Ancienne gare ferroviaire du Canadien Pacifique
Gare ferroviaire patrimoniale du Canada
Carleton Place, Ontario
Vue générale de la place
(© Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1991.)
Adresse :
110, rue Miguel, Carleton Place, Ontario
Loi habilitante :
Loi sur la protection des gares ferroviaires patrimoniales (L.R.C. (1985), ch. 52 (4e suppl.))
Date de désignation :
1991-06-10
Dates :
-
1921 à 1922
(Construction)
-
1921 à 1989
(Significative)
Événement, Personne, Organisation :
-
Canadien Pacifique
(Organisation)
-
CPR Engineering Office
(Architecte)
-
M. Sullivan & Son
(Constructeur)
Numéro du rapport de recherche :
RS-041
Description du lieu patrimonial
La gare du Canadien Pacifique à Carleton Place est un bâtiment d’un étage à l’architecture pittoresque, construit en 1921 et 1922, selon un plan standard. Elle occupe une parcelle de terrain plantée d’arbres, située au 110, rue Miguel, à l’est de la rue Franktown et au sud de la rue Miguel. Le paysagement du terrain a été effectué par la compagnie de chemin de fer lorsque la gare a été construite.
Valeur patrimoniale
La gare du Canadien Pacifique à Carleton Place a été désignée gare ferroviaire patrimoniale en raison de son importance historique, architecturale et dans la communauté.
L’ancienne gare du Canadien Pacifique à Carleton Place a été construite en 1921 et 1922 par l’entreprise Sullivan & Son d’Arnprior, selon les plans du bureau de l’ingénieur-chef du Canadien Pacifique à Montréal. C’était une gare de service voyageurs et marchandises sur la ligne qui desservait Montréal, Ottawa et les gares plus à l’ouest. Le service voyageurs a été interrompu au début des années 1970 et supprimé définitivement en 1989.
La gare du Canadien Pacifique à Carleton Place est un symbole tangible de la prospérité de cette compagnie de chemin de fer après la Première Guerre mondiale. Elle a été construite en réaction à l’invasion du territoire qu’exploitait le Canadien Pacifique dans le centre et l’est de l’Ontario par son concurrent, le Canadian Norhern, et aussi en raison de la nomination D'Alton Corry Coleman, natif de Carleton Place, au poste de vice-président du Canadien Pacifique. Il ne fait aucun doute que cette nouvelle gare flattait l’orgueil civique local. Des bâtiments connexes aux activités ferroviaires ont été construits par la suite autour de la gare comme en témoignent la rotonde et les ateliers ferroviaires voisins, et les maisons adjacentes qui sont d’anciens hôtels, pensions de famille et habitations en rangées.
Du point de vue architectural, la gare est l’un des exemples les plus réussis du travail réalisé par le bureau de l’ingénieur-chef à Montréal. La décoration est relativement simple; toutefois, la masse élégante et l’utilisation raffinée de l’étagement horizontal confèrent au bâtiment son style architectural. Les profonds retraits des portes et des fenêtres et les larges avant-toits ajoutent au bâtiment une qualité tridimensionnelle très forte. Le plan intérieur, simple et élégant, traduit le même sens des proportions, des finis et des détails. Cette gare est la dernière qui témoigne encore du groupe des sept gares en pierres construites par le Canadien Pacifique dans la vallée supérieure de l’Outaouais entre 1897 et 1922.
La valeur patrimoniale de l’ancienne gare du Canadien Pacifique à Carleton Place est définie par tout l’extérieur du bâtiment, par les parties de l’intérieur qui témoignent de la disposition et des finis originaux dans le hall et la salle des billets, et par l’implantation du bâtiment.
Source :
· Énoncé de valeur patrimoniale, Gare du Canadien Pacifique à Carleton Place, Ontario, août 1991. Rapport d’évaluation patrimoniale RSR-041, 1991.
Éléments caractéristiques
Parmi les éléments caractéristiques de la gare du Canadien Pacifique à Carleton Place, en Ontario, il faut noter :
son plan au sol composé de deux masses d’un étage, rectangulaires et décalées, une grande et une plus petite, coiffées de toits à pente moyenne aux larges débords, ses proportions élégantes, l’équilibre évident des lignes verticales, la régularité des ouvertures en retrait, le toit proéminent vu depuis les quatre côtés, l’intégration esthétique discrète des fonctions ferroviaires spéciales, par exemple, le poste en saillie du télégraphiste et le profond avant-toit pour abriter les voyageurs, l’utilisation parcimonieuse des détails pittoresques tels que les consoles élégantes, les planches de parement et le revêtement, les murs en pierres de taille assisées du revêtement et la pierre contrastante des pierres d’angle des fenêtres et le soubassement avec larmier, l’utilisation du bois ouvré pour les détails et la présence des portes et des fenêtres d’origine en bois et des contre-fenêtres, l’excellente qualité de l’exécution évidente dans la composition, la construction à ossature en bois du quai de la gare, la composition, la forme et les finis de toute la structure originale à l’intérieur de la gare, notamment les éléments du mobilier comme l’enveloppe du comptoir de vente des billets, les bancs, la cloisonnette mobile et les premiers luminaires utilisés, la hiérarchie de la qualité des matériaux utilisés pour les finis des aires publiques et les espaces de service, en particulier les matériaux simples de la salle des bagages et de la messagerie et le fini de qualité supérieure du terrazzo et des tuiles de terre cuite, du plâtre, des murs en brique vernissée, et la corniche décorative dans la salle d’attente publique, la lisibilité ininterrompue de la configuration fonctionnelle et spatiale d’origine à l’intérieur et à l’extérieur de la gare, la continuité des parcours de circulation historiques, l’intégrité d’ensemble de la forme, du plan, des matériaux et des détails du bâtiment.