Gare ferroviaire Allandale de la Canadien National à Barrie

Gare ferroviaire patrimoniale du Canada

Allandale / Barrie, Ontario
Vue de l'élévation de l'est du dépot de passager. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, Marilyn E. Armstrong-Reynolds, 1990.
Élévation de l'est
© Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, Marilyn E. Armstrong-Reynolds, 1990.
Vue de l'élévation de l'est du dépot de passager, de l'ancien restaurant et de l'édifice de bureau. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, Marilyn E. Armstrong-Reynolds, 1990.Vue de l'élévation de l'est du dépot de passager. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, Marilyn E. Armstrong-Reynolds, 1990.
Adresse : 285, rue Bradford, Allandale / Barrie, Ontario

Loi habilitante : Loi sur la protection des gares ferroviaires patrimoniales (L.R.C. (1985), ch. 52 (4e suppl.))
Date de désignation : 1990-11-01
Dates :
  • 1900 à 1905 (Construction)
  • 1900 à 1900 (Significative)
  • 1904 à 1905 (Significative)
  • 1900 à 1980 (Significative)

Événement, Personne, Organisation :
  • Grand Trunk Railway  (Organisation)
  • Canadian National Railways  (Organisation)
  • Spier and Rohns  (Architecte)
Autre nom(s):
  • Canadien National, gare ferroviaire de la  (Nom de la désignation)
  • Gare ferroviaire de la Canadien National d'Allandale  (Autre nom)
  • La gare du Grand Tronc  (Autre nom)
Numéro du rapport de recherche : RS-019

Description du lieu patrimonial

La Gare ferroviaire Allandale de la Canadien National à Barrie est un complexe ferroviaire composé de trois bâtiments attachés – une gare de voyageurs, un restaurant et un bureaux – dont les proportions et l’inspiration évoquent l’architecture résidentielle de style italien. Ces bâtiments sont alignés le long de la voie de l’ancien secteur Allandale de Barrie, séparés de la baie de Kempenfeldt par un parc public. Tous trois sont situés au 285, rue Bradford.

Valeur patrimoniale

La Gare ferroviaire Allandale de la Canadien National à Barrie a été désignée gare ferroviaire patrimoniale en raison de son importance historique, architecturale et contextuelle.

La gare d’Allandale représente la tentative fructueuse du Grand Tronc d’augmenter ses profits et sa clientèle en améliorant ses biens mobiliers et son service à la clientèle, au début du 20e siècle. La gare était déjà le « porte-étendard de la compagnie du Grand Tronc » lorsque, en 1904 et 1905, on a construit un ajout intéressant, conçu par l’entreprise Spier and Rohns de Détroit, au bâtiment de bureaux existant datant de 1900. La gare Allandale était située sur un axe de transport vital pour l’expansion nord-sud de Toronto, et elle a été un point divisionnaire important des activités du Grand Tronc dans le Nord de l’Ontario. En 1922, la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada (CN) est devenue propriétaire exploitant du complexe ferroviaire d’Allandale qui est resté une gare du CN jusqu’au milieu des années 1980, puis a servi de salle d’attente pour les passagers de VIA Rail.

La construction et l’achalandage important de la gare d’Allandale ont suscité une intense rivalité entre la ville d’Allandale et la communauté voisine de Barrie. Allandale fait maintenant partie de la municipalité de Barrie; toutefois, le rôle essentiel qu’ont joué les compagnies du Grand Tronc et du CN dans l’établissement et l’essor de la communauté d’Allandale demeure visible dans l’environnement de la gare. À l’origine, la gare s’élevait sur le rivage de la baie de Kempenfelt, puis le terrain situé derrière la gare a été remblayé pour créer de vastes cours de triage. De nos jours, ce terrain intercalaire est devenu un parc municipal qui rétablit le lien visuel entre la gare et l’eau.

La Gare ferroviaire Allandale de la Canadien National à Barrie est un complexe ferroviaire composé d’une gare de voyageurs, d’un restaurant et d’un bureau. Ces trois structures alignées le long de la voie de chemin de fer sont reliées visuellement par leurs masses complémentaires, une pente de toit identique et les mêmes détails caractéristiques des bâtiments ferroviaires, notamment les avant-toits profonds et les grandes consoles. Ensemble, ils composent un complexe ferroviaire atypique qui se démarque visuellement.

La valeur patrimoniale de la gare d’Allandale réside dans sa masse architecturale pittoresque, la composition de ses élévations, ses proportions résidentielles, les détails de style italien et son identité visuelle et symbolique au sein de la communauté.

Source :
Énoncé de valeur patrimoniale, Gare du Grand Tronc à Allandale / Barrie, Ontario, 19 décembre 1990. Rapport d’évaluation patrimoniale RSR-019, 1990.

Éléments caractéristiques

Parmi les éléments caractéristiques de la Gare ferroviaire Allandale de la Canadien National à Barrie, il faut noter :
son plan au sol complexe composée de trois rectangles alignés le long de la voie de chemin de fer, la complémentarité des masses de cette série de trois bâtiments attachés d’un et deux étages, et la similitude de leurs toits à quatre versants avec larmiers, les proportions modestes de la conception architecturale résidentielle, le profil unifié créé par la similitude des lignes de toiture fortes, la composition asymétrique en tant que série de volumes dont l’organisation dans l’espace est soulignée par la répétition des formes des toitures, son orientation qui crée un intérêt visuel depuis les perspectives le long de la voie avec, en façade, l’extrémité semi-circulaire de la gare des voyageurs, l’intégration esthétique discrète des fonctions ferroviaires spéciales, par exemple, le petit poste en saillie du télégraphiste, les corniches caractéristiques, les profonds avant-toits et les zones extérieures couvertes pour abriter les voyageurs, la composition pittoresque, comme en témoignent les profonds avant-toits de la gare, les lignes de toiture variées, les plinthes en brique, l’assise de ceinture, la composition frontale asymétrique, les fenêtres horizontales et leurs impostes, la présence de formes du style villa italienne dans la composition, comme en témoignent les lignes de toit en croupe à pente douce, les consoles de larmier, les soffites courbes, l’utilisation de « colonnades » pour le passage couvert sud et le porche du restaurant, les fenêtres horizontales du premier étage du restaurant et leurs colonnes détachées qui rappellent les loggias, et la répartition originale des fenêtres de l’élévation ouest du restaurant, la variation des couleurs et des textures des matériaux similaires des différents bâtiments du complexe : la brique rouge du bâtiment des bureaux, l’utilisation de la brique brune au-dessus de la plinthe en granit brut sur les murs du restaurant et de la gare recouverts de planches à clin horizontales, les détails de la brique et du bois sur tous les bâtiments, la construction à ossature en bois du quai de la gare, l’ensemble de la structure originale à l’intérieur des bâtiments du complexe ferroviaire, en particulier la menuiserie d’origine et notamment les colonnes, les plinthes, les encadrements des portes et des fenêtres, le lambrissage, les rails de crochets à tableaux et toute la menuiserie, les ornements originaux en plâtre, en particuliers les colonnes jumelles et les consoles, et les poutres du plafond de la salle à manger, la qualité de l’exécution, visible dans les détails tels que le verre biseauté des fenêtres, les ornements en plâtre, la menuiserie et les détails de la maçonnerie, la lisibilité ininterrompue des fonctions distinctes de chaque bâtiment du complexe ferroviaire, la lisibilité continue de l’organisation spatiale des volumes et de la configuration fonctionnelle à l’intérieur de chaque bâtiment, notamment les espaces à double étage de la salle de restaurant et de la salle d’attente au sud (réservée aux dames), les chambres mansardées, la salle des billets originale placée entre les salles d’attente, et le plan intérieur résidentiel du bâtiment des bureaux, la continuité des parcours de circulation historiques à l’intérieur de chaque bâtiment et d’un bâtiment du complexe à l’autre.