Gare ferroviaire du Canadien Pacifique
Gare ferroviaire patrimoniale du Canada
Cambridge, Ontario
Photo prise de l'extérieur
(© (A. M. de Fort-Menares, Toronto, 1991.))
Adresse :
10, rue Front, Cambridge, Ontario
Loi habilitante :
Loi sur la protection des gares ferroviaires patrimoniales (L.R.C. (1985), ch. 52 (4e suppl.))
Date de désignation :
1991-06-10
Dates :
-
1898 à 1900
(Construction)
Événement, Personne, Organisation :
-
Edward Maxwell
(Architecte)
Numéro du rapport de recherche :
RS-056
Description du lieu patrimonial
La gare ferroviaire du Canadien Pacifique de Cambridge se compose de deux bâtiments de brique et de pierre : une gare d'un étage et demi construite en 1898-1899, et un hangar de messageries, de plain-pied, construit en 1900. Elle est située dans la ville de Cambridge, naguère appelée Galt, dans le sud de l'Ontario. La reconnaissance officielle se limite au bâtiment de la gare et au hangar de messageries.
Valeur patrimoniale
La gare ferroviaire du Canadien Pacifique (CP) de Cambridge (anciennement Galt) illustre l'importance du chemin de fer pour la croissance et le développement social et industriel de Galt. La construction d'une nouvelle gare du CP en 1898-1899 a concrétisé l'importance mutuelle que la ville et le chemin de fer avaient l'une pour l'autre. À la création d'un réseau ferroviaire électrique local, les trains électriques côtoyaient les trains à vapeur dans la nouvelle gare du CP, lui conférant un rôle social et économique encore plus important au sein de la communauté.
La gare de Cambridge est représentative du grand programme de reconstruction et d'amélioration du CP entre 1896 et 1914. Elle est un exemple du travail de l'architecte montréalais Edward Maxwell. Renversant sa tendance à engager des architectes américains renommés pour ses initiatives d'envergure, le CP a commencé à considérer des architectes canadiens pour la plupart de ses projets. Maxwell a été le premier Canadien à apporter une importante contribution au réseau du CP. La gare de Cambridge date des débuts de ses relations avec le CP.
La conception de la gare et du hangar de messageries adjacent utilise le vocabulaire en vogue au tournant du siècle pour les gares, à savoir de grands toits en surplomb, une baie du chef de gare, et des espaces donnant une impression de modération et de tranquillité. Parmi ses caractéristiques moins courantes, notons l'emploi sophistiqué des couleurs sombres, l'utilisation de matériaux naturels bruts, et la finesse des ornements, découlant du style romanesque à la Richardson et de l'intérêt émergent pour le mouvement Arts-and-Crafts.
La gare ferroviaire du CP de Cambridge a conservé des éléments spécifiques du site, et notamment les voies, une route circulaire orientée vers l'ouest, et l'impression d'ouverture des espaces.
Source : Énoncé de valeur patrimoniale, Gare ferroviaire du Canadien Pacifique, Cambridge (anciennement Galt), Ontario, 5 novembre 1991; Anne M. de Fort-Menares, Rapport 056 de gare ferroviaire, Gare ferroviaire du Canadien Pacifique, Cambridge (anciennement Galt), Ontario.
Éléments caractéristiques
Parmi les caractéristiques de la gare ferroviaire du Canadien Pacifique de Cambridge, notons : les caractéristiques du vocabulaire en vigueur au tournant du siècle pour les gares, et notamment le grand toit en surplomb, la baie du chef de gare, et les espaces donnant une impression domestique de tranquillité; ses caractéristiques inhabituelles, y compris l'emploi sophistiqué des couleurs sombres, l'utilisation de matériaux naturels bruts, et la finesse des ornements, découlant du style romanesque à la Richardson et de l'intérêt émergent pour le mouvement Arts-and-Crafts; le solide soubassement en pierre talutée, orné de délicates moulures demi-rond dans les coins, et coiffé d'une assise incurvée pour les intempéries, soigneusement réalisée de manière à ce que les lisses de terre soient en pente; les murs supérieurs de brique fine, typique de la période, avec du mortier rouge et du jointoiement saillant noir; les pierres d'angle qui renforcent visuellement les coins de l'édifice et une porte sur la façade côté voies; les porches d'entrée en retrait des coins de la façade côté rue, dont le toit est soutenu par des piliers carrés faits de bandes alternées de brique et de pierre; la qualité, supérieure à la moyenne, du travail de la maçonnerie; la disposition asymétrique, mais soigneusement équilibrée, des portes et fenêtres; la composition des portes et fenêtres, y compris : les petites vitres divisées des impostes et des châssis supérieurs; les grands panneaux uniques du châssis inférieur et des vitres latérales; et les vitres divisées de façon similaire des panneaux supérieurs de la porte; la structure de soutien du toit, illustrant la fascination grandissante pour l'ébénisterie japonaise dans le cadre du mouvement Arts-and-Crafts plus général, et notamment le large avant-toit formant abri soutenu par des chevrons en saillie; les grandes consoles de bois en porte-à-faux soutenant des poutres transversales composées; le bois carré des consoles attaché par des courroies métalliques; et les corbeaux de pierre en saillie qui soutiennent les consoles de bois; le grand toit en croupe, ponctué sur la façade côté rue par un grand pignon orné de deux paires de petites fenêtres à quatre vitres en faux colombage;
Parmi les caractéristiques du hangar de messageries, notons : sa conception et ses ornements, semblables à ceux de la gare, y compris un large toit en surplomb, une impression modeste, et les garnitures contrastantes des ouvertures; ses matériaux, et notamment la même brique que sur le bâtiment de la gare, avec l'assise et les garnitures des ouvertures en béton plutôt qu'en pierre, traduisant sa vocation plus utilitaire; ses ouvertures plus simples, la plupart étant de grandes entrées de portes.