Phare de Dryad Point
Phare patrimonial
Central Coast, Colombie-Britannique
Vue générale
(© Kraig Anderson - lighthousefriends.com)
Adresse :
île Campbell, Central Coast, Colombie-Britannique
Loi habilitante :
Loi sur la protection des phares patrimoniaux (L.C. 2008, ch 16)
Date de désignation :
2015-05-29
Dates :
-
1919 à 1919
(Construction)
-
1899 à 1899
(Établissement)
Autre nom(s):
-
Phare de Turn Point
(Autre nom)
Description du lieu patrimonial
Le phare de Dryad Point est une tour carrée et effilée en béton armé mesurant 7,3 mètres (24 pieds) de hauteur. Construite en 1919, elle remplace le phare et la résidence combinés d’origine. Le phare se trouve sur la pointe Dryad à l’extrémité nord-est de l’île Campbell, à trois kilomètres du village de Bella Bella.
Dix bâtiments connexes contribuent au caractère patrimonial du phare : (1) le logement de quatre chambres (gardien supérieur) construit en 1962; (2) le logement de trois chambres (gardien subalterne) construit en 1981; (3) l’entrepôt no. 1 construit en 1978; (4) le bâtiment des machines construit en 1975; (5) l’entrepôt de combustibles construit en 2004; (6) la remise de l’équipement satellitaire; (7) la remise de l’équipement solaire; (8) la remise des appareils de surveillance sismique; (9) la serre du gardien principal; (10) la serre de l’adjoint au gardien.
Valeur patrimoniale
Le phare de Dryad Point est un phare patrimonial en raison de ses valeurs historiques, architecturales et communautaires.
Valeurs historiques
Le phare de Dryad Point est un bel exemple de l’expansion du réseau d’aides à la navigation sur la côte de la Colombie-Britannique. C’est à la fois un phare côtier et un phare d’alignement qui marque l’entrée nord du passage Main et du chenal Seaforth et qui guide les marins dans les méandres et les écueils potentiellement dangereux. Le phare de Dryad Point permet aussi une très bonne évocation de la vie du gardien de phare. En effet, le phare est gardé depuis l’établissement de la station en 1899. L’un des premiers gardiens a été le capitaine Carpenter, un leader important de la Première Nation Heiltsuk (anciennement Bella Bella).
Le phare de Dryad Point rendait les opérations maritimes plus sécuritaires sur la côte nord de la Colombie-Britannique, notamment après la ruée vers l’or Klondike de 1898. Il appuyait le développement économique des villages avoisinants en guidant les marins en toute sécurité à la jonction du chenal Seaforth et du passage Lama.
Valeurs architecturales
Le phare de Dryad Point est un très bel exemple de tour carrée et effilée en béton armé. Ce modèle simple, mais distinctif et bien proportionné se retrouve souvent sur les quais et les brise-lames.
Le phare de Dryad Point témoigne de l’expérimentation du ministère de la Marine et des Pêcheries avec le béton armé, qui promettait la construction de structures solides, durables et peu coûteuses, capables de supporter les nouveaux feux dioptriques installés dans les phares du Canada au tournant du XXe siècle. Le phare a en effet résisté à un siècle d’exposition aux rigueurs climatiques, ce qui témoigne de la qualité de ses matériaux, de son exécution et de son entretien.
Valeurs communautaires
Situés au bord de l’eau et entourés de gazon, de potagers, de feuillus et de conifères, le phare de Dryad Point et ses bâtiments connexes établissent le caractère maritime de la région. C’est une station de phare autonome sertie dans un décor fabuleux.
Son emplacement privilégié sur la route de plusieurs traversiers et navires de croisière font de ce phare un repère pittoresque pour les plaisanciers, les touristes, les pêcheurs et les artistes qui fréquentent la région. En saison, la région est souvent fréquentée par les kayakistes, les plaisanciers et les touristes qui découvrent Bella Bella.
Bâtiments connexes
Dix bâtiments connexes, énumérés à la section 1, contribuent au caractère patrimonial du phare.
Éléments caractéristiques
Les éléments caractéristiques du phare de la pointe Dryad devant être respectés sont les suivants :
— son emplacement à l’extrémité nord de l’île Campbell;
— sa structure, sa hauteur, son profil et ses proportions équilibrées d’origine, caractérisés par le modèle de phare effilé à base carré en béton armé;
— sa corniche évasée soutenant une plateforme carrée avec garde-corps en métal;
— sa lanterne octogonale en fer coiffée d’un toit conique;
— sa base carrée en béton et l’escalier menant à la porte;
— l’entrée dominant la base percée dans le fût de la tour;
— les deux fenêtres verticales face à la mer et sur l’un des côtés;
— les garnitures simples en saillie et les frontons creux sur toutes les ouvertures;
— son aménagement intérieur composé d’une seule pièce avec un escalier en acier menant à une petite trappe pour accéder à la lanterne, ainsi que la porte basse qui relie la salle du feu à la plateforme extérieure;
— ses couleurs traditionnelles, soit le blanc pour la tour et le rouge pour la lanterne;
— son importance visuelle par rapport à l’eau et au paysage.
Les éléments caractéristiques des bâtiments connexes devant être respectés sont les suivants :
— leurs formes, leurs profils et leurs proportions respectifs d’origine;
— leurs couleurs extérieures traditionnelles rouge et blanc (le cas échéant);
— leurs rapports contextuels avec le phare en tant qu’éléments d’une station de phare historique.