Bâtiment 7

Édifice fédéral du patrimoine classé

Québec, Québec
Vue en angle du Bâtiment 7, montrant la toiture en chape de béton recouverte de pierres lisses posées de façon à créer des bandes horizontales, 1980. (© National Defense Ministry of Canada / Ministère de la Défense Nationale (1980).)
Vue en angle
(© National Defense Ministry of Canada / Ministère de la Défense Nationale (1980).)
Adresse : Lieu historique national du Canada de la Citadelle-de-Québec, Québec, Québec

Loi habilitante : La Politique du Conseil du Trésor sur la gestion des biens immobiliers
Date de désignation : 1993-06-29
Dates :
  • 1842 à 1850 (Construction)

Événement, Personne, Organisation :
  • Ingénieurs royaux  (Architecte)
Autre nom(s):
  • Édifice commémoratif  (Autre nom)
  • Édifice commémoratif, ancienne tonnellerie  (Autre nom)
Ministère gardien Défense nationale
Référence du rapport BEEFP 88-161
Numero RBIF : 05749 00

Description du lieu patrimonial

Le Bâtiment 7, aussi appelé l’Édifice commémoratif, fait partie d’un ensemble de trois bâtiments, avec une chapelle et un atelier, qui se trouvent à proximité du terrain de parade du lieu historique national du Canada de la Citadelle-de-Québec. Ces bâtiments sont liés par un muret de protection qui date du XIXe siècle. Le Bâtiment 7 est un petit bâtiment de maçonnerie rectangulaire d’un étage coiffé d’un toit pyramidal recouvert de pierres. Une rangée de fenêtres perce chacun des quatre murs. La façade principale se distingue par un petit porche moderne. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.

Valeur patrimoniale

Le Bâtiment 7, est un édifice fédéral du patrimoine classé en raison de son importance historique, de l’intérêt qu’il présente sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’il occupe dans son milieu.

Valeur historique
En tant qu’ancienne tonnellerie, le Bâtiment 7 est un des plus beaux exemples d’un bâtiment lié à la phase finale de la construction de la Citadelle. Construit afin de créer un espace consacré à la fabrication des barils de poudre, ce petit bâtiment participait indirectement au système défensif de la forteresse. Rénové et transformé en édifice commémoratif en 1964, le Bâtiment 7 est consacré à la mémoire des membres du Royal 22e Régiment morts au champ de bataille au cours de l’une des trois guerres auxquelles le Régiment a participé. Il est également le lieu de sépulture du Georges Vanier, ancien gouverneur général du Canada. L’Édifice commémoratif a été inauguré par la reine Elizabeth II en 1964.

Valeur architecturale
Le Bâtiment 7 est un très bon spécimen d’un bâtiment militaire défensif construit par les Britanniques au XIXe siècle. Sa valeur est aussi associée à la fonction commémorative qu’il joue dans la Citadelle et qui s’exprime dans son enveloppe moderne. Les murs de maçonnerie solide reflètent la qualité de l’exécution.

Valeur environnementale
En tant qu’élément d’un ensemble de trois bâtiments, le Bâtiment 7 s’harmonise avec le caractère militaire qui prévaut dans la Citadelle. Avec les bâtiments voisins, il règne ici une atmosphère de recueillement, principalement attribuable à la chapelle, et les lieux sont souvent considérés comme sacrés. Situé à côté du terrain de parade, le Bâtiment 7 est connu de vue par les visiteurs; de même, le mémorial régimentaire est bien connu de tous les membres du Royal 22e Régiment qui ont séjourné dans la Citadelle depuis 1964.

Sources: Rhona Godspeed, La Citadelle, Québec, Québec, Rapport de bâtiment no 88-161 du BEEFP; Édifice commémoratif, bâtiment 7, La Citadelle, Québec, Québec, Énoncé de la valeur patrimoniale, 88-161.

Éléments caractéristiques

Les éléments qui caractérisent le Bâtiment 7 devraient être respectés.

Sa conception militaire du XIXe siècle combinée au style moderne du XXe siècle et aux matériaux employés, c’est-à-dire : le petit bâtiment rectangulaire d’un étage coiffé d’un toit pyramidal et aux murs massifs en maçonnerie à assises irrégulières; la toiture en chape de béton recouverte de pierres lisses posées de façon à créer des bandes horizontales; les rangées de petites fenêtres carrées juste sous l’avant-toit; le portique en acier et en verre, pourvu de trois marches, qui mène à l’entrée de l’édifice.

La façon dont le Bâtiment 7, s’harmonise avec le caractère militaire et historique qui imprègne la Citadelle de Québec.

Énoncé de valeur patrimoniale

Avis de non-responsabilité - L'énoncé de valeur patrimoniale a été mis en place par le BEÉFP, afin de clarifier l'objet de la désignation d'un bâtiment fédéral du patrimoine et ce qui confère à l'édifice son importance patrimoniale. Il est donc un document de référence clé pour toute personne impliquée dans un projet d'intervention sur des édifices fédéraux du patrimoine et il est utilisé par le BEÉFP lors de ses examens d'intervention.

L'ancienne Tonnellerie a été construite entre 1842 et 1850, suivant des plans préparés par le Corps des Ingénieurs royaux. En 1964, année du 50e anniversaire du Royal 22e Régiment, ce bâtiment a subi d'importantes modifications, tant à l'extérieur qu'à l'intérieur, pour être transformé en bâtiment commémoratif connu sous le nom de «Mémorial». Cette ancienne Tonnellerie est située immédiatement à l'est de la Chapelle du Royal 22e Régiment, du côté nord du chemin qui entoure le terrain de parade. Elle fait partie de la Citadelle de Québec, un lieu historique national. L'édifice appartient au ministère de la Défense nationale. Voir le rapport 88-161 du BEEFP.

Raisons de la désignation

Le Mémorial a été désigné «édifice classé» en raison de l'importance des faits et personnages historiques auxquels il est associé, ainsi que pour ses qualités architecturales et environnementales.

Comme ancienne Tonnellerie, le bâtiment no 7 est relié à la phase finale de l'édification de la Citadelle (1839-1857); lieu où on construisait les barils de poudre, ce petit bâtiment participait indirectement au système défensif de la forteresse. Comme Mémorial, le bâtiment no 7 rappelle le souvenir des membres du Royal 22e Régiment morts au champ de bataille, au cours de l'une ou l'autre des trois guerres auxquelles le Régiment a participé. Il s'agit également du lieu de sépulture de Georges Vanier, ancien Gouverneur général du Canada; en 1983, la Commission des lieux et monuments historiques du Canada recommandait que ce dernier soit reconnu comme personnage d'importance historique nationale. Enfin, le Mémorial a été inauguré par la reine Elizabeth II en 1964.

Le Mémorial est un bâtiment qui dénote plus le goût du XXe siècle qu'il ne révèle le génie militaire du siècle dernier. Les architectes responsables de la transformation du bâtiment sont tout de même parvenus à marier les matériaux modernes à la maçonnerie de pierre d'origine.

Situés au coeur de la Citadelle, le Mémorial et la Chapelle du Royal 22e Régiment composent un ensemble commémoratif très important. Le Mémorial est connu de tous les membres du régiment qui ont séjourné dans la forteresse depuis 1964.
Éléments caractéristiques

La valeur patrimoniale du Mémorial repose sur deux couches historiques superposées. Comme tonnellerie, on retient la forme générale du bâtiment, la sobriété du traitement architectural et son implantation à proximité de l'ancienne Poudrière. Comme lieu de commémoration, ce sont les modifications à l'enveloppe extérieure et tous éléments reliés à la valeur commémorative du lieu qui définissent la valeur historique du bâtiment.

L'ancienne Tonnellerie était un petit bâtiment d'un étage construit sur un plan rectangulaire et coiffé d'une toiture à quatre versants. Ses murs massifs en maçonnerie à assises irrégulières s'harmonisaient avec ceux de l'ancienne Poudrière (et de son muret de protection), à laquelle elle était étroitement reliée. Ces caractéristiques formelles, qui ont survécu, méritent d'être préservées.

Parmi les éléments reliés à la fonction commémorative du bâtiment, on compte les changements apportés à la forme de la toiture : hauteur et type de construction (une chape de béton recouverte de pierres lisses posées de façon à créer des bandes horizontales), l'exhaussement des murs, les bandes de petites fenêtres carrées sous l'avant-toit et la plaque apposée sur le mur qui fait face à la Chapelle. Ces caractéristiques architecturales font désormais partie intégrante du tissu historique du bâtiment et méritent également d'être respectées. Par contre, le petit portique d'aluminium qui protège l'entrée s'harmonise très mal à la texture historique du cadre bâti; une solution plus compatible devrait être étudiée. Un programme d'entretien continu devrait être mis sur pied pour préserver l'intégrité du bâtiment.

Lors de la transformation de l'ancienne Tonnellerie en Mémorial, dans les années 1960, l'intérieur a entièrement été transformé. Désormais, l'unique pièce de ce bâtiment abrite, entre autres, une collection d'anciens drapeaux du Régiment dont la valeur est inestimable. Il conviendrait de veiller à ce que les installations modernes de chauffage, de ventilation et d'éclairage affectent le moins possible l'intégrité du Mémorial ainsi que la collection qu'il contient.

La relation de l'ancienne Tonnellerie avec l'ancienne Poudrière et son muret de protection était très étroite, tout comme l'est maintenant le lien qui unit la Chapelle et le Mémorial. D'une zone à caractère militaire on est passé à un lieu sacré. Il est néanmoins souhaitable de préserver la relation des bâtiments entre eux, car leur valeur patrimoniale en dépend. Les aménagements paysagers de cet îlot de recueillement devraient s'harmoniser avec le caractère historique qui prévaut dans la Citadelle.