Édifice De Noyan
Édifice fédéral du patrimoine classé
Kingston, Ontario
Photo extérieur
(© (Environment Canada, Canadian Parks Service, Architectural History Branch/ Environnement Canada, Service canadien des parcs, Direction de l'histoire de l'architecture, J. Adell, 1989.))
Adresse :
Lieu historique national du Canada fort Frontenac, Kingston, Ontario
Loi habilitante :
La Politique du Conseil du Trésor sur la gestion des biens immobiliers
Date de désignation :
1990-03-01
Dates :
-
1927 à 1927
(Construction)
Événement, Personne, Organisation :
-
British Military Royal Engineers
(Architecte)
Ministère gardien
Défense nationale
Référence du rapport BEEFP
89-040
Numero RBIF :
09445 00
Description du lieu patrimonial
Situé au lieu national historique du Canada fort Frontenac, à l’entrée est de la ville, l’édifice De Noyan est une simple structure rectangulaire en pierre de deux étages coiffée d’un toit à pignon à pan coupé qui est percé par des cheminées en pierre. Sa façade à 15 baies se divise en un bloc central de neuf baies complété par deux blocs de trois baies aux extrémités du bâtiment. Le bâtiment présente des petites fenêtres, des meurtrières et des porches fortifiés sur l’extérieur. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.
Valeur patrimoniale
L’édifice De Noyan est un édifice fédéral du patrimoine classé en raison de son importance historique, de l’intérêt qu’il présente sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’il occupe au sein de son milieu.
Valeur historique
Le fort Frontenac, à l’origine le casernement Tête-de-Pont, a été le premier de quatre ensembles militaires établis à Kingston par l’armée britannique. L’édifice De Noyan est l’un des plus beaux exemples évoquant le rôle joué par la Grande-Bretagne dans la stratégie de défense du Canada. L’édifice De Noyan, qui compte parmi les plus anciens bâtiments du fort, a été construit comme caserne pour loger 200 hommes. Le fort Frontenac est aussi l’un des meilleurs exemples d’une structure ayant eu un impact sur le développement historique, social et économique de Kingston. Lorsque la guerre de 1812 a éclaté, la croissance de la ville était limitée; toutefois, pendant le conflit, elle a connu une expansion remarquable. Cette prospérité s’est maintenue pendant pratiquement toute la première moitié du XIXe siècle et la ville est demeurée un important centre industriel et commercial longtemps après le départ des Britanniques.
Valeur architecturale
L’édifice De Noyan est un très beau spécimen de l’architecture militaire britannique du XIXe siècle. À l’origine, il devait remplir deux fonctions : servir de caserne et faire partie intégrante des fortifications, ce qui explique l’épaisseur supérieure des murs, les meurtrières et les porches fortifiés. L’édifice a les proportions d’une habitation et une apparence sobre; il est construit de matériaux solides. La qualité de l’exécution est bonne et l’architecture est fonctionnelle, trait typique des ouvrages militaires britanniques. L’édifice se distingue par sa forme, ses proportions d’inspiration classique, les matériaux de construction employés et l’exécution.
Valeur environnementale
Idéalement situé à l’entrée est de la ville, là où la rivière Cataraqui se déverse dans le lac Ontario, le fort Frontenac rappelle sans équivoque que Kingston était à l’origine une ville de garnison et que son passé militaire est long. Ses murs de calcaire, lignes de toit caractéristiques et jolis terrains font partie des premières vues qui s’offrent au regard sur la route principale qui mène à la ville.
L’édifice De Noyan, élément important du fort Frontenac, rehausse le caractère militaire défensif de l’ensemble du fort. Avec d’autres bâtiments clés, le fort Frontenac joue un rôle important dans l’établissement du cachet visuel caractéristique du secteur riverain de Kingston. Il s’agit d’un repère national et local bien en vue.
Sources : Jacqueline Adell, édifice De Noyan, Fort Frontenac, Kingston (Ontario), Bureau d’examen des édifices fédéraux du patrimoine rapport de recherche 89-040; Édifice De Noyan, Fort Frontenac, Kingston (Ontario), Énoncé de valeur patrimoniale, 89-040.
Éléments caractéristiques
Les éléments qui définissent le caractère de l’édifice De Noyan, devraient être respectés.
Sa conception militaire britannique, ses proportions d’inspiration classique, les matériaux de construction et l’exécution, c’est-à-dire : son échelle qui est celle d’une habitation et la simplicité de la conception, soit une structure rectangulaire de deux étages coiffée d’un toit à pignon à pan coupé qui est percé par des cheminées en pierre; la façade à 15 baies divisée en un bloc central de neuf baies et en deux blocs de trois baies aux extrémités du bâtiment; la qualité de la maçonnerie avec ses murs de calcaire lisse posé en appareils réguliers et rehaussé de détails simples comme les appuis de fenêtre en saillie, les chaînes d’angle et les entablements simples au-dessus des fenêtres et des portes; l’agencement tripartite, bien équilibré et aux proportions symétriques des façades; les petites fenêtres, meurtrières et porches fortifiés qui accentuent la masse de l’édifice et lui donnent l’apparence d’un ouvrage fortifié; le plan intérieur, variante du plan type introduit au XVIIIe siècle.
La façon dont l’édifice De Noyan rehausse le caractère militaire défensif du fort.
Énoncé de valeur patrimoniale
Avis de non-responsabilité -
L'énoncé de valeur patrimoniale a été mis en place par le BEÉFP, afin de clarifier l'objet de la désignation d'un bâtiment fédéral du patrimoine et ce qui confère à l'édifice son importance patrimoniale. Il est donc un document de référence clé pour toute personne impliquée dans un projet d'intervention sur des édifices fédéraux du patrimoine et il est utilisé par le BEÉFP lors de ses examens d'intervention.
L'édifice De Noyan a été construit en 1827 selon les plans du Corps of Royal Engineers de l'armée britannique. Il servait à l'origine de caserne et pouvait accueillir 200 hommes. La Défense nationale est le ministère responsable du bâtiment. Consulter le rapport 89 40 du BEEFP.
Raisons de la désignation
L'édifice De Noyan a été désigné édifice classé parce qu'il présente un lien avec des faits historiques et que c'est un ouvrage très intéressant sur le plan architectural. La désignation tient aussi à la valeur du bâtiment parmi l'ensemble des éléments qui l'entourent et à son importance pour la ville de Kingston.
Le fort Frontenac, à l'origine le casernement Tête de Pont, a été le premier parmi les quatre ensembles militaires établis à Kingston par l'armée britannique et a joué un rôle capital dans la stratégie de défense du Canada mise en œuvre par la Grande-Bretagne. L'édifice De Noyan est un des plus anciens bâtiments du fort.
L'édifice De Noyan est un très bel exemple de l'architecture militaire du XIXe siècle. Le bâtiment avait au début deux destinations: il servait de caserne et faisait partie des fortifications, d'où la plus grande épaisseur des murs et la présence de meurtrières et de porches fortifiés. L'édifice a les proportions d'une habitation et une apparence sobre; il est construit solidement et avec une belle qualité d'exécution et l'architecture est fonctionnelle, trait typique des ouvrages militaires britanniques.
L'édifice De Noyan est une composante importante du fort; sa hauteur ainsi que son apparence et ses dimensions classiques sont compatibles avec celles des bâtiments adjacents. C'est un ouvrage connu puisqu'il fait partie du fort Frontenac.
Éléments caractéristiques
La valeur patrimoniale de l'édifice De Noyan réside dans la forme de l'édifice, ses proportions hors tout, d'inspiration classique, les matériaux utilisés, les détails architecturaux, ce qui subsiste de l'ordonnance et des revêtements intérieurs et les rapports par lesquels le bâtiment est lié à son emplacement et au décor environnant.
L'édifice De Noyan est une construction rectangulaire simple à deux niveaux coiffée d'un toit à pignon à pan coupé. Les petites fenêtres, les meurtrières et les porches fortifiés accentuent la masse du bâtiment et donne à ce dernier l'apparence d'un ouvrage fortifié. Ces caractéristiques devront être conservées, tout comme les colonnes tripartites bien équilibrées et aux proportions symétriques qui ornent les façades. Rien ne doit nuire au tracé de l'emplacement et à l'imposant profil du toit. Les lucarnes à deux versants qui ont été rajoutées au toit d'origine et les entrées asymétriques ne sont pas compatibles avec l'aspect général du bâtiment.
L'édifice se distingue par la qualité de sa maçonnerie. Les murs lisses en pierres calcaires posées en assises régulières sont ponctués par des détails simples, comme des appuis de fenêtre en saillie, des chaînes d'angle et de simples entablements au-dessus des portes et des fenêtres. Ces détails sont inhérents au caractère de l'édifice et devront être conservés. Les matériaux méritent l'attention de spécialistes de la conservation et un entretien régulier.
Le toit est une caractéristique importante. Le jour où il faudra refaire la couverture, on devra consulter des spécialistes de la conservation pour choisir la bonne couleur et les bons matériaux. Les deux cheminées devront rester en place.
Le rythme régulier du fenêtrage a une part importante dans l'impression de solidité, d'ordre et d'équilibre qui se dégage de l'ensemble; il faut donc prendre garde de ne pas briser ce rythme. Les ouvertures de fenêtre qui ont été condamnées viennent rompre le rythme et l'équilibre de la façade, c'est pourquoi on devra veiller à ce qu'elles soient désobstruées. Les fenêtres à guillotine actuelles, dont les deux châssis superposés en bois possèdent quatre carreaux chacun, ont remplacé les anciennes, dont les châssis comportaient six carreaux chacun. Lorsqu'il faudra à nouveau remplacer les fenêtres, il serait souhaitable qu'on choisisse des châssis en bois à six carreaux, comme c'était le cas à l'origine.
Le plan intérieur primitif est une variante du plan type introduit au XVIIIe siècle. Il faudra faire attention de ne rien changer à ce plan. Il y aurait lieu d'examiner les précédents historiques au sujet des revêtements intérieurs pour savoir quels seraient les matériaux et les dimensions compatibles si l'on effectuait de nouveaux travaux. On déterminera s'il subsiste des revêtements intérieurs d'origine et, le cas échéant, on veillera à les protéger.
Grâce à un programme d'aménagement paysager entrepris dans les années 1930, on a agrémenté la propriété d'arbres et de pelouses. Si l'on voulait modifier l'aménagement, il faudrait s'en tenir à des matériaux paysagers bas et peu encombrants, adaptés à la solennité des lieux. Il faudrait aussi s'assurer que les plantes grimpantes qui ornent les façades ne causent pas de dommages aux murs en maçonnerie.