Gare ferroviaire de Canadien Pacifique (VIA)
Gare ferroviaire patrimoniale du Canada
McAdam, Nouveau-Brunswick
Gare ferroviaire Canadien Pacifique (VIA) - McAdam
© Bob Dawes, All Rights Reserved, 2010. (Used with Permission)
Adresse :
146, chemin Saunders, McAdam, Nouveau-Brunswick
Loi habilitante :
Loi sur la protection des gares ferroviaires patrimoniales (L.R.C. (1985), ch. 52 (4e suppl.))
Date de désignation :
1990-11-16
Dates :
-
1900 à 1901
(Construction)
-
1910 à 1911
(Addition)
Événement, Personne, Organisation :
-
Canadian Pacific Railway
(Organisation)
-
Canadian Atlantic Railway
(Organisation)
-
Edward Maxwell
(Architecte)
Autre nom(s):
-
VIA Rail - Canadien Pacifique, gare ferroviaire de
(Autre nom)
Numéro du rapport de recherche :
RS-020
Description du lieu patrimonial
La Gare du Canadien Pacifique (CP Rail) à McAdam, au Nouveau-Brunswick, construite entre 1900 et 1901, est un vaste bâtiment de style Château qui abrite à la fois la gare et un hôtel. Située dans Heritage Park, elle est entourée d’artéfacts ferroviaires. Elle est érigée sur un terrain surélevé qui domine la rue Saunders, la rue principale de McAdam, juste en face d’un immense étang devenu un sanctuaire d’oies sauvages.
Valeur patrimoniale
La Gare du CP Rail à McAdam a été désignée gare ferroviaire patrimoniale en raison de son importance historique, architecturale et contextuelle. Elle a également été classée lieu historique national en 1976.
Cette imposante gare de style Château a été conçue par Edward Maxwell, l’architecte canadien de grande renommée. Elle a été construite en 1900 et 1901, alors que le CP Rail émergeait d’une période de dépression économique et allait connaître un essor important pendant deux décennies. Deuxième gare construite à McAdam, elle était beaucoup plus grande que la première. Sa présence reflète à la fois la meilleure santé financière du CP Rail et l’importance de McAdam en tant que centre ferroviaire. Établi au milieu de la ligne originale du Canadian Atlantic Railway (CAR) qui traversait les Maritimes, le village de McAdam s’est développé après que le CP Rail ait pris le contrôle de la ligne du CAR à la fin du 19e siècle. La gare proprement dite a été agrandie en 1910 et 1911 (selon les plans de l’architecte W.S. Painter), et au 20e siècle, elle a été utilisée par le CPR, VIA Rail et, plus récemment, par le CAR devenu une filiale indépendante du CP Rail.
La gare de McAdam est un exemple imposant de l’architecture de style Château. La poussée verticale de son toit à pignon à pan coupé et la disposition rythmée des nombreuses lucarnes à pignon, les tourelles, les pinacles et les pavillons, ainsi que la surface lisse des murs du niveau supérieur, rappellent les éléments caractéristiques du style Château. La gare est également un rare exemple de bâtiment qui abrite toujours une gare ferroviaire et un hôtel sous un même toit. En conséquence, la présence architecturale de la gare du CP Rail à McAdam dépasse largement les exigences fonctionnelles du bâtiment.
De nos jours, la gare conserve son rôle important de symbole du patrimoine ferroviaire de McAdam. Elle s’élève sur son site historique qui domine la rue Saunders, jouxtant la voie de chemin de fer et les annexes encore existantes. Derrière, se trouve un étang de six acres, créé à l’origine pour alimenter en eau les machines ferroviaires à vapeur.
La valeur patrimoniale de la Gare du CP Rail à McAdam réside dans son architecture de style Château, ses matériaux de construction et son importance visuelle et symbolique.
Source :
·Énoncé de valeur patrimoniale, Gare du Canadien Pacifique à McAdam, Nouveau-Brunswick, 19 décembre 1990. Rapport d’évaluation patrimoniale RSR-020, 1990.
Éléments caractéristiques
Parmi les éléments caractéristiques de la Gare du Canadien Pacifique à McAdam, il faut noter :
son importante superficie au sol et sa masse rectangulaire d’un étage et demi coiffée d’une toiture fortement inclinée, coupée par des lucarnes irrégulières, et sa tour de deux étages et demi, l’intérêt visuel dynamique intégré à la ligne de toiture par les hautes lucarnes, la forte pente et les larmiers du toit à quatre pans de la tour, la présence d’une tour auxiliaire coiffée d’un toit conique, deux petites lucarnes symétriques et une fenêtre en arcade sur la tour principale, les nombreux faîteaux et faîtages, et la présence des cheminées proéminentes, ses proportions importantes, le rez-de-chaussée défini par une série de huit baies rectangulaires dont sept sont en arcade, le soin avec lequel l’équilibre horizontal de la ligne de toiture est obtenu en contrebalançant la tour principale excentrée avec une tour auxiliaire proéminente, et avec la disposition irrégulière des lucarnes, l’équilibre inhérent des lignes verticales de la gare, la façon dont les ajouts de 1910 et 1911 s’intègrent parfaitement au style esthétique d’ensemble de la gare, l’intégration esthétique discrète des fonctions ferroviaires, par exemple, le poste en saillie du télégraphiste et le large avant-toit du rez-de-chaussée pour abriter les voyageurs, la disposition soigneusement étudiée des éléments du style Château : les lucarnes à pignon en pierre, une tour surmontée d’une flèche, les assises de ceinture en pierre en encorbellement au premier étage des pavillons central et nord, les toits en croupe à forte pente et larmiers, les nombreux détails de la toiture et la diversité des fenêtres, la variété des textures des matériaux d’origine : les murs en granit gris brut, les encadrements des fenêtres et les pierres d’angle en granit rouge de Welsford, les détails en cuivre de la toiture, les fenêtres à petits carreaux, les portes en bois à panneaux, la qualité de l’exécution, comme en témoigne la maçonnerie : les gros blocs bruts disposés régulièrement au-dessous des larges débords, et disposés de façon aléatoire, les moellons plus lisses au-dessus; les couronnements en pierre de taille surmontés et les faîteaux sphériques qui articulent les lucarnes à pignon en pierre le long du toit; les assises de ceinture en encorbellement qui accentuent les pavillons central et nord, la lisibilité ininterrompue de la double fonction d’hôtel et de gare, la lisibilité ininterrompue des volumes et des détails des principaux éléments des espaces publics, notamment la vaste salle d’attente des voyageurs et la salle à manger qui occupent toute la largeur du bâtiment au rez-de-chaussée, la lisibilité ininterrompue de la disposition et des parcours de circulation d’origine, en particulier la configuration du couloir au premier étage avec la succession de petits bureaux et de chambres d’hôtel disposés de part et d’autre, la structure et les finis d’origine à l’intérieur de la gare, notamment les éléments qui témoignent des séparations originales, les revêtements des murs et des sols, ce qui subsiste de la menuiserie originale, en particulier les pilastres et les dormants, les encadrements des portes et des fenêtres, les départs de rampe sculptés et les éléments d’escalier, les lambris d’appui à rainures en V et les plinthes, les appareils électriques et le mobilier d’origine, l’intégrité d’ensemble de la forme, du plan, des matériaux et des détails du bâtiment.