Phare de Triple Islands
Phare patrimonial
Skeena-Queen Charlotte A, Colombie-Britannique
Photographie historique
© Library and Archives Canada, Department of Transport | Bibliothèque et Archives Canada, Ministère des Transports, e008128980
Adresse :
Triple Islands, Skeena-Queen Charlotte A, Colombie-Britannique
Loi habilitante :
Loi sur la protection des phares patrimoniaux (L.C. 2008, ch 16)
Date de désignation :
2015-02-12
Dates :
-
1920 à 1920
(Construction)
-
1913 à 1913
(Établissement)
Événement, Personne, Organisation :
-
Colonel William P. Anderson
(Architecte)
Description du lieu patrimonial
Le phare de Triple Islands est une tour de forme octogonale en béton armé mesurant 23 mètres (76 pieds) de haut. Il est attaché à l’un des coins d’un bâtiment carré de trois étages en béton armé qui sert de résidence au gardien et abrite de l’équipement. Le phare est situé sur la partie nord-ouest d’un groupe de trois îlots connus sous le nom de Triple Islands à l’entrée ouest du passage Brown. Il fut construit en 1920 pour guider le trafic maritime circulant entre le passage de l’Intérieur et l’Alaska ainsi que les navires océaniques se rendant à Prince Rupert ou qui en reviennent. Sur le site, un bâtiment connexe contribue au caractère patrimonial du phare : (1) la remise construite en 1920.
Valeur patrimoniale
Le phare de Triple Islands est un phare patrimonial en raison de ses valeurs historiques, architecturales et communautaires.
Valeurs historiques
Le phare de Triple Islands est un excellent exemple des améliorations apportées au réseau d’aides à la navigation le long de la côte de la Colombie-Britannique. La construction du phare a posé un défi particulier en raison des conditions difficiles que représente la nature rocheuse et exposée de l’endroit, ce qui a entraîné des pertes de milliers de dollars en matériaux. La construction est reconnue à l’échelle nationale comme étant l’un des projets de construction les plus dangereux de l’histoire maritime du Canada, d’où sa désignation comme lieu historique national. Le phare est également associé à l’histoire des épaves de la côte ouest de la Colombie-Britannique, y compris l’épave du SS Prince Albert.
Le phare de Triple Islands est un excellent exemple du développement socioéconomique de la région. Comme on aspirait à faire de Prince Rupert une porte d’entrée vers l’Asie, le phare a contribué à convertir la ville en un port international d’envergure. Toute la collectivité maritime, qui englobe bateaux de pêche, navires de transport commerciaux, paquebots de croisière et embarcations de plaisance, dépend du phare de Triple Islands pour traverser de façon sûre le dangereux passage Brown et le non moins périlleux détroit d’Hécate.
Valeurs architecturales
Le phare de Triple Islands est un excellent exemple de phare en béton armé de forme octogonale. Le phare est de conception simple, équilibrée et classique, et ses caractéristiques sont plus élaborées que celles des tours en béton construites avant celle-ci. Comme sa conception et sa construction ont été adaptées à son environnement particulier, aucun autre phare au Canada ne se compare directement au phare de l’île Triple. Il s’agit d’un site unique d’une grande intégrité caractérisé par des éléments et des proportions classiques.
Le phare de Triple Islands est un exploit d’ingénierie en matière de conception de phares au Canada. Solidement ancré à la roche sous sa fondation, le phare de Triple Islands est une réalisation technique étonnante qui a résisté à des conditions climatiques rigoureuses, à de forts vents et à de puissantes ondes de marée.
Valeurs communautaires
Le phare de Triple Islands établit le caractère maritime de la région. L’environnement naturel dans lequel baigne le phare est une caractéristique notable de l’ensemble et représente un aspect important de son histoire maritime. Le phare évoque l’image populaire d’une solide forteresse résistant aux tempêtes les plus redoutables.
Le phare de Triple Islands est un symbole pour les collectivités maritimes de Prince Rupert et de Haida Gwaii. Il est hautement valorisé par ces collectivités régionales et par celle de l’ensemble de la côte. Surnommé « le Rocher » ou « Petit Alcatraz » par les gens de la région, le phare de Triple Islands est un repère bien connu pour les capitaines, les équipages et les passagers des navires et des aéronefs.
Bâtiments connexes
Un bâtiment connexe, énuméré à la section 1, contribue au caractère patrimonial du phare.
Éléments caractéristiques
Les éléments caractéristiques du phare de Triple Islands devant être respectés comprennent :
— l’emplacement du phare sur un terrain rocheux et accidenté à l’entrée ouest du passage Brown;
— la forme, la hauteur, le profil et les proportions équilibrées d’origine;
— la structure à trois étages à laquelle le phare se rattache et qui sert de résidence au gardien et abrite de l’équipement;
— la base carrée et la tour octogonale en béton armé;
— la lanterne en fer à douze faces;
— la galerie en béton avec une balustrade circulaire en métal ceinturant la lanterne;
— les consoles décoratives de la corniche du toit soutenant la plateforme sur laquelle repose la lanterne;
— la colonne et l’escalier intérieurs en bois franc;
— le revêtement de la tour en bardeaux peints;
— la plateforme évasée supportant la lanterne;
— la disposition des portes et des fenêtres;
— l’agencement extérieur traditionnel de couleurs rouge et blanc, soit le blanc pour la tour et la résidence du gardien et rouge pour la lanterne et son toit ainsi que le garde-corps de la galerie; et,
— son emplacement bien en vue par rapport à l’eau et au paysage.
Les éléments caractéristiques des bâtiments connexes devant être respectés comprennent :
— la forme et la proportion d’origine;
— l’agencement de couleurs traditionnel, soit blanc pour les murs et rouge pour le toit et les garnitures;
— leurs liens avec le phare dans le contexte du lieu.