Collège militaire royal de Saint-Jean, mess des officiers
Édifice fédéral du patrimoine reconnu
Saint-Jean-sur-Richelieu, Québec
Façade avant
© Ministère de la Défense nationale | Department of National Defence, 1982.
Adresse :
15, rue Jacques Cartier Nord, BFC Saint-Jean, Saint-Jean-sur-Richelieu, Québec
Loi habilitante :
La Politique du Conseil du Trésor sur la gestion des biens immobiliers
Date de désignation :
1991-09-30
Dates :
-
1839 à 1839
(Construction)
Événement, Personne, Organisation :
-
Thomas Foster
(Architecte)
-
Colonel Oldfield
(Architecte)
Autre nom(s):
-
Bâtiment 5
(Autre nom)
-
Pavillon Le Vieux Mess
(Autre nom)
Ministère gardien
Défense nationale
Référence du rapport BEEFP
86-73
Numero RBIF :
06679 00
Description du lieu patrimonial
Le mess des officiers, aussi connu sous le nom de bâtiment 5, fait partie d’un ensemble de bâtiments situés à l’intérieur des remparts de terre formant l’enceinte de l’ancien fort Saint-Jean, emplacement actuel du Collège militaire royal de Saint-Jean. Ce grand bâtiment rectangulaire muni de pavillons latéraux en saillie se termine par un toit en croupe percé de nombreuses cheminées en brique. Les murs en brique sont enjolivés par des fenêtres régulièrement espacées, quelques détails en pierre et des ouvertures de porte surmontées par des frontons. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.
Valeur patrimoniale
Le mess des officiers est un édifice fédéral du patrimoine reconnu en raison de son importance historique, de l’intérêt qu’il présente sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’il occupe dans son milieu.
Valeur historique
Le mess des officiers, à titre d’élément d’un groupe de bâtiments érigés à l’intérieur des murs de l’ancien fort Saint-Jean en 1839, est étroitement associé à l’effort déployé pour améliorer les défenses du secteur après la rébellion de 1837-1838. Le fort Saint-Jean a continué de jouer un rôle important comme garnison et dépôt de provisions. La construction du bâtiment est aussi associée à une période de croissance de l’activité commerciale de la ville et du réseau de chemin de fer, de canaux et de ponts qui la soutiennent. L’une des étapes les plus importantes du développement du complexe a été son choix, en 1952, comme troisième collège militaire du Canada et premier collège francophone.
Valeur architecturale
La valeur du mess des officiers découle de sa bonne conception esthétique qui utilise une forme vernaculaire simplifiée du classicisme britannique et dépend de la symétrie rigide du bâtiment, de sa forme rectangulaire et de ses proportions classiques. Les murs, solides, réalisés en brique posée en appareil commun, témoignent d’une bonne fonctionnalité. La maçonnerie de pierre, notamment dans la fondation en pierre taillée, et les arcs plats au-dessus des fenêtres régulièrement espacées sont aussi des indications de la haute qualité de l’exécution et des matériaux
Valeur environnementale
Le mess des officiers préserve le caractère du milieu du XIXe siècle de l’ancien fort, aujourd’hui devenu le centre d’enseignement militaire qu’est le Collège militaire royal de Saint-Jean. Le bâtiment est bien connu des gens qui habitent l’endroit, y travaillent ou le fréquentent.
Sources : Joanna H. Doherty, quatre bâtiments au Collège militaire royal, Saint-Jean-sur-Richelieu (Québec), Bureau d’examen des édifices fédéraux du patrimoine, rapport de recherche, 86-073; Bâtiment no 5, Collège militaire royal, Saint-Jean-sur-Richelieu (Québec), Énoncé de la valeur patrimoniale, 86-073.
Éléments caractéristiques
Les éléments qui définissent le mess des officiers, devraient être respectés.
Sa conception esthétique influencée par le classicisme, sa bonne fonctionnalité et la haute qualité
des matériaux et de l’exécution, c’est-à-dire : le volume rectangulaire sur deux étages caractérisé par une symétrie rigide, la simplicité de la forme et des proportions, avec les pavillons latéraux en saillie; le toit en croupe avec son avant-toit à caissons en bois soutenu par des consoles sur quatre côtés et les quatre cheminées en brique alignées sur le faîte des pentes longitudinales; la maçonnerie de la brique posée en appareil commun et des arcs plats au-dessus des ouvertures et la fondation et ornementation en pierre de taille; les ouvertures de fenêtres régulièrement espacées et les entrées surmontées de frontons.
La façon dont le mess des officiers préserve le caractère du milieu du XIXe siècle de l’ancien fort, aujourd’hui devenu le centre d’enseignement militaire qu’est le Collège militaire royal de Saint-Jean, et est un bâtiment bien connu, c’est-à-dire : son échelle, son plan, la construction et les matériaux employés, qui s’harmonisent avec le caractère d’un groupe de quatre bâtiments semblables situés à l’intérieur des remparts de terre à l’emplacement du collège militaire; le fait qu’il soit connu comme lieu de résidence par le personnel, les étudiants et les visiteurs et reconnu à l’échelle nationale comme élément de l’emplacement de l’ancien fort Saint-Jean.
Énoncé de valeur patrimoniale
Avis de non-responsabilité -
L'énoncé de valeur patrimoniale a été mis en place par le BEÉFP, afin de clarifier l'objet de la désignation d'un bâtiment fédéral du patrimoine et ce qui confère à l'édifice son importance patrimoniale. Il est donc un document de référence clé pour toute personne impliquée dans un projet d'intervention sur des édifices fédéraux du patrimoine et il est utilisé par le BEÉFP lors de ses examens d'intervention.
Le mess des officiers du Collège militaire royal, qui porte la désignation CMR n' 5, a été construit en 1839 d'après des plans préparés par le major Thomas Foster, des Royal Engineers, sous la direction du colonel Oldfield.
Le bâtiment appartient au ministère de la Défense nationale. Voir le rapport 86-73 du BEEFP.
Raisons de la désignation
Le CMR n' 5 a été désigné "reconnu" à cause de ses associations historiques, de son importance architecturale, et de la place qu'il occupe dans son environnement.
Le bâtiment fait partie d'un groupe qui a été construit à l'intérieur des murs du Fort Saint-Jean en 1839, dans le cadre d'un effort d'améliorer les défenses du district après la rébellion de 1837-1838. Le Fort Saint-Jean demeurait une garnison et un dépôt importants, comme le montre la construction de ce bâtiment militaire permanent de grande dimension.
Ce bâtiment est associé à deux périodes importantes dans le développement de Saint-Jean. Lors de sa construction, Saint-Jean était une étape importante des routes commerciales par chemin de fer, par eau et par route entre Montréal et les États-Unis. Son changement de vocation en 1952 marque la fondation du troisième collège militaire du Canada, le seul qui soit bilingue.
Le bâtiment fait partie d'un groupe de quatre édifices à deux étages, au toit en croupe, en briques rouges posées sur des fondations en pierre, de plan, de construction et de matériaux similaires. Le bâtiment apporte une contribution importante au caractère de ce groupe. Il utilise des formes vernaculaires simplifiées influencées par le classicisme britannique : une symétrie rigide, des formes rectangulaires, et des proportions classiques. Le CMR n' 5 est le bâtiment le plus grand et à l'architecture la plus raffinée de ce groupe.
Bien que plusieurs des structures ancillaires originales du bâtiment aient été enlevées et que la place autrefois gazonnée ait été asphaltée pour les besoins du stationnement, le CMR n' 5 a conservé ses relations spatiales avec les bâtiments environnants. Le CMR n' 5 contribue également à définir et à préserver le caractère XIXe siècle du site à l'intérieur des remparts de terre, par rapport à la création en 1933 du centre de formation militaire fédéral et, en 1952, du Collège militaire royal.
Éléments caractéristiques
La valeur patrimoniale du CMR n' 5 réside avant tout dans sa forme et ses proportions simples, sa symétrie rigide, et dans les matériaux utilisés pour le bâtiment original.
Ce bâtiment à deux étages, au toit en croupe, est d'une forme simple à influence classique. Le plan au sol a la forme d'un H. Ses caractéristiques principales comprennent une absence d'éléments décoratifs, un espacement régulier des portes et des fenêtres, et des pavillons latéraux en saillie. Les fondations et les moulures sont en pierre de taille, et les murs sont en briques de formes irrégulières posées en appareil commun. Des arcs plats couvrent les ouvertures des fenêtres.
La cohérence originale de l'extérieur de ce bâtiment a été modifiée défavorablement par de nombreux changements apportés aux ouvertures et par la réorientation du bâtiment vers la cour plutôt que vers la rivière. Les modifications qui respectent les proportions et le rythme des ouvertures originales devraient être préservées, mais les modifications qui ont porté atteinte à l'équilibre visuel de l'extérieur de ce bâtiment devraient être corrigées au cours des travaux à venir.
L'intérieur a subi de nombreuses modifications depuis la construction. Les études en vue des travaux de rénovation à venir devraient comprendre des recherches pour identifier les éléments du plan historique et des détails qui subsistent pour les incorporer dans les nouveaux plans.
Dans la planification de toute modification au CMR n' 5, aux bâtiments voisins et au site, il faut préserver l'intégrité des relations existantes avec le cadre et avec le paysage. S'il est possible de répondre aux besoins de stationnement par d'autres moyens, on devrait penser à l'aménagement paysager de la place originale.