au sujet des modifications, veuillez consulter les Normes et lignes directrices pour la conservation des lieux patrimoniaux au Canada. Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec le BEÉFP.