Gare ferroviaire du Canadien Pacifique
Gare ferroviaire patrimoniale du Canada
Havelock, Ontario
Vue générale de la place
(© Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1991.)
Adresse :
rue Ottawa (Route 7 à rue Orange), Havelock, Ontario
Loi habilitante :
Loi sur la protection des gares ferroviaires patrimoniales (L.R.C. (1985), ch. 52 (4e suppl.))
Date de désignation :
1991-06-10
Dates :
-
1914 à 1929
(Construction)
Événement, Personne, Organisation :
-
Canadian Pacific Railway
(Organisation)
Numéro du rapport de recherche :
RS-043
Description du lieu patrimonial
La gare du Canadien Pacifique à Havelock, en Ontario, est située sur la rue Ottawa (route 7). Ce pittoresque bâtiment en brique d’un étage, surmonté d’un toit à forte pente, a été construit entre 1914 et 1929. De nos jours, il demeure le principal point de repère dans un village où subsistent encore des cours de triage le long de la bordure sud du corridor principal est-ouest.
Valeur patrimoniale
La gare du Canadien Pacifique à Havelock a été désignée gare ferroviaire patrimoniale en raison de ses connotations historiques, de sa valeur architecturale et de son importance dans la communauté.
Havelock a été une localité de limite divisionnaire de l’Ontario and Quebec Railway qui a servi de tronçon principal du Canadien Pacifique en Ontario entre 1884 et 1914. La localité de Havelock a été choisie en raison de sa situation géographique à mi-chemin entre Toronto et Smiths Falls, de la disponibilité de terrains plats et de la proximité de points d’eau. Depuis le site de sa gare originale de 1883, devenue le point de jonction de la vie de la communauté et de l’activité ferroviaire, on embrassait du regard toute la ville. L’économie de la communauté dépendait en grande partie du rôle de Havelock en tant que localité de limite divisionnaire. Lorsqu’en 1912, le Canadien Pacifique a construit un nouveau tronçon vers Port McNicholl pour l’expédition du blé, Havelock a joué un rôle plus important dans le réseau ferroviaire de la compagnie. Pour refléter ce changement, le Canadien Pacifique a entrepris la construction d’une nouvelle gare en 1914, près du site de la première gare.
Du point de vue architectural, le bâtiment devait être un exemple frappant du style que le Canadien Pacifique utilisait pour ses gares de limite divisionnaire, caractérisé par de grands toits à forte pente, de larges avant-toits et l’étagement horizontal des matériaux des murs. Malheureusement, le déclenchement de la Première Guerre mondiale allait empêcher que la construction n’aille plus loin que les fondations et la gare ne sera terminée qu’en 1929. Entre-temps, une nouvelle route avait détourné une grande partie de la circulation de Toronto, et Havelock avait lentement amorcé une période de déclin. La gare de marchandises du Canadien Pacifique a fermé en 1967, et le service voyageurs à destination de Havelock a été supprimé en 1990. De nos jours, la gare demeure le point de repère dominant dans un village encore largement défini par la présence de la gare et des cours de triage tout le long de la bordure sud du corridor principal est-ouest.
La valeur patrimoniale de la gare du Canadien Pacifique à Havelock tient à l’extérieur du bâtiment au complet, aux éléments intérieurs qui témoignent de l’aménagement et de la disposition d’origine et à l’implantation du bâtiment.
Source :
· Énoncé de valeur patrimoniale, Gare du Canadien Pacifique à Havelock, Ontario, août 1991. Rapport d’évaluation patrimoniale RSR-043, 1991.
Éléments caractéristiques
Parmi les éléments caractéristiques de la gare du Canadien Pacifique à Havelock, il faut noter :
le bâti rectangulaire, la masse d’un étage et le toit en croupe à forte pente et aux rebords larges, coupé par un pignon proéminent et des lucarnes, les proportions importantes du bâtiment, le toit proéminent vu depuis les quatre côtés, l’équilibre évident des lignes verticales, le rythme de la disposition des ouvertures et des consoles, l’intégration esthétique discrète des fonctions ferroviaires spéciales, par exemple, le poste en saillie du télégraphiste et le profond avant-toit pour abriter les voyageurs, les détails architecturaux pittoresques : le pignon, les lucarnes, les consoles courbes proéminentes, les encorbellements en pierre, les bandes de brique, les fenêtres à vitres multiples, la ligne de lambris et les larges avant-toits, la variété des textures des matériaux d’origine : partie inférieure des murs en béton, partie supérieure en brique et pierre et détails décoratifs en bois embouveté, portes et fenêtres en bois, la qualité de l’exécution évidente dans la composition, l’ensemble de la structure et des finis d’origine à l’intérieur de la gare (sur les plafonds, les planchers, les murs, les fenêtres, les cloisons et le mobilier, par exemple, la cloisonnette mobile en métal et le comptoir de service de la salle des billets), les éléments qui témoignent de la hiérarchie des matériaux et des finis originaux qui distinguaient les aires publiques, administratives et de service, les vestiges du décor original, en particulier les éléments qui expriment l’harmonie élégante des aires publiques comme le sol en terrazzo dans la salle d’attente avec sa bordure sombre contrastante, la plinthe aux détails classiques, les moulures décoratives, les hauts lambris, la cimaise continue en bois et le plafond voûté, la lisibilité ininterrompue de la configuration fonctionnelle originale et de l’organisation spatiale des volumes à l’intérieur et à l’extérieur de la gare, la continuité des parcours de circulation historiques, l’intégrité d’ensemble de la forme, du plan, des matériaux et des détails du bâtiment.