Ancienne gare ferroviaire de la Canada Southern Railway
Gare ferroviaire patrimoniale du Canada
St. Thomas, Ontario
Vue générale de la place
(© Parks Canada Agency/Agence Parcs Canada, 1973.)
Adresse :
810, rue Talbot, St. Thomas, Ontario
Loi habilitante :
Loi sur la protection des gares ferroviaires patrimoniales (L.R.C. (1985), ch. 52 (4e suppl.))
Date de désignation :
1990-06-21
Dates :
-
1871 à 1873
(Construction)
Événement, Personne, Organisation :
-
Canadian Southern Railway
(Organisation)
-
Edgar Berryman
(Architecte)
Numéro du rapport de recherche :
RS-008
Description du lieu patrimonial
L’ancienne gare de la Compagnie du chemin de fer du sud du Canada à St. Thomas, en Ontario, est un long bâtiment étroit de deux étages, de style italianisant. Construite entre 1871 et 1873 pour servir de gare et de siège social de la Compagnie, elle est située au 810, rue Talbot, au cœur du quartier commercial de la ville.
Valeur patrimoniale
La gare de St. Thomas a été désignée gare ferroviaire patrimoniale car elle illustre l’expansion d’une ligne de chemin de fer d’importance régionale, elle témoigne de la concurrence que se livraient les compagnies de chemin de fer au 19e siècle et elle constitue un rare exemple de ce style d’architecture.
Conçue par l’architecte Edgar Berryman, cette gare imposante au style d’inspiration italienne a été construite par des entrepreneurs américains de la Compagnie du chemin de fer du sud entre 1871-1873 pour servir à la fois de siège social de la compagnie et de gare. La Compagnie du chemin de fer du sud du Canada a été exploitée par plusieurs compagnies ferroviaires des États-unis avant d’être achetée par le Canadien Pacifique et le Canadien National en 1983.
L’imposante gare de St. Thomas devait être le symbole visuel de la Compagnie du chemin de fer du sud du Canada. Elle est unique dans l’histoire de l’architecture ferroviaire au Canada, en partie à cause de l’échelle de sa façade de deux étages et de ses 44 ouvertures, mais surtout en raison de son style italianisant et de sa double fonction de gare et de siège social qui se retrouvent rarement dans les bâtiments ferroviaires canadiens. L’architecture particulière de cette gare a aidé la Compagnie du chemin de fer du sud à établir avec succès sa présence régionale dans le contexte concurrentiel de l’exploitation des chemins de fer, en Ontario au 19e siècle, largement financée par des capitaux étrangers.
St. Thomas, à son tour, s’est développée en tant que siège social de la Compagnie du chemin de fer du sud du Canada. Bien que la communauté se soit établie bien avant l’arrivée du chemin de fer, sa composition ultérieure a été largement influencée par la Compagnie du chemin de fer du sud de l’Ontario. La présence du chemin de fer a stimulé l’essor commercial et industriel de la ville qui s’est agrandie vers l’est, en direction de la gare, là où se trouve l’actuel quartier commercial de St. Thomas.
La valeur patrimoniale de l’ancienne gare ferroviaire de St. Thomas réside dans son aménagement unique et dans ses proportions, ainsi que dans la qualité de ses finis intérieurs.
Source :
Énoncé de valeur patrimoniale, Gare du chemin de fer du sud du Canada à St. Thomas, Ontario, 10 décembre 1989. Rapport d’évaluation patrimoniale RSR-008, 1989.
Éléments caractéristiques
Parmi les éléments caractéristiques de la gare de la Compagnie du chemin de fer du sud du Canada à St. Thomas, en Ontario, il faut noter : la longue empreinte rectangulaire, la masse étroite de deux étages et le toit à pignon, les proportions importantes mais équilibrées et régulières du bâtiment de style italianisant, la subdivision horizontale précise en 44 ouvertures disposées à intervalle régulier et définies par le léger renfoncement des piliers, l’intérêt visuel de la conception vue de ses quatre perspectives, la simplicité avec laquelle ses détails rappellent les formes classiques, notamment l’espacement régulier des pilastres et de la fenestration, les pignons détaillés en frontons, les hautes fenêtres étroites en arcades, les arcs en segments de cercle et les consoles de corniche jumelles, l’intégrité de la brique d’origine et des détails en bois de la composition et des finis, le travail soigné et le savoir-faire évidents dans les éléments de la menuiserie (corniche, portes et châssis), la technologie de construction du mur plein de la gare, l’intégrité de tous les éléments originaux à l’intérieur de la gare, en particulier les cloisons, les finis, la menuiserie, les éléments décoratifs, les portes et fenêtres, et les différences de qualité qui reflètent les espaces publics, administratifs et de service dans lesquels ils se trouvaient à l’origine, la présence ininterrompue du mobilier des premières compagnies de chemin de fer, par exemple, les bancs, en ce qui a trait aux matériaux, aux finis, au travail soigné et à la disposition dans les endroits spécifiques de la gare, la lisibilité ininterrompue de la configuration fonctionnelle et spatiale de la gare telle qu’elle était à l’origine, notamment le rez-de-chaussée avec les toilettes Hommes et Dames sur le côté ouest, les services et les cuisines au centre et les locaux des bagages à l’est, et le corridor central au premier étage, flanqué de bureaux, la lisibilité et l’utilisation ininterrompues des éléments qui apportent lumière et ventilation dans les bureaux du premier étage, notamment les fenêtres et lumières mobiles sur les portes des bureaux orientés au sud et les fenêtres du corridor nord et sud, l’utilisation de longue date des parcours de circulation intérieure du bâtiment, des points d’accès intérieur et extérieur et des voies de passage extérieures en voûte.