Tour

Édifice fédéral du patrimoine classé

Parc marin national du Canada Fathom Five, Ontario
Vue générale de la Tour, montrant  les murs blanchis à la chaux, 1990. (© Canadian Coast Guard / Garde côtière canadienne, 1990.)
Vue générale
(© Canadian Coast Guard / Garde côtière canadienne, 1990.)
Adresse : Station du phare - Île-Cove, Parc marin national du Canada Fathom Five, Ontario

Loi habilitante : La Politique du Conseil du Trésor sur la gestion des biens immobiliers
Date de désignation : 1991-11-14
Dates :
  • 1855 à 1859 (Construction)

Événement, Personne, Organisation :
  • John Brown  (Architecte)
  • Canadian Board of Works  (Architecte)
Autre nom(s):
  • Tour de phare de Cove Island  (Autre nom)
  • Station de phare: Tour  (Autre nom)
Ministère gardien Pêches et Océans Canada
Référence du rapport BEEFP 90-216
Numero RBIF : 30471 00

Description du lieu patrimonial

Située sur une île à l’entrée de la baie Georgienne, la Tour de la station de phare de Cove Island est une haute structure de pierre de forme ronde légèrement fuselée qui se termine par un encorbellement légèrement saillant qui forme un balcon de veille et une base pour le lanterneau polygonal à 12 côtés. La tour est très peu ornée, ce qui fait ressortir la qualité de sa construction en pierre rustiquée. Des petites fenêtres étroites parsèment son profil et l’ouverture de la porte est arrondie en son sommet. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.

Valeur patrimoniale

La tour est un édifice fédéral du patrimoine classé en raison de son importance historique, de l’intérêt qu’elle présente sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’elle occupe au sein de son milieu.

Valeur historique
La tour, construite en même temps que les tours dites impériales, est un très beau spécimen associé au thème de l’installation des phares sur les Grands Lacs à partir de 1804. L’ouverture de la péninsule Bruce au peuplement au milieu des années 1850, un accord de libre-échange avec les États-Unis conclu en 1854 et l’ouverture du canal de Sault. Ste. Marie en 1855 ont créé le besoin d’installer des aides à la navigation et conduit à l’implantation de ces phares.

Valeur architecturale
La Tour compte parmi quelques rares spécimens construits en pierre et est un excellent exemple de conception fonctionnelle supérieure qui donne une structure à la fois résistante et stable et agréable sur le plan esthétique. Les matériaux et l’exécution sont de la plus haute qualité et forment un très beau spécimen des ouvrages de l’entrepreneur John Brown et l’un des plus beaux exemples des ouvrages réalisés par le Canadian Board of Works avant la Confédération. La Tour se distingue par l’élégance de ses proportions et la simplicité de sa construction en pierre rustiquée.

Valeur environnementale
À titre de haute structure élégante se dressant à un emplacement pittoresque de la côte, la Tour rehausse la qualité panoramique de la région et son cachet maritime et constitue un point d’intérêt pour la navigation dans les environs immédiats. La Tour de la station de phare de Cove Island est bien située pour être vue par de nombreux plaisanciers car elle se trouve dans le parc marin national du Canada Fathom Five et près du parc national du Canada des Îles-de-la-Baie-Georgienne. Comme principal phare marquant l’entrée de la baie Georgienne, la structure a aussi beaucoup d’importance pour le trafic commercial dans la région. Connu comme repère local, la tour et ses dépendances attirent un vif intérêt et soutien du public.

Sources : Joan Mattie, Four ‘Imperial Towers’ : lighthouses at Lake Huron and Georgian Bay, Bureau d’examen des édifices fédéraux du patrimoine rapport de recherche 90-216; Tour de phare de l’île Cove, Lac Huron, île Griffith, Ontario, Énoncé de valeur patrimoniale 90-216.

Éléments caractéristiques

Les éléments qui définissent le caractère de la Tour devraient être respectés.

La qualité supérieure de sa conception fonctionnelle et de son esthétique ainsi que les matériaux et l’exécution, c’est-à-dire : sa haute forme ronde légèrement fuselée qui se termine par un encorbellement légèrement saillant qui forme un balcon de veille et une base pour le lanterneau; le lanterneau polygonal à 12 côtés, élément important de la structure, qui comprend trois rangées de panneaux de verre rectangulaires, des toits en dôme à faîtes segmentés coiffés de ventilateurs en forme de pinacles sphériques et 12 têtes de lion en bronze à chaque angle de l’avant-toit; la lourde charpente en bois du système structural qui confère à la tour sa stabilité latérale tandis que les parois intérieures et extérieures en découpes de maçonnerie remplies de moellons lui confèrent sa résistance à la compression; les détails de la maçonnerie; les murs blanchis à la chaux; l’ouverture de la porte arrondie et les petites fenêtres étroites, à linteaux de pierre simple, qui parsèment la tour; les éléments intérieurs, dont l’escalier en bois, l’escalier tournant en bois et en fonte et l’escalier droit et raide

La façon dont la Tour, se dressant à son emplacement pittoresque, rehausse le cachet panoramique et maritime de la région et rehausse énormément l’intérêt local pour les plaisanciers qui la croisent dans la région.

Énoncé de valeur patrimoniale

Avis de non-responsabilité - L'énoncé de valeur patrimoniale a été mis en place par le BEÉFP, afin de clarifier l'objet de la désignation d'un bâtiment fédéral du patrimoine et ce qui confère à l'édifice son importance patrimoniale. Il est donc un document de référence clé pour toute personne impliquée dans un projet d'intervention sur des édifices fédéraux du patrimoine et il est utilisé par le BEÉFP lors de ses examens d'intervention.

La tour du phare de l'île Cove a été construite de 1855 à 1859 sous la direction de la Commission des travaux publics de l'Ouest canadien, par l'entrepreneur John Brown. Le phare continue de remplir sa fonction d'origine. Transports Canada est le ministère responsable de la propriété. Consulter le rapport 90-216 du BEEFP.

Raisons de la désignation

Le phare de l'île Cove a été désigné «édifice classé» en raison de son association thématique avec l'ouverture du Lac Huron à la navigation et avec les pointes ouest, pour les qualités esthétiques et fonctionnelles de sa conception de la plus haute qualité et pour son cadre pittoresque et son statut de point d'intérêt.

Faisant partie des «tours impériales », cette tour est associée à l'installation de phares sur les Grands Lacs à partir de 1804. L'ouverture de la péninsule Bruce au peuplement au milieu des années 1850, un accord de libre-échange avec les États-Unis en 1854 et le canal de Sault Ste. Marie en 1855 ont créé un besoin d'aides à la navigation et ont conduit à l'implantation de ces phares. Parmi les plus beaux phares au Canada, ils font partie des quelques-uns qui ont été construits en pierre, le bois, le fer et le béton étant plus courants. D'une excellente conception fonctionnelle, aussi puissante et stable qu'esthétique, la tour emploie des matériaux de la plus haute qualité. La grande qualité d'exécution de cette structure est typique des réalisations de l'entrepreneur John
Brown.

Par la hauteur et l'élégance de sa structure sur un emplacement pittoresque, le phare augmente fortement l'attrait de la navigation de plaisance dans la région.

Eléments caractéristiques

La valeur patrimoniale du phare de l'île Cove repose sur l'élégance de ses proportions et la simplicité de sa construction en pierre rustiquée. Les éléments architecturaux de cette structure qui méritent d'être notés et qui devraient être préservés comprennent les détails de maçonnerie, le fini blanchi à la chaux (datant de 1871), sa haute forme ronde légèrement conique dont l'encorbellement au sommet forme une galerie et une base pour le lanterneau, le porche à tête ronde et les petites fenêtres étroites à appuis en pierre disposées en quinconce autour de l'édifice, et le magnifique lanterneau polygonal à douze côtés fabriqué par la compagnie Louis Saulter de Paris. Élément important contribuant à l'aspect de la structure, le lanterneau comprend trois rangées de l'angle de l'avant-toit. La conservation et l’entretien régulier de cet élément est encouragée.

La lourde charpente du système structural de la tour lui confère sa stabilité latérale, tandis que les parois intérieures et extérieures en découpes de maçonnerie remplies de moellons lui confèrent sa résistance à la compression. La structure devrait faire l'objet d'un examen régulier et des travaux de conservation devraient être entrepris en temps voulu pour préserver l'intégrité des montants de bois, en particulier là où ils sont encastrés dans la maçonnerie. Les réparations devraient respecter l'intégrité de la structure.

Les éléments intérieurs qui méritent d'être préservés comprennent le puits d'escalier en bois du premier étage, l'escalier tournant en bois et en fonte menant au deuxième étage et aux étages supérieurs, l'escalier droit et raide en bois menant aux étages intermédiaires, les sellettes en zinc pour le combustible, les planchers de métal, les supports de plancher, le piédestal pour les instruments d'optique et les appareils de ventilation. Les modifications relatives à l'utilisation permanente de l'édifice devraient être conçues de manière à ce qu’elles aient un impact minimal sur l'ensemble historique.

Les dépendances contribuent au caractère de l'emplacement et devraient être conservées si possible. L'aménagement des terrains voisins devrait être découragé car il réduirait la valeur historique de l'ensemble.