Phare de la Pointe Mitis
Phare patrimonial
Métis-sur-Mer, Québec
Photographie historique
© Bibliothèque et Archives Canada | Library and Archives Canada, LAC PA164438.
Adresse :
Métis-sur-Mer, Québec
Loi habilitante :
Loi sur la protection des phares patrimoniaux (L.C. 2008, ch 16)
Date de désignation :
2016-06-14
Dates :
-
1909 à 1909
(Construction)
-
1874 à 1874
(Établissement)
Événement, Personne, Organisation :
-
Steel Concrete Company of Montreal
(Constructeur)
Autre nom(s):
-
Phare de Mitis
(Autre nom)
Description du lieu patrimonial
Le phare de la Pointe Mitis est une grande tour hexagonale de 25 mètres (82 pieds) de hauteur en béton armé surmontée d’une lanterne cylindrique en fer et soutenue à la base par des contreforts en béton. Il est situé sur la rive du fleuve Saint-Laurent, à Métis-sur-Mer, sur une pointe de terre de faible élévation entourée de rochers. La structure actuelle constitue le deuxième phare à avoir été construit sur le site.
Le site comprend trois bâtiments connexes qui contribuent au caractère patrimonial du phare : (1) la résidence du gardien de phare construite vers 1911-1912, (2) le garage/remise construit vers 1911-1912, et (3) le bâtiment abritant la corne de brume
construit vers 1917-1918.
Valeur patrimoniale
Le phare de la Pointe Mitis est un phare patrimonial en raison de ses valeurs historiques, architecturales et
communautaires.
Valeurs historiques
Le phare de la Pointe Mitis est un excellent exemple de la campagne amorcée par le gouvernement d’après la Confédération pour améliorer la sécurité du commerce maritime par la construction d’aides à la navigation. Il est également représentatif d’un programme de modernisation entrepris par le gouvernement après 1905. Ce programme ambitieux avait plusieurs objectifs, notamment celui d’améliorer les communications internes ainsi que d’encourager la colonisation et l’échange de marchandises avec le marché national nouvellement créé. Au cours du XIXe siècle, nombre de naufrages se sont succédé à la pointe Mitis, ce qui a démontré les dangers de la navigation le long de ce segment de côte.
Le phare de la Pointe Mitis est un très bon exemple du développement socioéconomique de la communauté de Métis-sur-Mer. Le premier phare aménagé sur la pointe Mitis en 1874 guidait la navigation des navires à vapeur, et l’arrivée en 1876 du chemin de fer Intercolonial a joué un rôle majeur dans l’établissement de la région comme l’un des principaux lieux de villégiature le long du cours inférieur du fleuve Saint-Laurent. Au début du XXe siècle, Métis-sur-Mer était une destination touristique recherchée, ce qui en faisait une localité prospère. Le phare de la Pointe Mitis, précieuse aide à la navigation sur le fleuve Saint-Laurent, desservait une vaste communauté de navires en contribuant au cabotage, à la navigation transatlantique et au transport de passagers, de courrier et de marchandises.
Valeurs architecturales
Le phare de la Pointe Mitis est un excellent et distinctif exemple d’une grande tour en béton armé. Sa forme hexagonale est relativement unique, présentant une esthétique à la fois simple et excellente. Une couche de béton, appliquée en 1923 et 1924, a renforcé et transformé sa forme cylindrique d’origine en lui conférant une attrayante forme hexagonale avec des contreforts robustes.
Le phare de la Pointe Mitis constitue l’un des premiers exemples de tour en béton armé au Canada. Il a été construit peu de temps après le ministère de la Marine et des Pêcheries a adopté le béton armé pour la construction de phares. Le béton armé était un matériau répandu dans la construction des phares entre 1906 et le milieu du XXe siècle parce qu’il était à la fois accessible et durable et qu’il pouvait être utilisé dans les conceptions simples et fonctionnelles. Son état actuel témoigne de la grande qualité des matériaux et du savoir-faire employés dans la construction.
Valeurs communautaires
Le phare de la Pointe Mitis est le fondement du caractère pittoresque de son paysage côtier balnéaire. La tour se dresse sur une pointe de terre entourée de rochers qui deviennent submergés à marée haute. Parfaitement visible des bateaux qui circulent sur le Saint-Laurent, il peut également être aperçu de la route côtière. La station de phare rehausse le charme balnéaire de la région.
La collectivité locale accorde une grande valeur au phare de la Pointe Mitis. Le phare est la construction la plus renommée de la région de Métis-sur-Mer, et son emplacement et sa fonction en font un repère naturel et une attraction touristique très prisée. Les marins accordent aussi une grande importance au phare qui est essentiel à leur navigation en toute sécurité dans cette partie du fleuve Saint-Laurent.
Bâtiments connexes
Trois bâtiments connexes, énumérés à la section 1, contribuent au caractère patrimonial du phare.
Éléments caractéristiques
Les éléments caractéristiques suivants du phare de la Pointe Mitis devraient être préservés :
— son emplacement sur la rive du fleuve Saint-Laurent à Métis-sur-Mer sur une pointe de terre de faible élévation entourée de rochers;
— sa forme, sa hauteur et son profil d’origine ainsi que ses proportions équilibrées;
— la structure hexagonale de la tour en béton armé, légèrement évasée au sommet à la jonction avec la plateforme;
— sa lanterne cylindrique surmontée d’une girouette;
— sa plateforme hexagonale en béton;
— ses garde-corps aménagés sur deux niveaux, l’un encerclant la plateforme et l’autre entourant le verre de la lanterne;
— les six contreforts de quatre mètres (six pieds) de haut à la base de la tour disposés à chaque angle de l’hexagone;
— le passage couvert en forme de « L » reliant la base du phare à la résidence du gardien;
— son escalier intérieur en colimaçon donnant accès au feu;
— son agencement extérieur traditionnel de couleurs blanc et rouge, soit le blanc pour la tour et le rouge pour la lanterne et la plateforme; et,
— son importance visuelle par rapport à l’eau et au paysage.
Les éléments caractéristiques suivants des bâtiments connexes devraient être préservés :
— leurs formes, profils et proportions respectifs d’origine;
— leurs couleurs extérieures traditionnelles rouge et blanc;
— leurs rapports contextuels avec le phare en tant qu’éléments d’une station de phare historique.