Tour de phare
Édifice fédéral du patrimoine classé
Chantry Island, Ontario
Image historique
© Weeks-Mifflin, n.d.
Adresse :
Station de phare, Chantry Island, Ontario
Loi habilitante :
La Politique du Conseil du Trésor sur la gestion des biens immobiliers
Date de désignation :
1991-11-14
Dates :
-
1855 à 1859
(Construction)
Événement, Personne, Organisation :
Autre nom(s):
-
Tour de phare
(Autre nom)
-
Phare de l'île Chantry
(Autre nom)
Ministère gardien
Pêches et Océans Canada
Référence du rapport BEEFP
90-213
Numero RBIF :
58234 00
Description du lieu patrimonial
Situé à un endroit pittoresque de la côte, la tour de phare à l’île Chantry, est une haute structure de pierre de forme ronde légèrement fuselée qui se termine par un encorbellement légèrement saillant qui forme un balcon de veille et une base pour le lanterneau polygonal à 12 côtés. La tour est très peu ornée, ce qui fait ressortir la qualité de sa construction en pierre rustiquée. Des petites fenêtres étroites parsèment son profil et l’ouverture de la porte est arrondie en son sommet. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.
Valeur patrimoniale
La tour de phare est un édifice fédéral du patrimoine classé en raison de son importance historique, de l’intérêt qu’elle présente sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’elle occupe au sein de son milieu.
Valeur historique
La tour de phare, construite en même temps que les tours dites impériales, est un très beau spécimen associé au thème de l’installation des phares sur les Grands Lacs à partir de 1804. L’ouverture de la péninsule Bruce au peuplement au milieu des années 1850, un accord de libre-échange avec les États-Unis conclu en 1854 et l’ouverture du canal de Sault. Ste. Marie en 1855 ont créé le besoin d’installer des aides à la navigation et conduit à l’implantation de ces phares. Le phare est associé à William McGregor Lambert, fils du premier gardien, qui a été récompensé par le gouvernement du Canada en 1892 pour ses actes de sauvetage et qui s’est mérité la médaille de l’Ordre du service impérial en 1907. Lambert a aménagé l’île Chantry pour l’accueil des visiteurs avec l’un des premiers musées maritimes sur les Grands Lacs.
Valeur architecturale
Ce phare compte parmi quelques rares spécimens construits en pierre et est un excellent exemple de conception fonctionnelle supérieure qui donne une structure à la fois résistante et stable et agréable sur le plan esthétique. Les matériaux et l’exécution sont de la plus haute qualité et forment un très beau spécimen des ouvrages de l’entrepreneur John Brown. La tour de phare se distingue par l’élégance de ses proportions et la simplicité de sa construction en pierre rustiquée.
Valeur environnementale
À titre de haute structure élégante se dressant à un emplacement pittoresque de la côte, la tour de phare rehausse la qualité panoramique de la région et son cachet maritime. Elle constitue une destination recherchée pour les plaisanciers et certains bâtiments commerciaux qui croisent le lac Huron et la baie Georgienne, attrait que l’on attribue aux magnifiques paysages des eaux de cette région qui sont parsemées de nombreuses îles. La tour de phare est un symbole régional qui a été intégré à l’en-tête des municipalités de Southampton, qui a fait l’objet d’un livre primé paru en 1986 et qui intéresse de nombreux groupes et organisations.
Sources :
Joan Mattie, Four ‘Imperial Towers’: lighthouses at Lake Huron and Georgian Bay, Bureau d’examen des édifices fédéraux du patrimoine rapport de recherche 90-213; Tour de phare de l’île Chantry , Lac Huron, île Chantry (Ontario), Énoncé de valeur patrimoniale 90-213.
Éléments caractéristiques
Les éléments qui définissent le caractère de la tour de phare, devraient être respectés.
La qualité supérieure de sa conception fonctionnelle et de son esthétique ainsi que les matériaux et l’exécution, c’est-à-dire : sa haute forme ronde légèrement fuselée qui se termine par un encorbellement légèrement saillant qui forme un balcon de veille et une base pour le lanterneau; le lanterneau polygonal à 12 côtés, élément important de la structure, qui comprend trois rangées de panneaux de verre rectangulaires, des toits en dôme à faîtes segmentés coiffés de ventilateurs en forme de pinacles sphériques et 12 têtes de lion en bronze à chaque angle de l’avant-toit; la lourde charpente en bois du système structural qui confère à la tour sa stabilité latérale tandis que les parois intérieures et extérieures en découpes de maçonnerie remplies de moellons lui confèrent sa résistance à la compression; les détails de la maçonnerie; les murs blanchis à la chaux; l’ouverture de la porte arrondie et les petites fenêtres étroites, à linteaux de pierre simple, qui parsèment la tour; les éléments intérieurs, dont l’escalier en bois, l’escalier tournant en bois et en fonte et l’escalier droit et raide.
La façon dont la tour de phare de l’île Chantry, se dressant à son emplacement pittoresque de la côte, rehausse le cachet panoramique et maritime de la région où elle constitue un symbole
Énoncé de valeur patrimoniale
Avis de non-responsabilité -
L'énoncé de valeur patrimoniale a été mis en place par le BEÉFP, afin de clarifier l'objet de la désignation d'un bâtiment fédéral du patrimoine et ce qui confère à l'édifice son importance patrimoniale. Il est donc un document de référence clé pour toute personne impliquée dans un projet d'intervention sur des édifices fédéraux du patrimoine et il est utilisé par le BEÉFP lors de ses examens d'intervention.
Le phare de l'île Chantry a été construit de 1855 à 1859 sous la direction de la Commission des travaux publics de l'Ouest du Canada, par l'entrepreneur John Brown. Transports Canada est le ministère responsable de l’édifice. Consulter le rapport 90-213 du BEEFP.
Raisons de la désignation
Le phare de l'île Chantry a été désigné «édifice classé» en raison de son association thématique avec l'ouverture du Lac Huron à la navigation et avec les pointes ouest. La désignation de l'édifice tient également compte des qualités esthétiques et fonctionnelles de sa conception de la plus haute qualité, de son cadre pittoresque et de son statut de point d'intérêt.
Construit en même temps que les tours impériales, cette tour est associée à l'installation des phares sur les Grands Lacs à partir de 1804. L'ouverture de la péninsule Bruce au peuplement au milieu des années 1850, un accord de libreéchange avec les États-Unis en 1854 et le canal de Sault Ste. Marie en 1855 ont créé un besoin d'aides à la navigation et ont conduit à l'implantation de ces phares. Parmi les plus beaux phares au Canada, ils font partie des quelques-uns qui ont été construits en pierre, le bois, le fer et le béton étant plus courants. D'une excellente conception fonctionnelle, le phare est aussi résistant et stable qu'il est agréable sur le plan esthétique. Ses matériaux de la plus grande qualité et le haut niveau de son exécution sont caractéristiques des ouvrages de l'entrepreneur John Brown.
Le phare est associé à William McGregor Lambert, le fils du premier gardien, qui fut récompensé par le gouvernement du Canada en 1892 pour ses actes de sauvetage et qui reçut la médaille de l'Ordre du service impérial en 1907. Lambert a aménagé l'île Chantry pour l'accueil des visiteurs avec l'un des premiers musées maritimes sur les Grands Lacs.
Eléments caractéristiques
La valeur patrimoniale du phare de l'île Chantry repose sur l'élégance de ses proportions et la simplicité de sa construction en pierre rustiquée. Les éléments architecturaux de cette structure qui méritent d'être notés et qui devraient être préservés comprennent les détails de maçonnerie, le fini blanchi à la chaux (datant de 1871), sa haute forme ronde légèrement conique dont l'encorbellement au sommet forme une galerie et une base pour le lanterneau, le porche à tête ronde et les petites fenêtres étroites à appuis en pierre disposées en quinconce autour de l'édifice,
et le magnifique lanterneau polygonal à douze côtés fabriqué par la compagnie Louis Saulter de Paris. Le lanterneau est un élément important de l'aspect de la structure et il comprend trois rangées de panneaux de verre rectangulaires, des toits en dôme à faîtes segmentés coiffés de ventilateurs en forme de pinacles sphériques et douze têtes de lion en bronze à chaque angle de l'avant-toit. La conservation et l’entretien régulier de cet élément est encouragée.
La lourde charpente du système structural de la tour lui confère sa stabilité latérale, tandis que les parois intérieures et extérieures en découpes de maçonnerie remplies de moellons lui confèrent sa résistance à la compression. La structure devrait faire l'objet d'un examen régulier et des travaux de conservation devraient être entrepris en temps voulu pour préserver l'intégrité des montants de bois, en particulier là où ils sont encastrés dans la maçonnerie. Les réparations devraient respecter l'intégrité de la structure.
Les éléments intérieurs qui méritent d'être préservés comprennent le puits d'escalier en bois du premier étage, l'escalier tournant en bois et en fonte menant au deuxième étage et aux étages supérieurs, l'escalier droit et raide en bois menant aux étages intermédiaires, les sellettes en zinc pour le combustible, les planchers de métal, les supports de plancher, le piédestal pour les instruments d'optique et les appareils de ventilation. Les modifications relatives à l'utilisation permanente de l'édifice devraient être conçues de manière à avoir un impact minimal sur l'ensemble historique.
Bien que le logement du gardien qui est adjacent soit en mauvais état, ces deux structures présentent une image de l'emplacement qui est proche de son aspect d'origine. Il est recommandé de stabiliser le logement pour assurer la préservation de cette structure. L'aménagement des terrains voisins devrait être découragé car il réduirait cet aspect historique.