Phare
Édifice fédéral du patrimoine classé
Michipicoten Island, Ontario
Vue de la façade générale
(© Canadian Coast Guard / Garde côtière canadienne, 1987.)
Adresse :
Station du phare - East End, Michipicoten Island, Ontario
Loi habilitante :
La Politique du Conseil du Trésor sur la gestion des biens immobiliers
Date de désignation :
1991-09-30
Dates :
-
1911 à 1911
(Construction)
Événement, Personne, Organisation :
-
Lieutenant Colonel William Anderson
(Architecte)
Ministère gardien
Pêches et Océans Canada
Référence du rapport BEEFP
88-145
Numero RBIF :
67652 00
Description du lieu patrimonial
Situé sur les bancs de l’île Michipicoten, le phare fait partie du groupe de bâtiments qui forment une station de phare sur le lac Supérieur. L’élégante silhouette effilée du phare en béton est accentué par six contreforts étayés par des arcs doubles qui entourent le fût central. Ce haut phare est couronné par une lanterne posée sur une plate-forme circulaire en béton. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.
Valeur patrimoniale
Le phare a été désigné édifice fédéral du patrimoine classé en raison de l’intérêt qu’il présente sur le plan architectural et historique et de son importance par rapport aux éléments qui l’entourent. C’est un modèle évolué des tours de phare à arcs-boutants en béton armé élevées au début du vingtième siècle dans des endroits exigeant une forte résistance à la charge de vent. La forme du phare est une adaptation d’un prototype construit à Belle Isle, à Terre-Neuve, en 1908; grâce à l’élégante silhouette effilée et à la hauteur qu’on a réussi à lui donner, le phare se distingue de ses prédécesseurs.
La construction de la tour est liée aux efforts qui ont été faits pour améliorer la qualité de la construction des phares au commencement du vingtième siècle après une longue période de restriction des dépenses publiques.
Le phare a aussi son importance en raison de l’intégrité relative de son emplacement et de la large part qu’il a dans le caractère de la station.
Sources : Martha Phemister, phare, île Michipicoten (Ontario), Bureau d’examen des édifices fédéraux du patrimoine, rapport 88-145; Phare, île Michipicoten (Ontario), Énoncé de la valeur patrimoniale, 88-145.
Éléments caractéristiques
Les éléments qui définissent le caractère du phare devraient être respectés.
Voici les principaux éléments qui définissent la valeur patrimoniale du phare : les six arcs-boutants du phare (reliés chacun à la tour par deux arcs) qui soutiennent une tour effilée d’une particulière élégance; l’emploi du béton armé dans la construction des arcs-boutants, ce matériau permettant une réponse structurale au poids supérieur des feux et des appareils d’éclairage perfectionnés de l’époque ainsi qu’aux charges horizontales dues au vent; sa situation parmi un groupe de bâtiments qui se sont rajoutés avec le temps et qui sont un bon exemple d’adaptation à des circonstances changeantes.
Énoncé de valeur patrimoniale
Avis de non-responsabilité -
L'énoncé de valeur patrimoniale a été mis en place par le BEÉFP, afin de clarifier l'objet de la désignation d'un bâtiment fédéral du patrimoine et ce qui confère à l'édifice son importance patrimoniale. Il est donc un document de référence clé pour toute personne impliquée dans un projet d'intervention sur des édifices fédéraux du patrimoine et il est utilisé par le BEÉFP lors de ses examens d'intervention.
Le phare de Michipicoten a été construit en 1911, d'après des plans du lieutenant-colonel Wm. Anderson, du ministère de la Marine. Il est la propriété de Transports Canada, sous la responsabilité de la Garde côtière canadienne. Voir le rapport 88-145 du BEEFP.
Raison de la désignation
Le phare a été désigné "classé" à cause de son importance historique, architecturale et environnementale.
Son importance architecturale est très élevée. Il s'agit d'un exemple raffiné des phares à arcs-boutants en béton armé construits au début du XXe siècle dans des endroits qui exigeaient une forte résistance aux charges exercées par le vent. La forme est une adaptation d'un prototype construit à Belle Isle, à Terre-Neuve, en 1908. L'élégance de la silhouette qui va en diminuant et la hauteur de ce phare le distinguent de ses prédécesseurs.
Le phare a également une importance thématique. Sa construction est reliée aux efforts d'améliorer la qualité de la construction des phares au début du XXe siècle, après une longue période de restrictions dans les dépenses du gouvernement.
Le phare a également son importance à cause de la nature relativement inchangée du site où il s'élève, et à cause de son rôle déterminant dans la définition du caractère d'un phare.
Éléments caractéristiques
L'importance architecturale du bâtiment vient surtout des six arcs-boutants, chacun appuyé par des arcs doubles, qui soutiennent une tour effilée d'une élégance particulière. La puissance formelle du bâtiment vient de l'utilisation du béton armé pour la construction des arcs-boutants, entourant les parois et le plancher, et permettant une réponse structurelle pleinement intégrée au poids accru des feux et des appareils d'éclairage améliorés de cette période et aux charges horizontales exercées par le vent.
Il serait important de préserver les caractéristiques du plan et les matériaux des éléments originaux en béton armé en cas de travaux de réparation.
Le phare a peu changé depuis sa construction en 1911-1912. L'avertisseur de brume, la remise à huile et le hangar à bateau ont été construits en 1912, le radiophare a été ajouté en 1928, et un bungalow pour le gardien du phare et un quai en 1953. Ensemble, ces bâtiments fournissent un excellent exemple des ajouts et des modifications utilitaires apportés à ce genre de station au fil de leur adaptation aux circonstances. Dans la planification future de ce site, il serait important d'examiner les façons d'entretenir ces bâtiments et de préserver les relations entre eux.
Traduction