Moulin à Farine
Édifice fédéral du patrimoine reconnu
Wakefield, Québec
Moulin de blé
(© (CIHB, 1984.))
Adresse :
60, Chemin Mill, La Pêche, Wakefield, Québec
Loi habilitante :
La Politique du Conseil du Trésor sur la gestion des biens immobiliers
Date de désignation :
1985-06-27
Dates :
-
1838 à 1838
(Construction)
Événement, Personne, Organisation :
-
William Fairbairn
(Architecte)
Ministère gardien
Commission de la capitale nationale
Référence du rapport BEEFP
84-25
Numero RBIF :
01614 00
Description du lieu patrimonial
Le Moulin à farine est un édifice simple, rectangulaire, construit en grosses pierres légèrement ébauchées et en briques qui s’élève sur trois étages depuis sa fondation en pierre du côté de la façade et qui compte quatre étages, ainsi qu’un sous-sol, à l’arrière. Les ajouts à la structure, sur ses façades sud et ouest, sont revêtus d’un bardage de planches de bois et tasseaux et sont attenants à la structure originale en pierre. La section en pierres de l’édifice est entrecoupée de fenêtres à guillotine double régulièrement espacées qui sont coiffées par des linteaux en pierre. Des turbines servant à entraîner les machines de blé se trouvent au niveau de l’eau. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.
Valeur patrimoniale
Le Moulin à farine évoque le peuplement et de l’expansion industrielle de la rive nord de la rivière des Outaouais et des collines de la Gatineau. La présence du Moulin à farine de Wakefield a sans doute contribué à l’essor du peuplement de la région en offrant aux agriculteurs un débouché pratique pour leur excédent de grain. William Fairbairn, un immigrant écossais qui avait été meunier, a construit le moulin de Wakefield à la fin des années 1830 et l’a vendu en 1844 aux MacLaren, qui l’ont exploité de façon fructueuse jusqu’en 1941. Grâce au moulin, qui leur a permis de diversifier leur activité économique et de développer des intérêts commerciaux dans d’autres secteurs, les MacLaren sont éventuellement devenus l’une des familles les plus importantes de la vallée de l’Outaouais. Le moulin a été vendu en 1941, transformé en broyeur et exploité à ce titre même après sa vente à la CCN en 1962.
Valeur architecturale
Le Moulin à farine est un bon exemple de l’application des principes de conception des moulins à fonctionnement automatique. Cette conception, typique des moulins érigés partout au Canada, est utilitaire et influencée par des facteurs purement pratiques plutôt qu’esthétiques. La forme du moulin découle du fait qu’à l’époque, les machines à broyer étaient généralement disposées selon un axe vertical. La fondation en pierres a été conçue dans le but exprès de supporter la vibration des machines à broyer. L’édifice est caractérisé par son volume simple, sa forme et les matériaux de construction employés, qui sont le fait de sa fonction.
Valeur environnementale
Le Moulin à farine accentue le cachet de son emplacement à l’ouest de Wakefield. Il conserve une relation fonctionnelle et physique entière avec la rivière La Pêche et ses rives en pente. Grâce à son emplacement stratégique à proximité du village, sur une route régionale passante, le Moulin de blé est un point d’intérêt dans le parc de la Gatineau dont ont connaissance autant les visiteurs que les habitants de la région.
Sources :
Sally Coutts, Moulin de blé de Wakefield, Wakefield (Québec). Bureau d’examen des édifices fédéraux du patrimoine rapport de recherche 84-025; Moulin de blé, Parc de la Gatineau, Wakefield (Québec). Énoncé de la valeur patrimoniale 84-025.
Éléments caractéristiques
Les éléments qui définissent le caractère du Moulin à farine, devraient être respectés.
sa volumétrie rectangulaire et son toit à pignons en pente faible; son inspiration pratique classique, illustrée par sa forme simple et ses fenêtres doubles régulièrement espacées; son orientation verticale, fonction des machines à broyer; son solide sous-sol en pierres et ses imposants murs en grosses pierres légèrement ébauchées; ses annexes revêtues d’un bardage de planches et tasseaux.
La façon dont le Moulin à farine accentue le caractère actuel de son cadre riverain, au bord des rives en pente de la rivière La Pêche, et sa fonction de point d’intérêt à proximité de Wakefield et dans le parc de la Gatineau.
Énoncé de valeur patrimoniale
Avis de non-responsabilité -
L'énoncé de valeur patrimoniale a été mis en place par le BEÉFP, afin de clarifier l'objet de la désignation d'un bâtiment fédéral du patrimoine et ce qui confère à l'édifice son importance patrimoniale. Il est donc un document de référence clé pour toute personne impliquée dans un projet d'intervention sur des édifices fédéraux du patrimoine et il est utilisé par le BEÉFP lors de ses examens d'intervention.
Le moulin à broyer le grain de Wakefield (celui d'origine) a été construit vers la fin des années 1830, incendié en 1877 et reconstruit. Un incendie l'a de nouveau détruit en 1910, ne laissant que les murs. Le moulin a encore été reconstruit, avec un étage supplémentaire en brique ajouté aux murs de pierre encore place. L'importance patrimoniale du moulin découle de son association avec le peuplement et l'expansion industrielle de la rive nord de la rivière des Outaouais et des collines de la Gatineau. Il s'agit probablement d'un des rares moulins inventoriés qui ont été construits au cours du XIXe siècle et qui sont restés en assez bonne condition de fonctionnement.
Architecture
Le moulin est construit en grosses pierres légèrement ébauchées et en briques; sa conception fonctionnelle convient parfaitement à son utilisation industrielle. Suivant les principes de conception des moulins à « fonctionnement automatique », le bâtiment compte trois étages au-dessus de la fondation, en façade, et quatre étages et un sous-sol à l'arrière pour abriter les élévateurs, les goulottes et les bacs de stockage. Le moulin de Wakefield ne se distingue des autres moulins, ni par sa conception ni par sa taille, ni par sa construction.
Historique
Les premiers habitants du canton de Wakefield sont arrivés en 1830, ceux du canton de Masham en 1837, et leur population a grandi rapidement, en dépit de la rareté des terres agricoles acceptables. La présence d'un moulin à broyer le grain a sans doute contribué à l'expansion des deux hameaux en offrant aux agriculteurs un débouché pratique pour leur excédent de grains. Ainsi, une filature de laine et un moulin à scie n'ont pas tardé à s'établir sur la petite rivière la Pêche. William Fairbairn, un immigrant écossais qui avait été meunier, a construit le moulin de Wakefield vers la fin des années 1830 et l'a vendu en 1844 aux Maclaren, qui l'ont exploité de façon fructueuse jusqu'en 1941. Grâce au moulin, qui leur a permis une diversification économique et le développement d'intérêts commerciaux dans d'autres secteurs, les Maclaren sont éventuellement devenus l'une des familles les plus importantes de la vallée de l'Outaouais. La famille Maclaren a vendu le moulin en 1941 à J.P. Henderson d'Ottawa, qui l'a transformé en fabrique de moulée. Celle-ci était dirigée par Ken et Ernie Young qui ont poursuivi cette entreprise même après la vente du moulin à la CCN en 1962, et ce jusqu'en 1980.
Environnement
Le moulin est situé à l'ouest de Wakefield, là où la route régionale 366 croise la rivière la Pêche. Cet emplacement stratégique, avant d'arriver à Wakefield, contribue à faire du moulin un point d'intérêt à l'intérieur du parc de la Gatineau; il constitue d'ailleurs le seul bâtiment industriel « interprété » maintenant ouvert au public au cours des mois d'été. L'intérêt qu'il représente augmentera considérablement lorsque la CCN terminera ses plans et ouvrira un moulin restauré et entièrement opérationnel en 1988.