Bâtiment de la nutrition
Édifice fédéral du patrimoine reconnu
Ottawa, Ontario
Vue en angle
(© Department of Agriculture and Agri-Food / Ministère de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire, 1991.)
Adresse :
Lieu historique national de la Ferme-Expérimentale-Centrale, Ottawa, Ontario
Loi habilitante :
La Politique du Conseil du Trésor sur la gestion des biens immobiliers
Date de désignation :
1992-02-28
Dates :
-
1898 à 1899
(Construction)
-
1913 à 1913
(Significative)
-
1924 à 1924
(Significative)
-
1948 à 1948
(Significative)
Événement, Personne, Organisation :
-
Ministère des Travaux publics sous la direction de Thomas Fuller
(Architecte)
Autre nom(s):
-
Ferme expérimentale centrale (bâtiment no 59)
(Autre nom)
Ministère gardien
Agriculture et Agroalimentaire Canada
Référence du rapport BEEFP
91-170
Numero RBIF :
08625 00
Description du lieu patrimonial
Le Bâtiment de la nutrition se trouve sur un terrain aménagé, dans un cadre pastoral à la Ferme expérimentale centrale, à Ottawa. Ce bâtiment en brique en forme de L est coiffé d’un toit en croupe très pentu agrémenté par des lucarnes triangulaires et en appentis, percé de hautes cheminées de maçonnerie. Une corniche ornée de modillons et une frise étroite accentuent les lignes horizontales du bâtiment. Les fenêtres à carreaux multiples reflètent le plan intérieur et contribuent à la composition équilibrée des élévations. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.
Valeur patrimoniale
Le Bâtiment de la nutrition est un édifice fédéral du patrimoine reconnu en raison de son importance historique, de l’intérêt qu’il présente sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’il occupe dans son milieu.
Valeur historique
Le Bâtiment de la nutrition est étroitement associé à l’expansion du réseau des fermes expérimentales au Canada. Conformément au mandat de la Ferme expérimentale centrale (FEC) datant de 1886 et consistant à implanter des nouvelles méthodes d’exploitation agricole rentables au Canada, une Division de la chimie, l’une des quatre divisions initiales, a été créée. Tous les laboratoires expérimentaux au service des divisions de la Ferme ont été intégrés au laboratoire de chimie (plus tard appelé laboratoire de nutrition des animaux) à son achèvement en 1899. Le bâtiment est aussi étroitement associé à Frank T. Strutt, chimiste fédéral de 1886 à 1932, qui a reçu un prix de l’American Society of Agronomy en 1929.
Valeur architecturale
La valeur du Bâtiment de la nutrition découle de sa bonne conception esthétique. Le bâtiment est un exemple bien préservé du type de bâtiment solide et fonctionnel caractéristique des 30 premières années de l’histoire de la FEC. Le plan intérieur a été modifié selon l’évolution des besoins, mais demeure fidèle au plan et aux voies de circulation d’origine. La qualité de l’exécution et des matériaux se voit dans la maçonnerie et les boiseries, comme la corniche ornée de modillons et la frise étroite.
Valeur environnementale
Le Bâtiment de la nutrition renforce le caractère de jardin pittoresque du cadre pastoral où il est situé à la Ferme expérimentale centrale.
Sources: Ferme expérimentale centrale, Ottawa (Ontario), Bureau d’examen des édifices fédéraux du patrimoine, rapport de recherche, rapport 91-170; Bâtiment de la nutrition, bâtiment 59, Ferme expérimentale centrale, Ottawa (Ontario), Énoncé de la valeur patrimoniale, 91-170.
Éléments caractéristiques
Les éléments suivants, qui définissent le caractère du Bâtiment de la nutrition, devraient être respectés.
Sa bonne conception esthétique, sa bonne fonctionnalité et la qualité des matériaux et de
l’exécution, c’est-à-dire : la volumétrie en forme de L, soit un bâtiment rectangulaire avec un ajout de plain-pied en brique et un ajout à charpente; le toit en croupe très pentu avec des lucarnes triangulaires et en appentis et de hautes cheminées de maçonnerie; la corniche ornée de modillons et la frise étroite; l’entrée principale du côté ouest qui est définie par un arc semi-circulaire en maçonnerie et complétée par un escalier extérieur et l’entrée secondaire du côté sud; les murs en brique rouge lisse reposant sur un sous-sol bien défini en pierre calcaire à l’aspect brut et les éléments en bois, comme les portes et les fenêtres; l’agencement des fenêtres à carreaux multiples qui reflète le plan intérieur et contribue à la composition équilibrée des élévations; la disposition intérieure et les voies de circulation qui demeurent.
La façon dont le Bâtiment de la nutrition renforce le caractère de jardin pittoresque du cadre pastoral où il est situé à la Ferme expérimentale centrale (FEC), c’est-à-dire : son échelle, son volume, la ligne du toit et les matériaux employés, qui s’harmonisent avec le cadre pastoral, semi-rural, de ce secteur de la FEC.
Énoncé de valeur patrimoniale
Avis de non-responsabilité -
L'énoncé de valeur patrimoniale a été mis en place par le BEÉFP, afin de clarifier l'objet de la désignation d'un bâtiment fédéral du patrimoine et ce qui confère à l'édifice son importance patrimoniale. Il est donc un document de référence clé pour toute personne impliquée dans un projet d'intervention sur des édifices fédéraux du patrimoine et il est utilisé par le BEÉFP lors de ses examens d'intervention.
L'Édifice de la nutrition a été construit en 1898-1899 pour servir de laboratoire de chimie. Les plans ont été tracés par le personnel du Bureau de l'Architecte en chef du ministère des Travaux publics, sous la direction de Thomas Fuller. Le bâtiment était à l'origine une simple structure rectangulaire. En 1913, une grande aile a été ajoutée du côté est du bâtiment. En 1924, une autre grande aile a été construite du côté nord du bâtiment initial, créant une structure en forme de L. Un ajout en brique d'un étage a été construit aux environs de 1948, et un autre ajout d'un étage a été construit dans les années 1950. Agriculture Canada est propriétaire du bâtiment. Voir le rapport 91-170 du BEEFP.
Raisons de la désignation
L'Édifice de la nutrition a été désigné « édifice reconnu » en raison de ses associations historiques, ainsi que pour son importance architecturale et environnementale.
L'Édifice de la nutrition est étroitement associé à l'expansion du réseau des fermes expérimentales au Canada. Conformément à son mandat consistant à implanter de nouvelles méthodes d'exploitation agricole rentables au Canada, une Division de la chimie, l'une des quatre divisions initiales, a été mise sur pied en 1886. Tous les laboratoires expérimentaux au service des diverses divisions de la ferme ont été intégrés au laboratoire de chimie (plus tard appelé laboratoire de nutrition des animaux), à son achèvement en 1899.
Le bâtiment est étroitement lié à Frank T. Shutt, chimiste fédéral de 1886 à 1932, qui a reçu un prix de l'American Society of Agronomy en 1929.
L'Édifice de la nutrition est un spécimen bien préservé du type de bâtiment solide et fonctionnel caractéristique des trente premières années de l'histoire de la FEC. Les terrains du bâtiment ont été aménagés de façon « pittoresque », un style populaire à la fin du XIXe siècle. Le bâtiment s'intègre bien au paysage naturel et au cadre champêtre, semi-rural de cette partie de la FEC.
Éléments caractéristiques
La valeur patrimoniale de l'édifice de la nutrition réside dans sa volumétrie, ses proportions, ses détails architecturaux et les matériaux de la structure construite en 1898-1899 ainsi que ceux des ajouts de 1913, 1924 et 1948. Elle découle aussi des rapports entre le bâtiment et son cadre environnant.
Le bâtiment est composé essentiellement d'une structure rectangulaire en brique rouge lisse reposant sur un étage en sous-sol bien défini, en pierre calcaire à l'aspect brut; cette structure est surmontée d'un toit en croupe à pente raide. Bien que les nombreux ajouts aient plus que triplé les dimensions du bâtiment original, ils ont été conçus de manière à s'intégrer au caractère initial de l'extérieur.
Le toit est agrémenté de lucarnes triangulaires et en appentis, et par des cheminées proéminentes en maçonnerie. Une corniche ornée de modillons et une frise étroite accentuent les lignes horizontales du bâtiment. L'entrée principale ouest est définie par un arc semi-circulaire en maçonnerie et elle comporte des marches extérieures. Une entrée secondaire se trouve sur l'élévation sud. Des fenêtres à multiples carreaux correspondent à la disposition intérieure et contribuent à la composition équilibrée des élévations. Dans l'éventualité d'une modification de l'utilisation du bâtiment, il faudrait essayer de conserver la configuration actuelle des ouvertures et des accès.
Il faudrait prendre soin de préserver les finitions extérieures. La maçonnerie devrait être inspectée régulièrement. Les grands travaux d'entretien devraient être effectués par des restaurateurs compétents, au moyen de matériaux appropriés et de bonnes techniques de réparation et de rejointoiement. Un nettoyage ne devrait être effectué qu'à des fins de conservation et de la manière la moins abrasive possible. Les éléments de bois devraient être réparés plutôt que remplacés, et repeints régulièrement. Une analyse des finitions originales pourrait permettre de déterminer l'agencement de couleur initial. Les portes d'origine devraient être préservées et réparées au besoin. Le rétablissement des fenêtres en bois à plusieurs carreaux, inspirées de la conception originale, rehausserait grandement les qualités esthétiques du bâtiment.
Bien que l'espace intérieur ait été réaménagé maintes fois en réponse aux exigences et besoins changeants, il conviendrait d'identifier tout élément qui subsiste de la disposition intérieure et des circulations, afin de les intégrer à une remise en état des lieux. Il serait souhaitable de créer une certaine continuité entre l'extérieur et l'intérieur sur le plan de la qualité des finitions.
Le paysage autour du bâtiment qui subsiste de l'aménagement original est caractéristique du style pittoresque. Il ne faudrait ménager aucun effort pour maintenir les rapports entre le bâtiment et son emplacement, en conservant la voie d'accès circulaire et le plan de plantation. L'intégration de tout nouvel élément devrait respecter l'aménagement original.