Phare

Édifice fédéral du patrimoine reconnu

Cape Egmont, Île-du-Prince-Édouard
Vue générale du phare, qui montre sa division tripartite classique, soit la base, le fût et la plate-forme de la lanterne, 1990. (© Canadian Coast Guard / Garde côtière canadienne, 1990.)
Vue générale
(© Canadian Coast Guard / Garde côtière canadienne, 1990.)
Adresse : Cape Egmont, Île-du-Prince-Édouard

Loi habilitante : La Politique du Conseil du Trésor sur la gestion des biens immobiliers
Date de désignation : 1991-09-05
Dates :
  • 1883 à 1883 (Construction)

Événement, Personne, Organisation :
  • Ministère de la Marine et des Pêcheries  (Architecte)
Ministère gardien Pêches et Océans Canada
Référence du rapport BEEFP 90-110
Numero RBIF : 02210 00

Description du lieu patrimonial

Le phare est situé bien en vue au sommet de hautes falaises au cap Egmont, sur la côte ouest de l’Île-du-Prince-Édouard. Il consiste en une tour carrée et évasée, de trois étages de hauteur, à charpente de bois revêtue de bardeaux. La solide tour se termine par une galerie et une imposante lanterne octogonale. Les renvois au classicisme se voient dans l’entrée et les linteaux des fenêtres pourvus de frontons en saillie et dans la corniche moulurée. Les fenêtres à carreaux multiples, à châssis en bois, sont alignées verticalement sur la tour. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.

Valeur patrimoniale

Le phare est un édifice fédéral du patrimoine reconnu en raison de son importance historique, de l’intérêt qu’il présente sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’il occupe dans son milieu.

Valeur historique
Le phare est associé aux campagnes de construction d’aides à la navigation pour améliorer la sécurité du commerce maritime aux points éloignés de la côte. La construction date d’une période marquée par l’intensification des échanges commerciaux après la confédération canadienne. Situé sur le détroit de Northumberland, le phare est encore utilisé par les navires commerciaux qui circulent dans la région et par les bateaux de pêche au homard servant le commerce local.

Valeur architecturale
La valeur du phare découle de ses très belles qualités esthétiques. Il compte parmi les tours carrées et évasées construites en bois au XIXe siècle qui étaient appréciées parce qu’elles ne coûtaient pas cher à construire et étaient faciles d’entretien. La forme et les ornements expriment l’esthétique classique préférée par les concepteurs des premiers phares. La solide charpente en bois témoigne de l’efficacité de la conception fonctionnelle tandis que la qualité de l’exécution se voit dans le parement en planchettes de bois, les frontons en saillie de l’entrée et des fenêtres et la corniche moulurée.

Valeur environnementale
Le phare s’harmonise avec le caractère maritime de son emplacement sur la côte et est un repère bien connu dans la région.

Sources : Phare, cap Egmont (Île-du-Prince-Édouard), Bureau d’examen des édifices fédéraux du patrimoine, rapport de recherche, 90-110; Phare, cap Egmont (Île-du-Prince-Édouard), Énoncé de la valeur patrimoniale, 90-110.

Éléments caractéristiques

Les éléments qui définissent le caractère du phare devraient être respectés.

Ses très belles qualités esthétiques, sa conception fonctionnelle et la très haute qualité de l’exécution et des matériaux, c’est-à-dire : la tour carrée et évasée, de trois étages de hauteur, surmontée par une lanterne octogonale pourvue d’une girouette; la division tripartite classique de la tour, soit la base, le fût et la plate-forme de la lanterne; les renvois au classicisme qui se voient dans les frontons qui surmontent l’entrée et les fenêtres et dans la corniche moulurée; l’alignement vertical régulier des fenêtres à carreaux multiples; la solide construction à charpente en bois; le parement de bardeaux; la plate-forme de la galerie et le garde-fou; les finitions et les éléments d’origine qui demeurent à l’intérieur.

La façon dont le phare s’harmonise avec le caractère maritime de son emplacement sur la côte et est un repère bien connu dans le secteur, c’est-à-dire : son échelle générale, son volume, son style et les matériaux employés, qui s’harmonisent avec l’environnement côtier isolé où il est situé; sa visibilité dans le secteur, due à son emplacement bien en vue au sommet de hautes falaises; sa fonction de balise dans l’environnement côtier éloigné où il se trouve.

Énoncé de valeur patrimoniale

Avis de non-responsabilité - L'énoncé de valeur patrimoniale a été mis en place par le BEÉFP, afin de clarifier l'objet de la désignation d'un bâtiment fédéral du patrimoine et ce qui confère à l'édifice son importance patrimoniale. Il est donc un document de référence clé pour toute personne impliquée dans un projet d'intervention sur des édifices fédéraux du patrimoine et il est utilisé par le BEÉFP lors de ses examens d'intervention.

Le phare du cap Egmont a été construit en 1883 selon les plans du ministère de la Marine et des Pêcheries. À l’origine, la structure comprenait une résidence contiguë pour le gardien. La maison a été enlevée en 1958, mais la tour et le feu continuent d’être en service. La Garde côtière canadienne en est le ministère gardien. Voir le rapport de recherche 90-110 du BEÉFP.

Raisons de la désignation

Le phare du cap Egmont est un édifice désigné « reconnu » en raison de ses proportions classiques et de sa qualité d’exécution, du fait qu’il constitue un point d’intérêt et de son association à l’implantation d’aides à la navigation côtière après la Confédération.

Le phare du cap Egmont est l’une des nombreuses tours carrées en bois datant du 19e siècle, qui étaient appréciées parce qu’elles étaient économiques à construire et faciles à entretenir. Par sa forme et ses ornements, la tour a l’esthétique classique tant appréciée des concepteurs des premiers phares. Bien en vue sur des falaises de 33 pieds de haut de la côte ouest de l’Île-du-Prince-Édouard, le phare constitue un point d’intérêt régional bien connu.

Le phare a été construit durant une période de croissance du commerce postérieure à la Confédération canadienne. Située sur le détroit de Northumberland, il continue d’être utilisé par les navires commerciaux ainsi que par les bateaux locaux de pêche au homard.

Éléments caractéristiques

Le caractère patrimonial de cette structure est défini par sa forme et ses détails classiques, ses matériaux, et la relation qu’il entretient avec son cadre.

Par sa tour carrée fuselée de trois étages surmontée d’une lanterne coiffée d’une girouette, ce phare présente la division en trois parties propre à l’architecture classique : base (fondation), fût effilé et chapiteau (plate-forme de la lanterne). La netteté de cette silhouette devrait être protégée.

On trouve aussi des éléments d’inspiration classique dans l’entrée surmontée d’un fronton, les encadrements des fenêtres et les moulures de la corniche. L’alignement vertical régulier des fenêtres à vitres multiples renforce le caractère formel, associé au classicisme, de l’édifice. Il s’agit d’éléments essentiels de la conception qui devraient être préservés.

Cap Egmont (Île-du-Prince-Édouard)
Phare (suite)

La solide structure à ossature de bois est en bon état et devrait continuer d’être soigneusement entretenue. Le parement en planchettes est conforme à la conception originelle. Le garde-fou décoratif en bois d’origine de la plate-forme a été remplacé par un garde-fou tubulaire; un retour au garde-fou d’origine, basé sur des preuves matérielles et des images, améliorerait le caractère patrimonial de la tour. Toutes les installations et finitions intérieures anciennes devraient être conservées.

Le phare est situé dans une zone peu peuplée de la côte. Plusieurs structures qui étaient anciennement associées au site ont disparu, ce qui fait que le phare est maintenant le seul édifice dans ce cadre isolé. Le caractère maritime actuel devrait être préservé.