Phare

Édifice fédéral du patrimoine reconnu

Île-Bicquette, Québec
Vue générale du phare, qui montre sa hauteur et sa forme cylindrique, vers 1970. (© Transport Canada / Transports Canada, circa / vers 1970.)
Vue générale
(© Transport Canada / Transports Canada, circa / vers 1970.)
Adresse : Bic / Gaspé, Île-Bicquette, Québec

Loi habilitante : La Politique du Conseil du Trésor sur la gestion des biens immobiliers
Date de désignation : 1988-05-26
Dates :
  • 1844 à 1844 (Construction)

Autre nom(s):
  • Tour de phare  (Nom de la désignation)
Ministère gardien Pêches et Océans Canada
Référence du rapport BEEFP 87-088
Numero RBIF : 05469 00

Description du lieu patrimonial

Le phare se dresse du haut de ses 22,5 mètres (74 pieds) du côté nord-ouest de l’île Bicquette, une grande île de la rive sud du fleuve Saint-Laurent. Le phare consiste en une tour circulaire en maçonnerie de pierres revêtue d’un parement de bois et surmontée d’une lanterne circulaire. La porte d’entrée et les fenêtres sont très en retrait et surmontées de frontons surbaissés; elles sont aussi alignées verticalement sur le côté de la tour. Une plate-forme circulaire, qui soutient la lanterne au sommet de la tour, dépasse sur le périmètre et est ceinturée par un garde-fou ornemental en fer forgé. La bande rouge de la corniche au haut de la tour contraste nettement avec la hauteur et la largeur de ce bâtiment autrement entièrement blanc. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.

Valeur patrimoniale

Le phare est un édifice fédéral du patrimoine reconnu en raison de son importance historique, de l’intérêt qu’il présente sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’il occupe dans son milieu.

Valeur historique
Le phare est l’un des meilleurs exemples d’un bâtiment associé à la Maison de la Trinité au Québec, organisme chargé de l’administration des phares dans le Bas-Canada avant la Confédération et avant leur prise en charge par le ministère de la Marine pour améliorer la sécurité sur le fleuve Saint-Laurent. Le phare est aussi associé à la famille Thibault dont différents membres y ont travaillé pendant plus de 75 ans. C’est aussi à la famille Thibault que l’on attribue le mérite d’avoir reconstitué dans l’île une colonie de sauvagine menacée de disparition.

Valeur architecturale
Le phare à l’île Bicquette compte parmi les exemples les plus représentatifs des premiers phares en pierres de forme cylindrique construits avant la Confédération par Charles Atherton, l’ingénieur lié par contrat à la Maison de la Trinité au Québec. De conception fonctionnelle très efficace, ces aménagements fonctionnels primitifs rendent compte des innovations techniques qui ont transformé les appareils de signalisation des phares dans les années 1840. Vers 1900, la maçonnerie en pierres a été recouverte de bois pour mieux protéger la tour des intempéries. Le phare a été construit selon les plans dressés par Charles Atherton, l’ingénieur lié par contrat à Trinity House.

Valeur environnementale
Le phare renforce le caractère maritime de la station de phare où il est situé et est un repère connu dans les environs.

Sources : Martha Phemister, phare de l’île Rouge, île Rouge, phare de l’île Bicquette , île Bicquette, pilier de pierre du phare, pilier de pierre (Québec), Bureau d’examen des édifices fédéraux du patrimoine, rapports de recherche, 87-087, 87-088, 87-091; Phare, île Bicquette (Québec), Énoncé de la valeur patrimoniale, 87-088.

Éléments caractéristiques

Les éléments qui définissent le caractère du phare devraient être respectés.

Sa qualité esthétique, sa conception fonctionnelle très efficace et la qualité de l’exécution et des matériaux, c’est-à-dire : sa hauteur et sa forme cylindrique; la construction en maçonnerie de pierres revêtue d’un parement en bois; les ouvertures très en retrait surmontées par des frontons surbaissés, la corniche et le garde-fou ornemental en fer forgé; les aménagements fonctionnels primitifs qui rendent compte des innovations techniques qui ont transformé les appareils de signalisation des phares.

La façon dont le phare renforce le caractère maritime de la station où il est situé et est un repère connu dans les environs, c’est-à-dire : son style général et les matériaux employés, qui s’harmonisent avec le cadre naturel et avec les bâtiments voisins de la station de phare; sa visibilité et le fait qu’il est connu comme balise maritime dans le secteur.

Énoncé de valeur patrimoniale

Avis de non-responsabilité - L'énoncé de valeur patrimoniale a été mis en place par le BEÉFP, afin de clarifier l'objet de la désignation d'un bâtiment fédéral du patrimoine et ce qui confère à l'édifice son importance patrimoniale. Il est donc un document de référence clé pour toute personne impliquée dans un projet d'intervention sur des édifices fédéraux du patrimoine et il est utilisé par le BEÉFP lors de ses examens d'intervention.

Le phare de l'île Bicquette, qui a 74 pieds de haut, a été construit en 1844 d'après les plans de Charles Atherton, ingénieur lié par contrat à la Trinity House. La maçonnerie en pierres a été recouverte de bois aux environs de 1900 afin que la tour soit mieux protégée des intempéries. Le bâtiment appartient au ministère des Transports. Voir le Rapport de bâtiment no 87-88 du BEEFP.

Raisons de la désignation

Le phare de l'île Bicquette a été désigné édifice "reconnu" parce qu'il compte parmi les exemples les plus représentatifs des premières tours en pierre de forme cylindrique construites avant la confédération par la Trinity House de Québec - organisme chargé de l'administration des phares dans le Bas-Canada avant leur prise en charge par le ministère de la Marine - en vue d'améliorer la navigation sur le fleuve Saint-Laurent. Le nom de la famille Thibault est associé à ce phare; en effet, le nombre des années de service offertes par différents membres de cette famille dépasse soixante-quinze. De plus, on attribue à celle-ci le mérite d'avoir reconstitué dans l'île une colonie de sauvagine en voie d'extermination.

Éléments caractéristiques

La valeur patrimoniale du bâtiment réside dans sa hauteur, sa forme cylindrique et la pierre revêtue de bois dont il est construit, ainsi que dans sa conception, les techniques de construction employées et les matériaux primitifs subsistants. Les ouvertures très en retrait surmontées de frontons surbaissés, la corniche et le garde-corps ornemental en fer forgé constituent aussi des éléments caractéristiques.

Les aménagements fonctionnels primitifs méritent d'être conservés parce qu'ils témoignent des innovations techniques qui ont transformé les appareils de signalisation lumineuse des phares dans les années 1840.

Clôtures, dépendances et autres éléments ayant un rapport avec la tour et qui illustrent l'adaptation des êtres humains à la vie insulaire devront être conservés ou, au besoin, réintroduits.