Gare ferroviaire du Canadien Pacifique

Gare ferroviaire patrimoniale du Canada

Moose Jaw, Saskatchewan
Vue en angle de la Gare ferroviaire Canadien Pacifique, qui montre les façades du devant et du côté, 1991. (© B. Potyondi, 1991.)
Vue générale de la place
(© B. Potyondi, 1991.)
Adresse : 3, rue Manitoba ouest, Moose Jaw, Saskatchewan

Loi habilitante : Loi sur la protection des gares ferroviaires patrimoniales (L.R.C. (1985), ch. 52 (4e suppl.))
Date de désignation : 1991-06-10
Dates :
  • 1920 à 1922 (Construction)

Événement, Personne, Organisation :
  • Canadian Pacific Railway  (Organisation)
  • Hugh G. Jones  (Architecte)
Numéro du rapport de recherche : RS-039

Description du lieu patrimonial

La gare du Canadien Pacifique située sur la rue Manitoba à Moose Jaw, en Saskatchewan, a été construite entre 1920 et 1922. Il s’agit d’un complexe ferroviaire monumental de style Beaux-Arts composé de trois structures contiguës dont les niveaux, les hauteurs et les lignes des toitures varient. Haute de sept étages, la tour centrale caractéristique domine le début de la rue principale de Moose Jaw.

Valeur patrimoniale

La Gare ferroviaire du Canadien Pacifique à Moose Jaw a été désignée gare ferroviaire patrimoniale en raison de son importance historique considérable, de ses qualités architecturales et de son importance dans la communauté.

La Gare ferroviaire du Canadien Pacifique à Moose Jaw, en Saskatchewan, a été construite entre 1920 et 1922 selon les plans de l’architecte montréalais Hugh G. Jones. Ce premier exemple important d’architecture monumentale du Canadien Pacifique dans les Prairies exprimait les traditions architecturales plus austères, caractéristiques de cette région et de la période de l’après-guerre. D’inspiration classique, son architecture reflète les éléments du style Beaux-Arts fréquemment utilisés dans les grandes gares du Canadien Pacifique. Au moment de la construction de la gare, Moose Jaw était le principal centre provincial de transport et de distribution pour une vaste partie de l’arrière-pays des Prairies. Le Canadien Pacifique était une industrie importante pour la ville et l’un des principaux employeurs. En donnant accès à de vastes installations de traitement des marchandises, le chemin de fer a favorisé le développement des industries locales. La ville de Moose Jaw a été fondée par le Canadien Pacifique, et son artère commerciale principale s’étend dans l’axe de la gare.

La valeur patrimoniale de la Gare ferroviaire du Canadien Pacifique à Moose Jaw réside dans sa masse et ses proportions, son style Beaux-Arts tardif peu orné, l’élégance et les grandes dimensions de ses espaces principaux, la richesse des couleurs et des textures des matériaux de construction utilisés, l’emplacement du site et la relation contextuelle qui existe entre la gare et le paysage de l’artère commerciale principale. Le bloc administratif de quatre étages à l’ouest de la gare fait partie intégrante du style et de la composition de l’ensemble.

Source :
· Énoncé de valeur patrimoniale, Gare ferroviaire du Canadien Pacifique à Moose Jaw, 16 septembre 1991. Rapport d’évaluation patrimoniale RSR-39, 1991.

Éléments caractéristiques

Parmi les éléments caractéristiques de la Gare ferroviaire du Canadien Pacifique à Moose Jaw, il faut noter : son profil complexe et étagé, et sa tour d’horloge caractéristique qui domine la rue principale de la ville, le plan au sol du complexe ferroviaire composé d’une gare de voyageurs de forme carrée, d’un bâtiment administratif rectangulaire disposé à angle droit à une extrémité du bâtiment principal de la gare, et d’une gare de marchandises rectangulaire, parallèle au bâtiment principal, à l’opposé du bâtiment administratif, la masse composite en forme de bloc : un bâtiment principal de deux étages sous un toit en croupe en retrait de la façade, flanqué de deux ailes d’un étage aux toits plats avec une tour de sept étages établie dans l’aile nord adjacente au bâtiment administratif; un bâtiment administratif de quatre étages, rectangulaire, coiffé d’un toit en croupe en retrait, et un bâtiment d’un étage, au toit plat, qui abrite le service de marchandises, la précision et l’équilibre des formes individuelles, inspirées des palais de style Renaissance italienne, avec un soubassement massif d’un étage en pierre de taille travaillée en bossage, une tour d’horloge de style campanile et une « cour » intérieure à arcades, la composition en trois parties des élévations individuelles, soulignée notamment par la pierre travaillée en bossage au rez-de-chaussée, l’austérité et la disposition régulière des ouvertures, sous forme de fenêtres et d’arcades, les éléments du style Beaux-Arts : fenêtres aveugles avec appuis et consoles proéminents, médaillons de pierre et terre cuite qui donnent du relief aux surfaces des murs lisses, l’intégration discrète des éléments ferroviaires dans l’aménagement général : auvent d’acier et colonnes décoratives à l’entrée principale, salle des pas perdus au sous-sol et deux puits d’escaliers encloisonnés qui relient la salle des pas perdus aux quais, l’intégrité, le contraste et la texture des matériaux et finis extérieurs d’origine; pierre de Tyndall blanc marbré pour le soubassement bossagé et les revêtements – brique rouge pour les murs supérieurs, vert cuivré pour la couverture en cuivre à baquettes, l’intégrité des matériaux et finis intérieurs originaux, notamment ceux des aires publiques qui présentent une texture riche : murs en arcades en brique de couleur brun doré, lambris d’appui en céramique de couleur crème, tuiles de terre cuite, encadrements de porte décoratifs en fonte, tuiles de terre cuite polychrome vernissée, posées en médaillons muraux, cordons, encadrements de portes et boiseries, bois de noyer foncé pour les bancs et cloisons des bureaux, ouvertures vitrées en verre givré granulé sur la moitié supérieure des baies de séparation, la lisibilité et l’intégrité des espaces intérieurs et des fonctions d’origine de la gare, la continuité des parcours de circulation établis.