Ancienne gare ferroviaire du Canadien Pacifique
Gare ferroviaire patrimoniale du Canada
Virden, Manitoba
Vue générale de la place
(© Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, Kate MacFarlane, 1989.)
Adresse :
425, 6ième Avenue sud, Virden, Manitoba
Loi habilitante :
Loi sur la protection des gares ferroviaires patrimoniales (L.R.C. (1985), ch. 52 (4e suppl.))
Date de désignation :
1990-06-21
Dates :
-
1900 à 1900
(Construction)
-
1900 à 1989
(Significative)
Événement, Personne, Organisation :
-
Ralph Benjamin Pratt
(Architecte)
Autre nom(s):
-
VIA Rail Station
(Autre nom)
Numéro du rapport de recherche :
RS-012
Description du lieu patrimonial
L’ancienne gare du Canadien Pacifique à Virden est un rare exemple de gare construite en pierre de champ au Manitoba. Cette pittoresque bâtisse qui présente un débord de toit sur les quatre côtés et une ligne de toiture caractéristique est située sur la 6e avenue, à l’est de la rue Nelson. Elle est composée d’un bloc central de deux étages flanqué d’une aile d’un étage sur les côtés est et ouest.
Valeur patrimoniale
L’ancienne gare du Canadien Pacifique à Virden a été désignée gare ferroviaire patrimoniale en raison de son importance historique, architecturale et locale.
Deuxième gare à occuper ce site, elle a été construite par le Canadien Pacifique en 1900, alors que le chemin de fer émergeait d’une période de dépression économique et allait connaître un immense essor pendant presque deux décennies. Cette grande et attrayante gare en pierre proclamait la permanence du Canadien Pacifique et la prospérité dans un contexte ferroviaire fortement concurrentiel.
La gare de Virden constitue un exemple très intéressant de gare construite pour le Canadien Pacifique, selon un plan normalisé conçu par l’architecte Ralph Benjamin Pratt en 1899. La simplicité des détails, la robuste rusticité des matériaux de la maçonnerie et la longue ligne de toiture à faible pente confèrent à la bâtisse une dignité et une solidité qui reflètent l’importance du Canadien Pacifique au tournant du 20e siècle. Bien qu’elle illustre une technique de construction largement utilisée et un matériau de construction courant dans la région de Virden, l’utilisation de la pierre de champ sommairement taillée est rare, voire unique, dans le contexte des gares ferroviaires manitobaines. La gare de Virden a très peu changé depuis sa construction et elle présente encore les éléments du plan normalisé de Pratt qui intégrait toutes les fonctions du rez-de-chaussée dans un rectangle parfait. La pente du profond débord de toit qui entoure le bâtiment forme une partie d’un élément caractéristique de la ligne de toiture des cinq gares construites selon ce plan de Pratt.
Bien que les jardins originaux de la gare aient disparu, on a peu empiété sur la propriété, et le site est défini en grande partie tel qu’il était à l’origine, par la rue, les voies de chemin de fer et les bâtisses connexes. En 1987, le bâtiment, le quai et le terrain sont devenus la propriété de VIA, et en janvier 1989, le bâtiment a été fermé.
La valeur patrimoniale de la gare de Virden réside dans sa forme extérieure, les matériaux de construction, la séparation et l’expression de ses fonctions de gare et de résidence, et dans le niveau important d’intégrité historique que le bâtiment a conservé. La gare conserve aussi plusieurs liens importants avec l’environnement.
Source :
Énoncé de valeur patrimoniale, Gare ferroviaire du Canadien Pacifique à Virden, Manitoba, 1989. Rapport d’évaluation patrimoniale RSR-012, 1989.
Éléments caractéristiques
Parmi les éléments caractéristiques de L'ancienne gare du Canadien Pacifique à Virden, au Manitoba, il faut noter : son empreinte rectangulaire et la masse symétrique du bloc central de deux étages flanqué de deux ailes d’un étage, sous une ligne de toiture complexe, ses proportions importantes et sa présence durable, la définition verticale et horizontale soigneusement équilibrée, la complexité et l’importance de sa toiture vue sous les quatre angles, notamment le toit en croupe à forte pente, les demi-pignons, les ouvertures de ventilation, les avant-toits coupés, les lucarnes à pan coupé et le débord de toit, légèrement en forme de cloche, qui unifie l’ensemble, l’intégration esthétique discrète des fonctions ferroviaires, par exemple, le poste en saillie du télégraphiste, les consoles caractéristiques et le profond débord de toit autour du bâtiment pour abriter les voyageurs, les éléments architecturaux pittoresques, en particulier les surfaces des murs inégales, la ligne de toit dominante et caractéristique, les consoles en bois massives, le débord de toit continu, les grands linteaux en pierre, les corbeaux et les appuis, les matériaux extérieurs, la pierre de champ posée par assise et sommairement taillée au rez-de-chaussée, le revêtement de bardeaux de bois au premier étage et la toiture en bardeaux de bois, l’utilisation de matériaux divers pour les détails : le bois des fenêtres, des portes pleines, à panneaux et vitrées et des consoles, la pierre des linteaux, appuis et corbeaux, le travail soigné évident dans la composition, particulièrement dans la maçonnerie, l’intégrité de tous les matériaux d’origine, des finis et du mobilier à l’intérieur de la gare, la lisibilité ininterrompue de la hiérarchie des matériaux et des finis utilisés dans les différentes zones fonctionnelles de la gare, comme en témoigne l’utilisation des lambris d’appui à joint en V et du plâtre dans les salles principales, et du planchéiage à joint en V et du plâtre dans la zone des bagages, la double fonction du bâtiment en tant que gare ferroviaire et résidence du chef de gare, la lisibilité ininterrompue de la configuration fonctionnelle originale de l’intérieur et de l’organisation spatiale des volumes, en particulier, la séparation entre la gare au rez-de-chaussée et la résidence au premier étage, et la répartition des fonctions du rez-de-chaussée autour de la salle d’attente principale et du bureau au centre, et des salles d’attente privées et de la salle des bagages de chaque côté, l’usage continu des points d’entrée, de sortie et des parcours de circulation originaux.