Maison Maclaren
Édifice fédéral du patrimoine reconnu
Wakefield, Québec
Maison Maclaren
(© (CIHB.))
Adresse :
72, chemin Mill, La Pêche, Wakefield, Québec
Loi habilitante :
La Politique du Conseil du Trésor sur la gestion des biens immobiliers
Date de désignation :
1985-06-27
Dates :
-
1861 à 1871
(Construction)
Événement, Personne, Organisation :
-
John Maclaren
(Architecte)
Ministère gardien
Commission de la capitale nationale
Référence du rapport BEEFP
84-26
Numero RBIF :
01817 00
Description du lieu patrimonial
La Maison MacLaren est une structure en L en briques rouges de deux étages qui repose sur une fondation en pierre et dont le toit en croupe tronqué est pourvu de profonds rebords en saillie. À l’arrière, une aile à deux étages est coiffée par un toit à pignon. Le grand fronton à l’avant divise la façade principale en son milieu et est encadré de part et d’autre par deux vérandas identiques. Le toit des vérandas est légèrement évasé et soutenu par des poteaux en bois carrés surmontés de frettes décoratives. Les fenêtres de part et d’autre du fronton sont à arceaux segmentés; il s’agit de fenêtres à guillotine doubles à seuils de pierre dont le pourtour est en brique jaune contrastante. Les façades latérales de la Maison MacLaren sont aussi dotées de fenêtres en arceaux plus simples, notamment quatre fenêtres également espacées dans la façade nord et cinq dans la façade sud. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.
Valeur patrimoniale
La Maison MacLaren a été désignée édifice fédéral du patrimoine reconnu en raison de son importance historique, de l’intérêt qu’elle présente sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’elle occupe au sein de son milieu.
Valeur historique
La Maison MacLaren évoque le peuplement de la région de Gatineau et la dominance éventuelle de l’activité économique régionale par la famille MacLaren. Cette famille a joué un rôle de chef de file dans le peuplement et la mise en valeur de la région. Elle était propriétaire du magasin général et du plus grand centre industriel de la région qui fournissait aux agriculteurs un débouché pratique et proche pour leur excédent de grain, en plus de créer des emplois. Comme la Maison MacLaren est sise dans le comté de Masham, dans le voisinage immédiat du comté de Wakefield, son histoire est étroitement liée au développement des deux comtés.
Valeur architecturale
La Maison MacLaren est un bon exemple d’une villa d’inspiration italienne. Les caractéristiques architecturales typiques de ce style sont la construction ramassée sur deux étages coiffée par un toit à faible pente, les profonds rebords de toit en saillie, le fronton en saillie, les deux vérandas qui l’encadrent, les boiseries décoratives et l’ornementation en pierre et l’évidence du savoir-faire des ouvriers qui l’ont construite. Ces éléments pittoresques ont été ajoutés dans le but de rehausser l’intérêt visuel d’une forme autrement classique.
Valeur environnementale
La Maison MacLaren accentue le caractère actuel de son emplacement bucolique à flanc de colline, en bordure de la rivière La Pêche, au même titre que la maisonnette du meunier, plus simple, et que le moulin de blé qui se trouve légèrement en aval, sur l’autre rive. La Maison MacLaren est un point d’intérêt important de la vallée de la rivière Gatineau et elle est liée par sa position et son histoire avec le moulin de blé, autre point d’intérêt du parc de la Gatineau.
Sources :
Sally Coutts, Maison MacLaren, Wakefield (Québec). Bureau d’examen des édifices fédéraux du patrimoine rapport de recherche 84-026; Maison MacLaren, Parc de la Gatineau, Wakefield (Québec). Énoncé de la valeur patrimoniale 84-026.
Éléments caractéristiques
Les éléments qui définissent le caractère de la Maison MacLaren, devraient être respectés.
Son pittoresque style d’inspiration italienne, c’est-à-dire : sa structure en L à deux étages en briques rouges, qui repose sur une fondation en pierre et qui est coiffée d’un toit en croupe tronqué pourvu de profonds rebords en saillie, avec un grand fronton et une aile de deux étages à l’arrière dont le toit est à pignon; la façade avant qui est symétriquement divisée par le fronton principal, lui-même encadré de part et d’autre par deux vérandas identiques; les fenêtres à guillotine doubles à arceaux segmentés, la planche de rive sculptée, le toit légèrement évasé des vérandas qui est soutenu par des poteaux en bois surmontés de frettes décoratives; la maçonnerie de briques en plusieurs couleurs sur la façade principale, les briques étant posées en motif éclaté depuis les arceaux.
La façon dont la Maison MacLaren accentue le caractère actuel de son cadre bucolique, à flanc de colline en bordure de la rivière La Pêche, dans le voisinage des comtés de Wakefield et de Masham.
Énoncé de valeur patrimoniale
Avis de non-responsabilité -
L'énoncé de valeur patrimoniale a été mis en place par le BEÉFP, afin de clarifier l'objet de la désignation d'un bâtiment fédéral du patrimoine et ce qui confère à l'édifice son importance patrimoniale. Il est donc un document de référence clé pour toute personne impliquée dans un projet d'intervention sur des édifices fédéraux du patrimoine et il est utilisé par le BEÉFP lors de ses examens d'intervention.
VALEUR PATRIMONIALE
SOMMAIRE
La maison Maclaren a été construite entre 1861 et 1871 par John Maclaren, qui devint un personnage assez connu dans le milieu des affaires d'Ottawa. La maison est située dans le canton de Masham.
Les caractéristiques patrimoniales du bâtiment, passablement importantes mais sans rien de particulièrement exceptionnel, ont à voir avec son architecture, son histoire et son environnement.
ARCHITECTURE
Pour sa maison, John Maclaren avait choisi un modèle d'architecture associé au mouvement pittoresque, qui encourageait l'éclectisme et l'originalité. La maison offre un mélange de caractéristiques du style à l'italienne et du néogothique, deux styles très courants dans l'architecture domestique pendant les décennies du milieu du XIXe siècle.
La maison est un bâtiment à étage en brique rouge qui repose sur des fondations en pierre; elle possède un toit en croupe tronqué ainsi qu'un imposant avant-corps à pignon qui divise la façade en deux parties symétriques pourvues de vérandas identiques auxquelles on accède par des portes percées de chaque côté de l'avant-corps. Au milieu de la façade se trouve la porte principale, flanquée de fenêtres latérales cintrées et surmontée d'une imposte à arc bombé. Les toits des vérandas ont un égout légèrement retroussé; ils sont supportés par des poteaux en bois de section carrée et ornés de dentelles de bois chantournées. Une caractéristique particulièrement remarquable de la maison est le contraste que présentent les briques de l'avant-corps, posées suivant un motif qui correspond à la forme des arcs des ouvertures; cette technique exige en effet du briqueteur une assez grande maîtrise de son art.
HISTOIRE
La maison Maclaren s'inscrit dans le contexte de la colonisation des collines de la Gatineau et de l'influence dominante qu'ont fini par exercer les Maclaren sur le commerce de la région. Comme la maison est située dans le canton de Masham et confine au canton de Wakefield, son histoire est liée au développement des deux cantons.
La famille Maclaren, grâce à son influence dans la collectivité, a été le fer de lance de la colonisation et du développement de la région. Elle était propriétaire du magasin général et du plus grand ensemble industriel de la région, dont un moulin à grain et un moulin à avoine aménagés sous un même toit et une scierie. Cet ensemble offrait aux agriculteurs un endroit proche où écouler leurs excédents agricoles et donnait aussi du travail à des gens de la région.
ENVIRONNEMENT
La maison Maclaren est pittoresquement nichée sur une colline au bord de la rivière La Pêche. L'ensemble qu'elle forme avec la modeste maison du meunier et le moulin à grain situé en aval sur l'autre rive témoigne des débuts du développement industriel sur les berges de la rivière Gatineau et de ses affluents. C'est sans doute cette relation entre les bâtiments qui a incité la CCN à offrir de la documentation sur la maison dans ses brochures d'interprétation.