Place du musée de Naden, bâtiment 37
Édifice fédéral du patrimoine reconnu
Esquimalt, Colombie-Britannique
Vue de l'ouest
© Ian Doull, Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1989.
Adresse :
BFC Esquimalt - Naden, Esquimalt, Colombie-Britannique
Loi habilitante :
La Politique du Conseil du Trésor sur la gestion des biens immobiliers
Date de désignation :
1990-03-01
Dates :
-
1889 à 1889
(Construction)
Événement, Personne, Organisation :
Autre nom(s):
-
Bâtiment de l'administration
(Autre nom)
Ministère gardien
Défense nationale
Référence du rapport BEEFP
88-154
Numero RBIF :
17406 00
Description du lieu patrimonial
Le bâtiment 37, sur la Place du musée de Naden dans la base des Forces canadiennes Esquimalt, aussi connu sous le nom de l’édifice de l’administration, est un bâtiment en brique d’un étage qui se trouve dans l’ancien complexe hospitalier. Il est lié à deux autres bâtiments par une véranda couverte. Le bâtiment est coiffé d’un toit en croupe. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.
Valeur patrimoniale
Le bâtiment 37 est un édifice fédéral du patrimoine reconnu en raison de son importance historique, de l’intérêt qu’il présente sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’il occupe dans son milieu.
Valeur historique
Historiquement, le bâtiment 37 est associé au rôle de prestation de services médicaux essentiels grâce à Esquimalt, le quartier général de l’escadre du Pacifique de la Marine royale britannique de 1865 à 1905. De 1922 au milieu des années 1930, il est devenu un élément clé du programme national de soins médicaux destinés aux blessés de la Première Guerre mondiale et au personnel militaire atteint de tuberculose. L’ancien hôpital logeait le premier établissement d’entraînement institué par la Marine royale canadienne, rôle qui illustre la prise en charge graduelle par le Canada de tous les aspects de la défense du pays.
Valeur architecturale
Le bâtiment 37 évoque une étape importante de l’évolution de la planification et de la conception des hôpitaux. Il fait partie d’un exemple rare d’ « hôpital pavillon » qui existe encore au Canada. Ce genre de bâtiment était en vogue à la fin du XVIIIe siècle et au XIXe siècle pour lutter contre le surpeuplement des hôpitaux et la propagation des maladies grâce à une meilleure ventilation et à une séparation plus marquée des fonctions.
Valeur environnementale
Le bâtiment 37 renforce le caractère d’intégration au complexe hospitalier de la Marine royale. Il entretient une relation visuelle et physique avec deux autres bâtiments qui sont aussi liés entre eux . L’aménagement paysager est important du point de vue de l’intégrité historique et architecturale du bâtiment.
Sources : Ian Doull, Place du musée (Ancien hôpital de la Marine royale, sept bâtiments), base des Forces canadiennes Esquimalt (Colombie-Britannique), Bureau d’examen des édifices fédéraux du patrimoine, rapport de recherche 88-154; Bâtiment 37, Place du musée, BFC Esquimalt (Colombie-Britannique), Énoncé de la valeur patrimoniale 88-154.
Éléments caractéristiques
Les éléments qui définissent le caractère du bâtiment 37 devraient être respectés.
Sa conception d’ « hôpital pavillon » ainsi que l’exécution et les matériaux, c’est-à-dire : son bâtiment en brique sur un étage; le toit en croupe, la véranda couverte, les fondations surélevées, la corniche à consoles et la porte en arc segmentaire et les ouvertures des fenêtres pourvues de chambranles en pierre, le tout selon un vocabulaire architectural cohérent avec celui des autres bâtiments du complexe.
La façon dont le bâtiment 37 renforce le caractère de l’aménagement paysager des lieux, c’est-à-dire : le rapport entre le bâtiment 37 et les bâtiments 35 et 39 et l’agencement des caractéristiques du complexe; l’espace dégagé du côté du bâtiment qui fait face au port, et qui rehausse la façade; le vocabulaire architectural du bâtiment qui s’accorde avec celui des autres bâtiments du complexe hospitalier.
Énoncé de valeur patrimoniale
Avis de non-responsabilité -
L'énoncé de valeur patrimoniale a été mis en place par le BEÉFP, afin de clarifier l'objet de la désignation d'un bâtiment fédéral du patrimoine et ce qui confère à l'édifice son importance patrimoniale. Il est donc un document de référence clé pour toute personne impliquée dans un projet d'intervention sur des édifices fédéraux du patrimoine et il est utilisé par le BEÉFP lors de ses examens d'intervention.
Le bâtiment no 37, autrefois l'édifice de l'administration de l'ancien groupe hospitalier de la Marine royale, a été construit en 1889 d'après les plans de John Teague, architecte de Victoria. Une grande annexe à ossature de bois a été ajoutée ultérieurement. L'édifice a ensuite fait partie de l'hôpital militaire pour convalescents d'Esquimalt, que la Commission des hôpitaux militaires a dirigé sur le même emplacement de 1915 à 1922, année où l'établissement naval
Naden, centre d'instruction navale implanté sur la côte ouest par la Marine royale du Canada, a vu le jour. Le bâtiment a alors été converti en infirmerie. Le centre d'instruction représente une composante importante de la base militaire actuelle d'Esquimalt. Le bâtiment no 37 est aujourd'hui un édifice à bureaux. C'est le ministère de la Défense nationale qui en a la garde. Voir le Rapport de bâtiment no 88-154 du BEEFP.
Raison de la désignation
Le bâtiment no 37 de la BFC Esquimalt a été désigné édifice “reconnu” pour des motifs historiques et pour le rôle qu'il a eu en tant que partie intégrante d'un grand établissement.
Au début, le bâtiment était une des composantes du groupe hospitalier de la Marine royale (1887-1894), en partie grâce auquel Esquimalt est demeuré, de 1865 à 1905, le quartier général du Commandement maritime du Pacifique de la Marine royale. Cet ensemble hospitalier comptait parmi les treize hôpitaux que l'Amirauté avait établis en Grande-Bretagne età l'étranger. De 1915 à 1922, années durant lesquelles la Commission des hôpitaux militaires a eu l'usage du complexe hospitalier, le bâtiment a été un des éléments de l'important programme national de soins médicaux destiné aux blessés de la Première Guerre mondiale et au personnel atteint de tuberculose. Puis, de 1922 jusqu'au milieu des années 30, les anciens bâtiments hospitaliers ont accueilli le premier établissement d'instruction navale institué par la Marine royale du Canada sur la côte ouest; la création de cet établissement illustre la prise en main graduelle par le Canada de toutes les composantes de sa défense nationale. La base militaire actuelle continue d'offrir le programme d'instruction navale par l'entremise de l'établissement Naden.
Sur le plan de l'architecture, le bâtiment représente une phase importante dans l'évolution de la planification et de la conception des hôpitaux. Le complexe dont il fait partie est un exemple rare des hôpitaux de type pavillonnaire à exister encore au Canada; ce genre d'établissements de santé, répandus surtout à la fin des années 1700 et dans les années 1800, avaient pour but d'empêcher le surpeuplement, mais aussi, grâce à une meilleure ventilation et à une séparation plus marquée des fonctions, la propagation de la maladie. La grande annexe à ossature de bois ne dérange aucunement les liens qui unissent entre elles les façades des bâtiments nos 35, 37 et 39 côté cour.
Eléments caractéristiques
Le caractère patrimonial du bâtiment no 37 réside dans les particularités de son enveloppe et les rapports harmonieux qui l'unissent aux autres éléments qui subsistent de l'ancien groupe hospitalier de la Marine royale.
Les bâtiments nos 35, 37 et 39 ont été conçus comme des constructions autostables, qui étaient reliées entre elles, du côté cour, par une longue galerie, transformée depuis en véranda couverte. Le bâtiment no 37 est un édifice en brique construit en rez-dechaussée. Avec son toit en croupe et sa véranda, sa fondation surélevée, sa corniche à consoles et ses baies de fenêtre et de porte en forme d'arc bombé pourvues de chambranles en pierre, l'édifice présente un vocabulaire architectural qui s'accorde tout à fait avec celui des autres bâtiments primitifs de l'ancien groupe hospitalier.
Les éléments primitifs subsistants devront faire l'objet de soins méticuleux. Il serait bon qu'on étudie la possibilité de réintroduire des particularités, telles la crête et la couverture en bardeaux de cèdre, qui ont disparu avec les années.
L'annexe à ossature de bois témoigne de l'utilisation des lieux par la Commission des hôpitaux militaires durant la Première Guerre mondiale et présente donc un certain intérêt sur le plan historique. Elle n'en offre à peu près pas, cependant, du point de vue de l'architecture; en conséquence, il serait permis d'envisager sa démolition, qui pourrait se faire à l'intérieur d'un programme de restauration général prévoyant aussi l'enlèvement des bâtiments nos 36 et 38 et la restauration d'éléments qui faisaient autrefois partie de l'aménagement paysagé.
Le décor est important pour l'intégrité historique et la cohésion architecturale du bâtiment. La longue véranda qui relie ce dernier aux bâtiments nos 37 et 35, du côté cour, devra demeurer en place. Il importe que les différentes composantes de l'aménagement paysagé soient agencées de manière à mettre en valeur les qualités historiques des cinq bâtiments primitifs. Du côté du port, l'espace découvert grâce auquel on avait une très belle vue, à l'origine, sur les deux façades décorées à l'italienne devra, dans la mesure du raisonnable, demeurer dégagé.