Phare de Fisgard
Phare patrimonial
Colwood, Colombie-Britannique
Plan en contre-plongée
© Parks Canada Agency | Agence Parcs Canada
Adresse :
603, chemin Fort Rodd Hill, Fort Rodd Hill, Colwood, Colombie-Britannique
Loi habilitante :
Loi sur la protection des phares patrimoniaux (L.C. 2008, ch 16)
Date de désignation :
2013-05-23
Dates :
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1859 à 1860
(Construction)
Événement, Personne, Organisation :
-
Joseph Pemberton et John Wright
(Architecte)
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John Wright et John J. Cochrane
(Constructeur)
Autre nom(s):
-
Phare de Fisgard
(Nom de la désignation)
Description du lieu patrimonial
Le phare de Fisgard comprend une tour conique de 56 pieds (17 m) de hauteur surmontée d’une lanterne à plusieurs facettes et joint à une habitation rectangulaire de deux étages coiffée d’un toit à pignon. Construit en 1859-1860 pour signaler l’entrée du port d’Esquimalt, il fut mis en service le 16 novembre 1860 et automatisé en 1928. Il a été continuellement en opération jusqu’en 1957, date où un incendie a temporairement mis fin à son utilisation comme aide à la navigation. Il est situé sur la petite île de Fisgard, au sud de l’île de Vancouver, du côté ouest de l’entrée du port d’Esquimalt, juste au nord du détroit de Juan de Fuca en Colombie-Britannique.
Le site comprend deux bâtiments connexes qui contribuent au caractère patrimonial du phare : (1) une réplique d’un hangar à bateau construit en 1978; et, (2) une réplique d’une remise construite dans les années 1960.
Valeur patrimoniale
Le phare de Fisgard est un phare patrimonial en raison de ses valeurs historiques, architecturales et communautaires.
Valeurs historiques
Construit 11 ans avant l’entrée de la Colombie-Britannique dans la Confédération, le phare de Fisgard est le premier et le plus ancien sur la côte ouest. Il est représentatif du thème de l’expansion du système d’aide à la navigation au Canada, plus précisément à l’établissement d’un système d’aide à la navigation permanente sur la côte de la Colombie-Britannique. Il a contribué à la sécurité du transport maritime dans le détroit de Juan de Fuca durant les débuts du développement de l’île de Vancouver et de la Colombie-Britannique. Construit pour signaler l’entrée du port d’Esquimalt, il est un important symbole de souveraineté : d’abord britannique, puis coloniale et enfin canadienne.
Le phare de Fisgard a exercé une certaine influence dans le développement des villes d’Esquimalt et de Victoria suite à la ruée vers l’or du fleuve Fraser en 1858 qui a suscité une augmentation considérable du trafic maritime. La construction du phare a permis d’assurer la sécurité du transport maritime dans cette zone étroite formée d’affleurement rocheux et a ainsi encouragé le commerce et le peuplement. Puisque le phare de Fisgard est associé à la fréquentation périodique du port d’Esquimalt par des navires, d’abord de la Marine royale et par la suite de la Marine canadienne, il a certainement joué un rôle important dans la vie des marins de la base navale d’Esquimalt.
Valeurs architecturales
Le phare de Fisgard se distingue par sa silhouette effilée, ses lignes élégantes, son profil conique et arrondi, sa plate-forme en saillie et ses proportions subtiles. L’habitation intégrée à la tour la rehausse et l’ensemble dénote une conception proportionnée. L’influence néo-gothique se remarque dans les fenêtres à arc ogival et dans l’encorbellement en briques sous la plate-forme de la lanterne.
Le phare de Fisgard se démarque par ses matériaux de construction et ses détails de finition d’une haute qualité d’exécution. La tour et son habitation sont des constructions en briques aux finis simples, l’habitation étant peinte tandis que le phare a été peint puis recouvert de stuc pour faciliter l’entretien. La base et la plateforme soutenant la lanterne sont en granit. L’utilisation de briques et de granit témoigne aussi d’un souci initial de durabilité et de protection contre les incendies. L’agencement intérieur de la tour comprend un remarquable escalier en fonte d’une grande beauté, partiellement attribuable à son motif géométrique ouvert.
Valeurs communautaires
Le caractère proéminent du phare de Fisgard provient de son cadre sur un affleurement rocheux à l’entrée du port d’Esquimalt. Avec son profil élevé, conique et blanc, contrastant avec son habitation de couleur rouge, il domine le paysage maritime immédiat. Le phare et son habitation intégrée sont le fondement du caractère actuel du site.
Le phare de Fisgard et son emplacement est un symbole familier très fréquenté et fort apprécié des gens de la région de Victoria et des touristes. Il est aussi le point repère de navigation le plus visible pour les bateaux qui franchissent le détroit voisin de Juan de Fuca et qui se dirigent vers le port d’Esquimalt, et il est donc bien connu par les navires étrangers.
Bâtiments connexes
Deux bâtiments connexes, énumérés ci-haut, contribuent au caractère patrimonial du phare.
Éléments caractéristiques
Les éléments caractéristiques du phare de Fisgard devant être respectés comprennent :
— son emplacement sur un affleurement rocheux sur la petite île de Fisgard à l’entrée du port d'Esquimalt;
— sa structure, sa hauteur, son profil et ses proportions d’origine caractérisés par sa tour cylindrique jointe à une habitation rectangulaire;
— sa tour conique en brique recouverte de stuc;
— sa plate-forme en saillie;
— l’encorbellement de brique sous la plate-forme;
— sa lanterne en verre et métal à plusieurs facettes et surmontée d’une girouette en métal et en forme de flèche;
— ses fenêtres en ogive d’inspiration gothique ;
— la répartition de l’espace intérieur de la tour et les liens physiques et fonctionnels avec la résidence;
— l’escalier en fonte avec son motif géométrique;
— les ornements intérieurs de style néo-gothique du phare, et notamment la disposition géométrique ouverte de la cage d’escalier ;
— l’habitation rectangulaire attenante de deux étages en brique et coiffée d’un toit à pignon;
— la cheminée de l’habitation avec son capuchon arrondi;
— les fenêtres du rez-de-chaussée de l’habitation de style néo-gothique et ses volets étanches;
— l’agencement extérieur traditionnel de couleurs rouge et blanc, soit le blanc pour la tour, la porte et les fenêtres de l’habitation et le rouge pour le revêtement de l’habitation, ainsi que la lanterne en fonte;
— sa proéminence visuelle par rapport à l’eau et au paysage.
Les éléments caractéristiques du bâtiment connexe devant être respectés comprennent :
— leurs formes, profils et proportions respectifs d’origine;
— leurs rapports contextuels avec le phare en tant qu’éléments d’une station de phare historique.