Gare ferroviaire du Canadien Pacifique

Gare ferroviaire patrimoniale du Canada

Empress, Alberta
Vue en angle de la Gare ferroviaire Canadien Pacifique, qui montre les façades de l'arrière et du côté. (© Great Plains Research, B. Potyondi, April 1991.)
Vue générale de la place
(© Great Plains Research, B. Potyondi, April 1991.)
Adresse : rues Centre et Railway, Empress, Alberta

Loi habilitante : Loi sur la protection des gares ferroviaires patrimoniales (L.R.C. (1985), ch. 52 (4e suppl.))
Date de désignation : 1991-06-10
Dates :
  • 1914 à 1914 (Construction)
  • 1914 à 1972 (Significative)

Événement, Personne, Organisation :
  • Thomas G. Shaughnessy  (Personne)
  • Canadian Pacific Railway  (Organisation)
  • C.W. Sharpe and Son  (Constructeur)
Numéro du rapport de recherche : RS-051

Description du lieu patrimonial

La gare du Canadien Pacifique à Empress, en Alberta, est un charmant bâtiment en bois d’un étage, aux détails soignés, construit en 1914. La rose sauvage, emblème floral de l’Alberta, orne le toit pour signaler aux voyageurs qu’ils ont franchi la frontière entre la Saskatchewan et l’Alberta. La gare occupe un emplacement stratégique au bout de la principale artère commerciale de la ville.

Valeur patrimoniale

La gare du Canadien Pacifique à Empress constitue un excellent exemple de gare de localité de limite divisionnaire des Prairies construite à l’âge d’or de l’expansion concurrentielle des voies d’embranchement du Canadien Pacifique, sous la direction de Thomas G. Shaughnessy. Elle est remarquable pour ses connotations historiques et ses qualités architecturales.

C’est la seule gare albertaine construite selon le plan standard X-12. Son architecture pittoresque bien intégrée utilise de simples matériaux en bois soigneusement travaillés et elle est caractérisée par de grandes fenêtres, des éléments de l’architecture « Stick Style » et des motifs de roses sauvages en métal embossé aux extrémités du faîtage. Le plan intérieur de la gare intègre de façon réussie les fonctions indispensables d’une gare de localité de limite divisionnaire, notamment les installations pour les voyageurs, les marchandises et le télégraphe, ainsi qu’un espace de bureau pour le chef de gare.

La gare, stratégiquement située au bout de la principale artère commerciale de la ville, témoigne du rôle charnière qu’elle a joué dans la création de la communauté. En désignant Empress comme localité de limite divisionnaire, le Canadien Pacifique a déclenché l’établissement de la communauté et assuré son essor.

Source :
Énoncé de valeur patrimoniale, Gare du Canadien Pacifique à Empress, Alberta, janvier 1992. Rapport d’évaluation patrimoniale RSR-051, juin1991.

Éléments caractéristiques

Parmi les éléments caractéristiques de la gare du Canadien Pacifique à Empress, il faut noter : son bâti rectangulaire d’un étage, sous une haute toiture aux lignes fortes, les proportions et la simplicité de son architecture domestique, la masse au style pittoresque, en particulier la variation des lignes de la toiture, les larges avant-toits soutenus par des consoles en bois surdimensionnées, la fenêtre en saillie côté voie et la composition d’ensemble asymétrique, les éléments représentatifs des principes de l’architecture « Stick Style » dans la composition des détails extérieurs, notamment les bandes horizontales fortes, les larges encadrements des portes et des fenêtres, les impostes, les fenêtres groupées et la variété des textures des surfaces (le contraste du verre et du bois, les zones où le bois lisse délimite les panneaux texturés des bardeaux de bois et du recouvrement à clin horizontal), le traitement de la fenestration et des détails en tant qu’éléments du style, entre autres, la hauteur, le groupement et l’emplacement des ouvertures et l’utilisation des impostes, des fenêtres à guillotine et à battants avec des traverses, les matériaux extérieurs d’origine, notamment les matériaux en bois comme le clin et le bardeau, et le métal utilisé pour le faîtage, la flèche décorative et les roses en métal embossé, les éléments intérieurs qui témoignent du plan intérieur d’origine de la gare conformes au plan standard X-12 : les subdivisions fonctionnelles à l’intérieur, le haut plafond central de la salle d’attente, l’ancien poste en saillie du télégraphiste, l’ancienne zone des bagages, les matériaux et finis intérieurs originaux, l’utilisation de la rose sauvage, emblème floral de l’Alberta, comme élément décoratif de la gare, qui témoigne de la proximité de la frontière entre l’Alberta et la Saskatchewan.