Gare ferroviaire du Canadien Pacifique
Gare ferroviaire patrimoniale du Canada
Saint-Jérôme, Québec
Vue en angle, la nuit
© Ville de Saint-Jérôme | City of Saint-Jérôme
Adresse :
160, de la gare, Saint-Jérôme, Québec
Loi habilitante :
Loi sur la protection des gares ferroviaires patrimoniales (L.R.C. (1985), ch. 52 (4e suppl.))
Date de désignation :
1994-06-05
Dates :
-
1897 à 1897
(Construction)
-
1997 à 1997
(Altération)
Événement, Personne, Organisation :
-
Antoine Labelle
(Personne)
-
H.H. Richardson
(Personne)
-
Canadian Pacific Railway
(Organisation)
Numéro du rapport de recherche :
RS-220
Description du lieu patrimonial
La gare ferroviaire du Canadien Pacifique de Saint-Jérôme est une grande gare d’un étage de style néo-roman à la manière Richardson couronnée d’un haut toit en croupe. Elle est située dans le centre-ville de Saint-Jérôme.
Valeur patrimoniale
La gare du CP de Saint-Jérôme a été désignée gare ferroviaire patrimoniale en raison de son importance historique et de ses qualités architecturales et environnementales.
La gare du CP de Saint Jérôme a été construite en 1897 sur l’ancienne ligne du Chemin de fer de Québec, Montréal, Ottawa et occidental, qui était devenu une filiale du CP. Directement associée au travail du célèbre curé Antoine Labelle, cette gare commémore l’arrivée du « P'tit train du nord » qui rejoint Montréal à Mont Laurier, un projet qui a débuté en 1869 et qui a pris 40 ans à compléter. Son objectif était d’encourager les Canadiens français à coloniser les « Pays-d’en-haut » situés dans la région intérieure à l’ouest du Québec plutôt que d’émigrer aux États-Unis. En raison de cette activité ferroviaire, Saint-Jérôme est devenu un centre industriel, commercial et touristique régional au tournant du XXe siècle.
Vaste et élégante, la gare de Saint Jérôme est parmi les plus anciennes gares des Laurentides et la seule en ouvrage de maçonnerie. Avec son volume compact et son toit imposant, le style de la gare énonce clairement les principes de l'architecte américain H.H. Richardson qui ont tant influencé la conception des gares ferroviaires contemporaines en Amérique du Nord. Les superbes boiseries de la gare et ses détails de finition de haute qualité sont demeurés intacts malgré les modifications ultérieures. La gare ferroviaire a été rénovée en 1997.
Bien que la gare ait été à l’origine située en bordure de la ville, elle se trouve maintenant en plein cœur de celle-ci en raison de l’étalement urbain. À cet endroit, elle procure un élément de stabilité et de définition à un quartier autrement disparate.
La valeur patrimoniale de la gare du CP de St-Jérôme se retrouve dans son intérieur spacieux et raffiné et dans l’adhérence aux principes architecturaux de Richardson qui se manifestent dans ses formes pleines et bien ancrées, sa finition extérieure en pierre calcaire et son toit en croupe imposant.
Sources : Énoncé de la valeur patrimoniale, gare ferroviaire du CP, St-Jérôme (Québec), mars 1995; Rapport d’évaluation patrimoniale RSR-220, 1993.
Éléments caractéristiques
Parmi les éléments caractéristiques de la gare ferroviaire du CP de St-Jérôme, notons : le plan rectangulaire régulier et le volume d’un seul étage de la gare sous un haut toit en croupe au rebord évasé; ses formes bien ancrées et ses lignes pures; ses proportions imposantes et sa grande échelle; l’équilibre inhérent à sa définition verticale; la disposition régulière de ses ouvertures; la simplicité et la proéminence de la définition de son toit; l’intégration visuelle harmonieuse de particularités relatives aux gares ferroviaires, telles qu'une baie de télégraphiste en saillie et un grand débord de toit servant d’abri pour les voyageurs; son décor et ses détails austères; ses matériaux luxueux d’origine, magnifiquement travaillés : les murs en pierre calcaire à surface rugueuse, les fenêtres en bois à vitres multiples, les portes à panneaux ainsi que les détails et les moulures en bois; tous les gros-ouvrages, l’ameublement et les éléments de finition d’origine à l’intérieur de la gare, plus particulièrement les somptueuses boiseries des chambranles des ouvertures, les regroupements de fenêtres, la finition murale en trois sections comprenant différents types de bois et une cimaise ainsi qu'un plancher en granito; la transparence des vastes dispositions spatiales d’origine de la gare; la transparence de sa disposition fonctionnelle d’origine, plus particulièrement le bureau du chef de gare qui subsiste, ancré dans son emplacement d'origine; l’usage continu de plans d'accès et de circulation de longue date; l’intégrité globale des formes, du plan, des matériaux, et des détails du bâtiment.