Ancien édifice de la Commission géologique du Canada
Édifice fédéral du patrimoine reconnu
Ottawa, Ontario
Vue en angle
© Parks Canada | Parcs Canada, M. Therrien, 2011.
Adresse :
541, promenade Sussex, Ottawa, Ontario
Loi habilitante :
La Politique du Conseil du Trésor sur la gestion des biens immobiliers
Date de désignation :
1986-06-06
Dates :
-
1837 à 1837
(Construction)
Événement, Personne, Organisation :
-
James Skead
(Personne)
-
Alfred Selwyn
(Personne)
Autre nom(s):
-
Hôtel Clarendon
(Autre nom)
-
Ancien Musée géologique
(Autre nom)
Ministère gardien
Commission de la capitale nationale
Référence du rapport BEEFP
85-58
Numero RBIF :
01827 00 145051
Description du lieu patrimonial
L’ancien Musée géologique est un bâtiment visible sur la promenade Sussex, à Ottawa. Bâtiment en coin, ses deux façades principales donnent l’une sur la promenade Sussex et l’autre, sur la rue George. Il s’agit d’un édifice en pierre bien proportionnée, de trois étages, qui présente des influences classiques. Ses nombreuses fenêtres régulièrement espacées donnent au bâtiment un aspect équilibré. Une jolie cour fermée se trouve à l’arrière. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.
Valeur patrimoniale
L'Ancien édifice de la Commission géologique du Canada est un édifice fédéral du patrimoine reconnu en raison de son importance historique, de l’intérêt qu’il présente sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’il occupe dans son milieu.
Valeur historique
L'Ancien édifice de la Commission géologique du Canada est associé aux premières années du développement d’Ottawa, autrefois appelée Bytown. La riche histoire du bâtiment invoque plusieurs thèmes, dont le rôle économique et social important des hôtels et l’organisation d’activités politiques et culturelles à Bytown au XIXe siècle. Le bâtiment est aussi associé au développement soutenu de la promenade Sussex comme principale artère commerciale et symbolique de la ville. L’utilisation à une date reculée du bâtiment comme musée et bureaux de la Commission géologique et d’histoire naturelle du Canada – premier musée canadien d’envergure nationale – rehausse la valeur historique du bâtiment. Le bâtiment est également associé à James Skead (1817-1884), un important homme d’affaires de la région qui a été député à l’assemblée législative provinciale, et à Alfred Selwyn (1824-1902), éminent géologue qui est devenu directeur de la Commission géologique du Canada.
Valeur architecturale
La valeur de l'Ancien édifice de la Commission géologique du Canada découle de sa très belle esthétique. Ce bâtiment compte parmi les plus anciens de ceux encore en place dans le centre-ville. Bien proportionné et d’inspiration classique, il présente des détails empruntés au style à l’italienne, comme les consoles de l’avant-toit et les corniches élaborées. L’influence classique paraît dans la volumétrie du bâtiment et la disposition rigoureusement symétrique des fenêtres. La fonctionnalité se manifeste dans la souplesse du plan tandis que la qualité de l’exécution se voit dans les murs en calcaire et les détails de la maçonnerie.
Valeur environnementale
L'Ancien édifice de la Commission géologique du Canada renforce le caractère historique, commercial et institutionnel du marché à Ottawa et est un repère connu des personnes qui habitent le secteur ou y travaillent et des piétons.
Références :
Julie Harris, ancien Musée géologique, 541, promenade Sussex, Ottawa (Ontario), Bureau d’examen des édifices fédéraux du patrimoine, rapport de recherche 85-058.
Musée géologique (ancien), 541, promenade Sussex, Ottawa (Ontario), Énoncé de la valeur patrimoniale 85-058.
Éléments caractéristiques
Les éléments qui définissent le caractère de l'Ancien édifice de la Commission géologique du Canada, devraient être respectés, par exemple :
Son esthétique supérieure, sa bonne fonctionnalité et la qualité de l’exécution, c’est-à-dire :
la volumétrie sur trois étages de cet édifice en forme de L , coiffé d’un toit en métal à faible pente; les murs en pierre calcaire posée en assises irrégulières avec les cadres et les appuis des fenêtres, le bandeau et les chaînages de pierres d’angle en pierre de taille; la façade principale (promenade Sussex); le toit en croupe à faible pente recouvert de métal de la section qui donne sur la promenade Sussex et le toit à deux versants de l’aile sur la rue George; les détails simples inspirés du style à l’italienne, y compris les consoles de l’avant-toit et les corniches; les portes et fenêtres régulièrement espacées avec des éléments de décor classiques pour distinguer les étages; l’escalier à ossature de bois à l’entrée principale; les accès au bâtiment.
La façon dont l'Ancien édifice de la Commission géologique du Canada s’accorde avec le caractère formel du cadre, où se trouvent d’autres immeubles officiels et gouvernementaux, et est un repère connu dans la ville, c’est-à-dire :
son échelle, son style et les matériaux employés qui entretiennent un rapport physique et visuel avec les blocs de bâtiments voisins et rehaussent le paysage urbain; le fait qu’il est connu des visiteurs, des piétons et des résidants du secteur, vu son emplacement à un coin fréquenté de la promenade Sussex et la plaque commémorative posée par la Commission des lieux historiques nationaux sur la façade de la promenade Sussex.
Énoncé de valeur patrimoniale
Avis de non-responsabilité -
L'énoncé de valeur patrimoniale a été mis en place par le BEÉFP, afin de clarifier l'objet de la désignation d'un bâtiment fédéral du patrimoine et ce qui confère à l'édifice son importance patrimoniale. Il est donc un document de référence clé pour toute personne impliquée dans un projet d'intervention sur des édifices fédéraux du patrimoine et il est utilisé par le BEÉFP lors de ses examens d'intervention.
Les origines de l'ancien bâtiment du Musée géologique à Ottawa remontent à l'hôtel Ottawa de 1837, agrandi en 1851 et en 1863. Le seul concepteur connu qui peut avoir été associé à la construction du bâtiment est James Skead, un entrepreneur et un propriétaire à qui l'on pourrait attribuer la construction de l'aile de 1863. En 1881, l'hôtel d'origine de quatre étages a été reconstruit en bâtiment de trois étages dans un style inspiré de l'aile de 1863, pour loger le Musée géologique. L'ajout de 1917 a été érigé pour abriter un laboratoire. Dans les années 1980, on a redonné à l'extérieur du bâtiment l'apparence de l'architecture des environs de 1881. Les travaux comprenaient un nouveau toit métallique, de nouvelles garnitures et consoles à l'italienne ainsi que de nouvelles fenêtres. Le bâtiment accueille maintenant des bureaux et des commerces de détail. La Commission de la capitale nationale en est le gardien. Voir le rapport 85-58 du BEEFP.
Raisons de la désignation
L'ancien bâtiment du Musée géologique a été désigné « édifice reconnu » en raison de son importance environnementale et locale, de sa valeur architecturale et de ses associations historiques.
Le bâtiment rehausse le caractère de l'aire urbaine mixte adjacente, composée d'institutions et de commerces, et constitue un point d'attache du secteur du marché. Sa cour arrière fait partie d'une série de cours reliées qui ont largement conservé leur forme du XIXe siècle. L'édifice est l'un des plus anciens bâtiments du centre-ville et il est situé à une importante intersection le long de la promenade Sussex, une voie publique prestigieuse.
L'ancien bâtiment du Musée géologique est une structure bien proportionnée, d'inspiration classique, avec des éléments à l'italienne, comportant un avant-toit à consoles, des corniches travaillées, des ouvertures disposées de manière symétrique, et une ornementation d'inspiration classique. L'échelle et l'apparence modestes du bâtiment dans sa forme de 1881 témoignent de la persistance de la popularité du style à l'italienne pour les structures commerciales.
La riche histoire du bâtiment illustre plusieurs thèmes, notamment l'important rôle social et économique des hôtels, comme l'organisation d'activités culturelles et politiques dans le Bytown du XIXe siècle, et l'aménagement continu de la promenade Sussex à titre de principal couloir commercial et symbolique de la ville. L'utilisation à une date reculée du bâtiment comme musée et bureaux de la Commission géologique et d'histoire naturelle du Canada, premier musée canadien d'envergure nationale, ajoute à la valeur historique du bâtiment. Celui-ci est aussi associé à James Skead (1817-1884), un important homme d'affaires local qui est devenu membre de l'assemblée législative provinciale, et à Alfred Selwyn (1824-1902), éminent géologue qui est devenu directeur de la Commission géologique du Canada.
Éléments caractéristiques
La valeur patrimoniale de l'ancien hôtel-Musée géologique réside dans sa volumétrie et son plan-masse, dans ses détails architecturaux d'inspiration italienne et classique, dans ses matériaux de construction et ses finitions intérieures d'époque, ainsi que dans ses liens avec l'emplacement et son contexte urbain.
Le bâtiment est une structure en forme de L de trois étages, avec un toit à pente douce. Les volumes ont des proportions classiques, les fenêtres et les portes sont disposées de manière très symétrique, et le toit de la façade principale (promenade Sussex) comporte un gâble en arc central, peu profond. Le tracé en forme de L, la volumétrie et le profil du toit devraient être maintenus, ainsi que la proéminence des façades le long de la promenade Sussex et de la rue George.
Les corniches à consoles et les garnitures de corniche lambrissées sont des caractéristiques du style italianisant. Les deux façades ont des éléments de décor de fenêtre classiques qui varient selon l'étage. Le principal matériau de revêtement du bâtiment est la pierre calcaire posée en assises irrégulières, avec des chambranles de fenêtre, des seuils, un bandeau et des pierres d'angle en pierres de taille. Toute la maçonnerie mérite l'attention d'un expert en conservation. Les corniches à consoles de bois et les garnitures de corniche lambrissées ainsi que le toit en métal ont été reconstruits dans le cadre de la restauration de 1980, qui comprenait aussi le remplacement des fenêtres par des modèles adaptés au style. Les matériaux originaux du bâtiment et ceux installés au cours de la restauration devraient bénéficier d'un programme d'examen et d'entretien réguliers. Toute autre modification de la façade et de ses éléments devrait être fondée sur des images ou des éléments matériels probants.
Diverses modifications intérieures ont fait disparaître la plupart des éléments initiaux, sauf l'escalier à charpente en bois à l'entrée principale. Celui-ci devrait être conservé, tout comme la configuration initiale de l'accès au bâtiment. Toute finition ancienne qui subsiste devrait être documentée et préservée pour être intégrée dans les travaux futurs.
Le bâtiment conserve son plan-masse d'origine en forme de L et son emplacement stratégique, à une intersection, ce qui procure visibilité à ses deux façades. Le site urbain à revêtement en dur, un traitement simple, devrait être maintenu.