Phare de St. Peters Harbour

Phare patrimonial

St. Peters Harbour, Île-du-Prince-Édouard
Vue générale du phare de St. Peters Harbour situé dans les dunes surplombant la baie St. Peters © Cy O'Quinn
Vue générale
© Cy O'Quinn
Vue générale du phare de St. Peters Harbour © Ian KarnVue générale du phare de St. Peters Harbour situé dans les dunes surplombant la baie St. Peters © Cy O'Quinn
Adresse : Chemin Lighthouse, St. Peters Harbour, Île-du-Prince-Édouard

Loi habilitante : Loi sur la protection des phares patrimoniaux (L.C. 2008, ch 16)
Date de désignation : 2016-08-19
Dates :
  • 1878 à 1878 (Construction)
  • 1865 à 1865 (Établissement)

Description du lieu patrimonial

Le phare de St. Peters Harbour est une tour carrée en bois de 10,4 mètres de haut, ayant la forme d’une pyramide tronquée et surmontée d’une galerie superposée et d’une lanterne atypique de par sa forme hexagonale. Construit autour de 1878, ce phare a été déménagé à plusieurs reprises, illustrant le caractère portatif de l’architecture et le littoral changeant de l’île. Il est situé sur la côte nord de l’Île-du-Prince-Édouard, du côté ouest de l’entrée de la baie St. Peters.

Valeur patrimoniale

Le phare de St. Peters Harbour est un phare patrimonial en raison de ses valeurs historiques, architecturales et communautaires.

Valeurs historiques
La petite ville de St. Peters Harbour vieille de 300 ans a des racines acadiennes remontant à 1719, lorsqu’elle était le premier établissement français sur cette côte. Elle devint une importante communauté de pêche et de construction navale durant la deuxième moitié du XIXe siècle. Le phare d’origine à cet endroit était l’un des 16 phares érigés à Î.-P.-É. avant la Confédération.
Le phare actuel, tout comme le phare d’origine, aidait à la navigation de la florissante communauté de pêche de St. Peters Harbour, une activité qui se poursuit à ce jour. Le phare devint un phare d’avertissement en 1951, après l’abandon du port et fut entièrement mis hors service en 2008. Depuis peu, il est visuellement associé au le parc national du Canada de l’Île-du-Prince-Édouard, de l’autre côté de la baie.

Valeurs architecturales
Le phare de St. Peters Harbour est un exemple simple mais bien exécuté d’une tour carrée en bois et effilée, munie d’une galerie superposée. Cette tour de 10,4 mètres a une lanterne atypique de par sa forme hexagonale.
Outre la lanterne atypique, ce modèle architectural était la conception préférée du ministère de la Marine et des Pêches au XIXe siècle et au-delà. Ce type de phare était robuste, mobile, facile à construire et peu coûteux. De plus, il dispose d’illumination intérieure naturelle venant des fenêtres et d’une galerie pour les travaux externes à la lanterne. Le phare résiste aux intempéries du Canada Atlantique depuis plus de 130 ans, ce qui est un hommage à ses matériaux, à son excellente construction et à son entretien diligent.

Valeurs communautaires
Niché parmi les grandes dunes de la côte nord de l’Î.-P.-É., dans un lieu éloigné sur la rive ouest de la baie St. Peters, le phare est un rappel vibrant de l’histoire maritime de
cette région. Situé dans une zone protégée par la province, le site est à l’abri du développement urbain. Le déplacement du phare pour l’éloigner de l’eau témoigne du littoral changeant d’Î.-P.-É.

Bâtiments connexes
Aucun bâtiment connexe ne fait partie de la
désignation.

Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques du phare de St. Peters Harbour devant être respectés comprennent :
— son emplacement éloigné dans les dunes surplombant la baie St. Peters;
— sa structure, sa hauteur, son profil et ses proportions équilibrées d’origine, caractéristiques des tours en bois à base carrée en forme de pyramide tronquée;
— sa charpente en bois érigée sur une fondation carrée en béton et ses murs inclinés donnant à l’ensemble la forme d’une pyramide tronquée;
— sa plateforme carrée superposée, faite en bois et soutenue par de simples équerres de suspension en métal;
— son garde-corps métallique de style épuré qui entoure sa plateforme;
— sa lanterne, de forme hexagonale, surmontée d’un ventilateur en métal;
— son unique porte d’entrée surmontée d’un toit en appentis qui jaillit de la façade;
— son agencement extérieur traditionnel des couleurs blanc et rouge, soit le blanc de la tour accentué par des éléments rouges tels que le fronton de la porte et le cadre et le fronton des fenêtres et le garde-corps de la galerie;
— son emplacement bien en vue par rapport à l’eau et au paysage.