Phare
Édifice fédéral du patrimoine reconnu
Bagot Bluff, Québec
Vue générale
(© Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada.)
Adresse :
Île-Anticosti, Bagot Bluff, Québec
Loi habilitante :
La Politique du Conseil du Trésor sur la gestion des biens immobiliers
Date de désignation :
1991-05-30
Dates :
-
1912 à 1912
(Construction)
Événement, Personne, Organisation :
-
Ministère de la Marine et des Pêcheries
(Architecte)
Ministère gardien
Pêches et Océans Canada
Référence du rapport BEEFP
89-173
Numero RBIF :
08031 00
Description du lieu patrimonial
Le phare s’élève à un emplacement isolé au pic Bagot, sur la côte dénudée de l’île d’Anticosti. Il s’agit d’une tour hexagonale blanche en béton armé formée d’une colonne centrale soutenue par des arcs-boutants. Aucun détail décoratif vient distraire à la verticalité nette de la structure. Une tour à ossature métallique moins élevée se trouve immédiatement à côté de la tour de phare. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.
Valeur patrimoniale
Le phare est un édifice fédéral du patrimoine reconnu en raison de son importance historique, de l’intérêt qu’il présente sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’il occupe dans son milieu.
Valeur historique
Le phare est associé à l’expansion du réseau navigable au Canada par l’installation d’aides à la navigation côtière. Avec l’essor du commerce maritime et l’augmentation correspondante du nombre de naufrages sur cette île, il s’est avéré nécessaire d’installer des feux plus puissants. Cette tour, qui date de 1912, en a remplacé une autre construite sur la pointe est de l’île dans les années 1870.
Valeur architecturale
Le phare est un excellent exemple d’innovation stylistique, de techniques de construction et de matériaux qui combinent l’expérimentation technique avec de bonnes qualités esthétiques. Il présente la précision fonctionnelle et l’échelle du plan de tour en béton armé étayée par des arcs-boutants mis au point et employé par le ministère de la Marine et des Pêcheries entre 1906 et 1912, sous la direction du colonel William Anderson, ingénieur en chef, qui a eu l’idée de se servir du béton armé pour construire des structures élevées, ce qui lui a attiré l’attention du monde entier. Les arcs-boutants, qui compensent la poussée latérale, stabilisent la tour contre la charge horizontale due au vent qui est commune aux endroits balayés par le vent.
Valeur environnementale
Le phare s’harmonise avec le caractère maritime de son emplacement éloigné sur la côte et est un repère connu des navires hauturiers qui croisent dans ces eaux.
Sources : Martha Phemister, Phare, pic Bagot, île d’Anticosti (Québec), Bureau d’examen des édifices fédéraux du patrimoine, rapport de recherche, 89-173; Phare, île du Havre Aubert, îles de la Madeleine (Québec), Énoncé de la valeur patrimoniale, 90-249.
Éléments caractéristiques
Les éléments qui définissent le caractère du phare devraient être respectés.
Ses qualités esthétiques, l’efficacité supérieure de sa conception et la qualité de l’exécution et des matériaux, c’est-à-dire : la volumétrie verticale de la structure hexagonale terminée par une plate-forme qui soutient la lanterne; les arcs-boutants et les lignes simples et précises lui confèrent un profil effilé particulier et la forme agréable de la tour; la structure en béton armé; les petites ouvertures de fenêtres; le chaulage des parois.
La façon dont le phare s’harmonise avec le caractère maritime actuel de son emplacement éloigné sur la côte et est un repère connu, c’est-à-dire : son échelle générale, son volume, son style et les matériaux employés, qui s’harmonisent avec ses abords naturels, dénudés et isolés; sa présence imposante vue de l’eau, qui contribue à sa fonction de balise côtière.
Énoncé de valeur patrimoniale
Avis de non-responsabilité -
L'énoncé de valeur patrimoniale a été mis en place par le BEÉFP, afin de clarifier l'objet de la désignation d'un bâtiment fédéral du patrimoine et ce qui confère à l'édifice son importance patrimoniale. Il est donc un document de référence clé pour toute personne impliquée dans un projet d'intervention sur des édifices fédéraux du patrimoine et il est utilisé par le BEÉFP lors de ses examens d'intervention.
Le phare de l'escarpement Bagot a été construit en 1912 par le ministère de la Marine et des Pêcheries du Canada. Il est la propriété de la Garde côtière canadienne, laquelle relève de Transports Canada. Voir le Rapport de bâtiment 89-173 du BEEFP.
Raisons de la désignation
Le phare a été désigné édifice "reconnu" parce qu'il est un bel exemple des tours en béton armé à arcs-boutants conçues par le ministère de la Marine et des Pêcheries et construites par lui entre 1906 et 1912. Bien qu'il soit isolé et inaccessible par voie de terre, le phare de l'escarpement Bagot s'aperçoit de très loin sur l'eau.
Éléments caractéristiques
Les éléments qui déterminent le caractère patrimonial du phare sont les parties extérieures visibles de l'ouvrage, la fonctionnalité de son architecture, ainsi que l'emplacement et le décor où il se dresse.
Ce sont les six arcs-boutants servant à étayer l'ouvrage qui caractérisent l'extérieur de cette tour hexagonale en béton. Malheureusement, la disparition du fanal primitif en a modifié la physionomie. Il faudra veiller à ce que le phare conserve sa forme spécifique attrayante, ainsi que ses lignes simples et énergiques. Le chaulage régulier des parois de béton protégera l'ouvrage des intempéries et lui conservera les contours nets typiques de ce genre de phare.
L'absence de végétation et de tout ce qui serait de nature à obstruer la vue met le phare encore plus en évidence. Cette nudité doit demeurer. Il y a malheureusement, tout à côté de l'ouvrage, une tour à ossature métallique qui dépare le paysage. Nous suggerons qu'il faut déplacer cette tour s'il y a moyen de le faire sans inconvénient.