Phare de Green Island
Phare patrimonial
Skeena-Queen Charlotte A, Colombie-Britannique
Vue aérienne
(© Kraig Anderson - lighthousefriends.com)
Adresse :
Green Island, Skeena-Queen Charlotte A, Colombie-Britannique
Loi habilitante :
Loi sur la protection des phares patrimoniaux (L.C. 2008, ch 16)
Date de désignation :
2015-05-29
Dates :
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1956 à 1956
(Construction)
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1906 à 1906
(Établissement)
Autre nom(s):
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Phare de Green Island
(Nom de la désignation)
Description du lieu patrimonial
Le phare de Green Island est une tour octogonale effilée en béton armé de 10,5 mètres (35 pieds) de hauteur et surmontée d’une lanterne octogonale. Le phare est situé sur l’île Green dans le détroit de Chatham, environ 40 kilomètres au nord-ouest de Prince Rupert, en Colombie-Britannique. C’est le phare le plus septentrional de la province. Il a été construit en 1956 en remplacement du premier phare érigé en 1906.
Sept bâtiments connexes contribuent au caractère patrimonial du phare : (1) la remise/atelier datant de 1945; (2) le hangar à tracteur construit en 1945; (3) le garage de remisage construit en 1945; (4) la résidence de trois chambres (gardien supérieur) construite en 1960; (5) la résidence de deux chambres (gardien subalterne) construite en 1960; (6) le bâtiment du treuil; (7) la salle des machines construite en 2000.
Valeur patrimoniale
Valeur patrimoniale
Le phare de Green Island est un phare patrimonial en raison de ses valeurs historiques, architecturales et communautaires.
Valeurs historiques
Le phare de Green Island est un bel exemple de la mise en place et de l’expansion des aides à la navigation en Colombie-Britannique. La ruée vers l’or de 1897 a entraîné une augmentation de la circulation maritime dans la région. En 1906, l’établissement de la station de phare de Green Island fait suite à de nombreux naufrages, dont ceux du vapeur Mexico et du charbonnier Bristol. La station de phare est aussi associée à la construction du chemin de fer Grand Trunk Pacific. Avec le chemin de fer, la station de phare permet l’aménagement d’une vaste zone de ressources dans le nord-ouest de la Colombie-Britannique et une voie de sortie vers l’Asie de l’Est.
Le phare de Green Island est un très bel exemple du développement socioéconomique de la région. En tant qu’aide à la navigation pour les navires en route vers la passe Portland, l’Alaska et l’Asie de l’Est, le phare actuel et celui qu’il a remplacé ont appuyé les industries des conserveries, du bois d’œuvre et des mines.
Valeurs architecturales
Le phare de Green Island est un excellent exemple de phare octogonal effilé en béton armé du milieu du XXe siècle. Le phare est de conception fonctionnelle simple qui s’exprime agréablement par la simplicité de son ornementation et ses bonnes proportions. Sa forme rappelle la division tripartite d’inspiration classique formée de la base, du fût et du chapiteau. Le site général de la station est particulièrement saisissant en raison de la relation entre le phare et le groupe impressionnant de bâtiments annexes.
Le phare de Green Island présente de très bons éléments caractéristiques communs à nombre de phares octogonaux en béton au Canada. Sa base évasée offre stabilité à la structure et à la lanterne, et lui permet de résister aux vents les plus violents. Les structures en béton comme celle-ci nécessitent peu d’entretien et ne coûtent pas cher à construire. La reprise continuelle de cette forme de phare jusqu’à la fin des années 1960 témoigne du succès remporté par ce modèle.
Valeurs communautaires
Le phare de Green Island établit le caractère maritime de cette région de la côte du Pacifique. Il se dresse bien en vue sur une île isolée, peu fertile et balayée par les vents. Situé à seulement cinq kilomètres de la frontière avec l’Alaska, c’est le premier repère d’importance que voient les navigateurs en entrant dans les eaux canadiennes. Les couleurs rouges et blanc du phare indiquent effectivement que les navires sont maintenant au Canada.
Le phare de Green Island revêt une grande importance aux yeux de la communauté maritime du Pacifique. Comme il est très isolé, le phare de Green Island n’est associé à aucune municipalité ou communauté, mais il constitue un repère familier pour un grand nombre de marins naviguant dans les eaux internationales. Il joue toujours un rôle important pour renforcer la souveraineté canadienne et établir une présence humaine sur le littoral éloigné.
Bâtiments connexes
Sept bâtiments connexes, énumérés à la section 1, contribuent au caractère patrimonial du phare.
Éléments caractéristiques
Les éléments caractéristiques du phare de Green Island devant être respectés sont les suivants :
— son emplacement sur la rocheuse île Green dans le détroit de Chatham;
— sa structure, sa hauteur, son profil et ses proportions équilibrées d’origine, caractérisés par le style des tours octogonales effilées en béton armé;
— sa lanterne octogonale en fer;
— sa plateforme extérieure entourée d’un garde corps en métal;
— sa tour simple avec ornement minimaliste;
— la surface lisse du béton et la corniche évasée;
— ses linteaux sans fioritures au-dessus des trois fenêtres alignées à la verticale;
— son unique porte d’entrée;
— ses couleurs extérieures traditionnelles, soit le blanc pour la tour et le rouge pour la lanterne;
— son importance visuelle par rapport à l’eau et au paysage.
Les éléments caractéristiques des bâtiments connexes devant être respectés sont les suivants :
— leurs formes, leurs profils et leurs proportions respectifs d’origine;
— les couleurs extérieures traditionnelles rouge et blanc;
— leurs rapports contextuels avec le phare en tant qu’éléments d’une station de phare historique.